C’était le thème du club de lecture du mois de novembre Nous étions cinq à explorer le sujet
Amélie a lu

Résumé : Après des années passées seule dans la forêt à étudier les arbres, la botaniste Pat Westerford en revient avec une découverte sur ce qui est peut-être le premier et le dernier mystère du monde : la communication entre les arbres. Autour de Pat s’entrelacent les destins de neuf personnes qui peu à peu vont converger vers la Californie, où un séquoia est menacé de destruction.
Roman de 744 pages – se le procurer
Chronique de Amélie
Vous aimez les arbres? Les forêts ? Préparez-vous à les aduler, les vénérer et vibrer à l’unisson avec ces êtres immémoriaux qui nous assistent depuis des millénaires pour si peu de reconnaissance en retour. Alors bien sûr, je suis déjà convaincue par la cause écologique, par le fait que l’être humain n’est qu’un infime rouage d’une mécanique qui le dépasse, il est évident que j’allais être touchée par cette histoire. Mais je veux croire que ce roman va compter, toucher les personnes qui le liront. Au travers de multiples personnages aux destinées et généalogies variées, l’idée d’une évolution aux ramifications diverses paraît se catalyser comme prennent forme les liaisons qui unissent les arbres d’une forêt dans une solidarité qui n’a pas pour but l’expansion égoïste des plus forts, mais un développement harmonieux qui oeuvre pour le bien-être de chacun. La route est longue pour lutter contre les pulsions égocentrées des hommes, contre la sacro-sainte productivité et son acolyte la surconsommation mais faisons partie du changement, suivons les voies ouvertes par ces sublimes titans enracinés ici depuis bien avant que nous n’ayons appris à les détruire. Gros coup de cœur, vous l’aurez compris, pour une oeuvre, à mes yeux essentielle ! Une ode à la vie.
Kadeline a lu

Résumé :
Après L’Homme qui savait la langue des serpents, la deuxième œuvre majeure d’Andrus Kivirähk.
Lire Andrus Kivirähk, c’est à chaque fois se donner la certitude que l’on va entrer de la façon la plus naturelle dans un monde proprement extraordinaire. Les Groseilles de novembre démontrent un peu plus les talents de conteur de l’écrivain. Nous voici cette fois-ci immergés dans la vie quotidienne d’un village où tout pourrait sembler normal et où, très vite, plus rien ne l’est. Les seigneurs sont dupés par leurs serfs, des démons maraudent, des vaches magiques paissent sur les rivages, les morts reviennent, le diable tient ses comptes, une sorcière prépare ses filtres dans la forêt et, quotidiennement, les jeux de l’amour et du désir tirent les ficelles. À la fois drôle et cruel, le texte relève autant de la farce que de la chronique fantastique. Les Groseilles de novembre est un best-seller et est considéré en Estonie comme le meilleur roman d’Andrus Kivirähk.
Roman de 290 pages – se le procurer
Chronique de Kadeline
Pendant un mois pas plus pas moins, on suit le quotidien d’un village estonien qui fait perdurer les croyances/mythes pré-christianisme dans un environnement où celui-ci s’installe. Les habitants commencent à aller à l’église « au cas où » et sont censés être des vassaux d’un seigneur allemand qu’ils ne respectent pas du tout. L’idée primordiale décrivant leur façon de vivre est simple : « moins j’en fais, mieux je me porte ». Pour suivre ce principe de vie, ils font des pactes avec un équivalent du diable qu’ils roulent au passage dans la farine pour ne pas payer de leur âme à la fin du contrat. Celui-ci donne vie à des personnages faits de bric et de broc qui passeront leur temps à piller les voisins et surtout le maître. Pendant ce mois, on découvre toute la bêtise humaine de ce village, avec leurs idées toutes plus farfelues les unes que les autres et où il est évident que ça tournera mal. Même le vieux sage qui fait ce qu’il peut pour rattraper les ennuis utilisent des solutions toutes aussi improbables bien qu’efficaces. Sans véritable début ni fin, cette lecture apparaît comme un ovni qui fait passer un bon moment car l’écriture est plaisante. C’était une chouette découverte mais qui est tombée dans le trop perché pour me plaire vraiment.
Laehb a lu

Résumé : Une poignée de seigle dans la poche d’un homme empoisonné, un cintre à vêtements accroché au nez d’une jeune fille morte étranglée… Que signifient ces indices aussi inquiétants que saugrenus ? Un fou se promène-t-il en toute liberté à Yewtree Lodge ? Heureusement, Miss Marple est là pour mener l’enquête. Car ce qui peut paraître incompréhensible au commun des mortels prend un tout autre sens à ses yeux d’experte…
Roman de 223 pages – se le procurer
Chronique de Laehb
J’ai été agréablement surprise de voir apparaître Miss Marple, le personnage surprise car elle n’entre en scène qu’à pratiquement la moitié de l’enquête. Elle joue à merveille son rôle de «furie vengeresse», modèle de rectitude et de réserve dont je suis totalement fan, bien décidée à résoudre cette affaire et faire condamner l’infâme assassin.
Les personnages ont tous beaucoup d’épaisseur mais attention à ne pas trop vous attacher! Vous risqueriez d’avoir de mauvaises surprises.
J’ai particulièrement apprécié les dernières pages, à la fois émouvantes et foncièrement abjectes.
Ptitmousse a lu

Résumé :
Une nouvelle perle de l’humour anglais pour une comédie impertinente sur l’amour, la jalousie et le maquillage. So pretty !
Sadie Steinberg, vingt-quatre ans, est la nouvelle étoile montante de la littérature. Enfin… dans ses rêves, car elle n’a pas encore écrit une ligne de son futur chef-d’œuvre. En attendant, elle s’est trouvé un job en or chez Grrrl, une boîte de cosmétiques ultrabranchée où elle est chargée de trouver des noms pour les produits de la collection : » Yeux d’artifice » pour de l’anticerne ou » Show les marrons » pour un fard à paupières.
Ces derniers temps, Sadie a un peu de mal à se concentrer : elle est amoureuse du beau Marley. Problème, son fiancé a déjà une femme dans sa vie : Montana, huit ans, très précoce, et pas décidée à partager son père…
Chronique de Ptitmousse
C’est vulgaire, tellement, tellement mal écrit, avec des tournures de phrase que l’on ne comprend pas ou qui sont insupportables (ex : « Mais il n’appelle pas. Et vas-y que je ne t’appelle pas. Et après ne pas m’avoir appelée, il ne m’appelle même pas. ») Sérieusement ? Au secours, c’est quoi ce livre ?
Je ne résiste pas à l’envie de donner des exemples également de la pauvreté du contenu : « Ce soir-là, tandis que Marley fait pipi dans mes toilettes… » ; « La veille, en lisant Vogue aux toilettes… ». Qui a dit que la chick-lit devait être la description de l’ensemble des actions quotidiennes ? Et non, ça ne fait pas un style cool et décomplexé de parler sans cesse des toilettes ; ça fait juste un style horrible.
Côté personnages, on n’est pas mieux ; l’héroïne, qui est censé avoir plus de 20 ans, est jalouse comme une gamine d’une enfant de 8 ans, elle est capricieuse même. Ensuite, le stéréotype de la collègue lesbienne volontairement hyper vulgaire était trop gros et malvenu.
Pour finir, les scènes d’amour étaient plates, inintéressantes et ennuyeuses. Alors, qu’est ce qui reste à un roman comme celui là ? Ben, rien !
Sally Rose a lu

Résumé : En ouvrant la porte, elle crut que ce vendredi serait semblable aux autres, ni plus gai, ni plus triste. Pourtant, elle ne devait jamais, par la suite, oublier ce jour où se déclencha la machination. Chaque semaine, Hildegarde lit les petites annonces dans le courrier du cœur du journal. Mais, dans son cas, les sentiments n’ont rien à y voir. À trente-quatre ans, Hildegarde ne cherche pas l’amour ; elle cherche la fortune, elle qui a tout perdu pendant la Seconde Guerre mondiale. Un jour, la chance lui sourit enfin. Un vieux millionnaire cherche de la compagnie. Mais, s’il est immensément riche, il est aussi odieux, raciste et cruel. Et son homme de confiance profondément manipulateur. Hildegarde a la détermination de ceux qui n’ont rien. Et de la détermination, il lui en faudra si elle veut arriver à ses fins…
Roman de 300 pages – se le procurer
Chronique de Sally Rose
Roman écrit en 1954, aucun éditeur n’a souhaité le publier en France. C’est en Suisse qu’il trouvera preneur. Son succès sera tel qu’il sera traduit en plusieurs dizaines de langues et adapté au cinéma.
Hildegarde est une jeune femme brisée par la guerre. Elle a tout perdu pendant les bombardements de Hambourg et cherche une issue à sa situation de solitude sans avenir.
Elle répond à une petite annonce matrimoniale et l’aventure commence : mensonges, complots, argent ; mais qui est vraiment la victime ?
L’auteure a la réputation de bâtir des personnages et des situations aussi amorales que rocambolesques. Dans La femme de paille, elle s’en donne à cœur joie pour le plus grand plaisir du lecteur.
Réédité récemment aux Editions Le Masque, je vous conseille absolument la lecture de ce petit bijou de la littérature noire française.