JEUX LIT AVEC SALLY : Un livre québécois

C’était le thème du club de lecture du mois d’août

Nous étions 3 à explorer le sujet

Laehb a lu

Résumé : Chaque printemps, Shelly et Laura traversent les États-Unis pour suivre la floraison du lilas. En plus de leur offrir quelques mois de lilas supplémentaires, ce périple leur permet de faire passer clandestinement la frontière canadienne à des femmes en fuite qui veulent refaire leur vie. Cette année, elles accueillent Maria Pia, sexagénaire brésilienne, à bord de leur camping-car. Initiée au rite de l’écriture sous l’influence du parfum enivrant du lilas par ses deux compagnes de voyage, Maria Pia dévoile au fil des jours et des pages les raisons de sa cavale, son histoire ainsi que celle des femmes qui ont marqué sa vie. Entre passé, présent, mythe et réalité, du Tennessee à Montréal en passant par Rio et Paris, ces histoires enchevêtrées dessinent une ode à la résilience et à toutes les femmes du monde.

Roman de 528 pages – se le procurer

La Chronique de Laehb

Je finis cette lecture un peu sonnée. Ce roman est très bizarre. Ça commence vachement bien, une histoire de femmes, sur les femmes, un vrai roman féministe, et c’est ponctué de digressions complètement alambiquées, j’ai cru à un gag tellement c’est barré.
Je suis déçue car la trame était vraiment géniale. Pia fuit le Brésil, entre illégalement aux États-Unis et rejoint Laura et Shelly à bord de leur camping car. Sous prétexte de suivre la floraison du lilas, elles entament leur périple vers le Canada. À chaque arrêt, elles visitent une variété de lilas spécifique et le roman devient, un peu, un précis de botanique. À ce stade les digressions sont encore digestes car ces pauses dans le voyage sont l’occasion pour Pia de rédiger dans des carnets son histoire, sa jeunesse et son exil à Paris, souvenirs ravivés par la senteur du lilas. J’ai adoré cette partie, mais contrairement à Pia, les personnages de Laura et Shelly ne sont pas présentés, on ne sait pas qui est qui, elles sont là, stop.
Malheureusement la rédaction des carnets s’arrête et le roman perd beaucoup d’attrait, devient même très lourd avec l’histoire de Léopoldine de Habsbourg, impératrice du Brésil au 19e siècle : 100 pages, au secours. J’ai fini par lire en diagonale…
Après Pia, l’histoire se concentre sur sa fille Simone. Nouveau gag : les melantuphliques. C’est plus un gag, c’est carrément débile.
Découverte du personnage de Rosa, et là, bim, remake de 1984 au fin fond de la Gaspésie, mais très lowcost.
Si seulement le roman avait pu être celui que j’espérais dans la première moitié de ma lecture ! Il aurait été un vrai coup de coeur.
J’ai l’impression que l’auteur a voulu être trop original, le transformer en fable et du coup cela lui donne un côté grotesque en totale opposition avec la saga familiale et féminine attendue.

Maggy a lu

Résumé : À l’été 1967, une jeune fille disparaît dans les épaisses forêts entourant Boundary Pond, un lac des confins du Québec rebaptisé Bondrée par un trappeur mort depuis longtemps. Elle est retrouvée morte, la jambe prise dans un piège à ours rouillé. On veut croire à un accident, lorsqu’une deuxième adolescente disparaît à son tour… Déjà couronné de trois prix au Québec, «Bondrée» a reçu le Prix des lecteurs Quais du polar 2017 et était sélectionné pour le Grand Prix des Lectrices de ELLE.. Prix SNCF du polar – 2019

Roman de 379 pages – se le procurer

La chronique de Maggy

« L’été 67 aurait du être léger à Bondrée. Andrée entre doucement dans l’adolescence, un peu fascinée par Zaza et Sissy, les Andrew Sisters comme on les surnomme. Au bord du lac, les vacanciers se connaissent tous, l’air est au farniente, la forêt recèle encore quelques légendes sur un vieux trappeur qui la hanterait, Lucy is in the sky with Diamond… L’orage éclate, l’enfance se fissure, la sérénité s’envole quand un piège à ours fait taire à tout jamais la belle Zaza… L’été 67 aurait pu être léger à Bondrée mais Lucy s’est fracassée sur le sol avec ses diamants. Andrée A. Michaud parvient à nous plonger dans la langueur des vacances sixties en quelques pages. L’alternance des points de vue permet au lecteur d’avoir une vue d’ensemble de la situation sans jamais lui permettre de découvrir qui se cache derrière celui qui piège les jeunes filles en fleur. Les chapitres consacrés à la voix d’Andrée, jeune pré-adolescente qui nous raconte régulièrement ce qu’elle voit, ce qu’elle entend, ce qu’elle apprend, ce qu’elle expérimente, sont un vrai souffle de fraîcheur dans un roman à l’ambiance pesante. C’est que la plume de l’autrice est espiègle, usant de comparaisons à l’humour fin, mélangeant allègrement l’anglais et le français, mixage typiquement canadien, parvenant à ciseler les personnages au cordeau et semant suspens et tension l’air de ne pas y toucher.

Ce roman policier est vraiment atypique et à découvrir rapidement
« 

Sally Rose a lu

Résumé : Dans une véranda cousue de courants d’air, en retrait d’un village sans électricité, s’organise la vie de Matthias et d’un homme accidenté qui lui a été confié juste avant l’hiver. Telle a été l’entente : le vieil homme assurera la rémission du plus jeune en échange de bois de chauffage, de vivres et, surtout, d’une place dans le convoi qui partira pour la ville au printemps.
Les centimètres de neige s’accumulent et chaque journée apporte son lot de défis. Près du poêle à bois, les deux individus tissent laborieusement leur complicité au gré des conversations et des visites de Joseph, Jonas, Jean, Jude, José et de la belle Maria. Les rumeurs du village pénètrent dans les méandres du décor, l’hiver pèse, la tension est palpable. Tiendront-ils le coup ?

Roman de 320 pages – se le procurer

Chronique de Sally Rose

Deux hommes sont cloîtrés dans une maison. Un est gravement blessé, le second, bien plus âgé, le soigne. C’est l’hiver, au Québec, un hiver particulièrement rigoureux. L’électricité a été coupée, dans tout le pays semble-t-il. Le village doit s’adapter, nos personnages aussi.

C’est leur huis-clos ou presque que narre le blessé, sa dépendance à l’autre qu’il ne connaît pas faute de mobilité ; l’attente désespérée de cet autre pour quitter le village et l’espèce d’amitié qui va naître entre eux deux alors que les conditions météo les ensevelissent petit à petit.

Très belle plume, j’ai été conquise par les descriptions poétiques de la nature, par l’approche progressive de chacun des personnages, les descriptions des gestes du quotidien qui sont ceux de la survie.

Très beau roman que je vous conseille de découvrir.

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