JEUX LIT AVEC SALLY : Une autrice ou un auteur belge

C’était le thème du club de lecture du mois de juillet

Nous étions 4 à explorer le sujet

Laehb a lu

Résumé : Février 2052, un avion supposé infaillible s’écrase dans les Alpes, tuant Alice de Boisfort, la patronne d’une des plus grosses sociétés de robotique. Deux ans auparavant, Mark, son mari, équipe une androïde d’un programme criminel afin de s’emparer d’un marché juteux…Dans ce monde trop parfait, on ne craint plus vraiment la guerre ni le terrorisme et le travail est devenu optionnel depuis que la productivité et la prospérité sont assurées par de sages robots. Ces derniers se retrouvent d’ailleurs partout : dans les restaurants, les bars, les entreprises, même à la maison… Mais l’intelligence artificielle ne risque-t-elle pas de devenir trop forte pour l’homme ? A moins que ce ne soit l’homme qui reste définitivement trop faible… Il ne s’agit pas d’un roman sur les robots, c’est d’abord une aventure humaine faite d’émotions, de passions : on vit, souffre parfois ou intrigue, mais surtout on aime et s’amuse. Et les protagonistes sont pris, malgré eux, dans un engrenage machiavélique, victimes de leur génie, de leur fragilité ou encore, de leur part d’ombre…

Roman de 652 pages – se le procurer

La Chronique de Laehb

Je lis très peu de science-fiction, je me lasse assez rapidement et je suis parfois perdue par tant d’ingénierie et cela m’empêche de me projeter dans le roman. L’exception qui confirme la règle?
Ici c’est pourtant bien de science-fiction dont il s’agit, nous sommes en 2050, les robots, androïdes et humanoïdes sont monnaie courante et remplacent peu à peu les humains dans les corvées ou basses besognes, leur comportement et qualifications sont régis par des lois strictes. Vous voyez où cela mène? Toute loi est un jour ou l’autre détournée, transgressée.
Et c’est parti pour un thriller truffé de complots, espionnage, contre espionnage, organisation secrète, réseau de résistance, très addictif. Je regrette toutefois des passages trop longs à mon goût et qui n’apportent pas grand chose ( routine domestique, description interminable de film bollywoodien, d’opéra ), j’aurai préféré à la place, passer plus de temps avec le réseau Hawking.
Un très bon premier roman, très prometteur, bravo Mme Aubry ! Je recommande cette lecture !

Maggy a lu

Résumé : « Il se passe bien des choses en cet hiver 1944 dans le bois du Renard, pas bien loin de Bastogne où le ciel joue une drôle de musique.
Maximilien, 12 ans, en compagnie de ses nouveaux amis Esther et Simon vont vivre une nuit de noël très particulière.
« Je n’en croyais pas mes yeux. Feu-Follet était là. Il grattait la neige.
J’en oubliai les soldats et sans geste inutile, je m’assis en tailleur au pied d’un sapin sans bouger un cil…
…il s’approcha, me renifla et peut-être attiré par ma chaleur, il vient se lover entre mes genoux…
Son pelage était doux comme les câlins de maman. »
« Dans le bois du Renard, là, au milieu des sapins, allait débuter un événement qui changerait ma vie. »

Roman de 202 pages – se le procurer

La chronique de Maggy

« Maximilien, qui avait 12 ans la veille de Noël 1944 dans la région de Bastogne, raconte à ses petits enfants ce réveillon inattendu qu’il a vécu, en plein coeur de la bataille des Ardennes.
C’est parce qu’il faut que le devoir de mémoire lié à la Seconde Guerre mondiale soit un devoir de compréhension, de paix et d’amour et pas une mémoire de haine que Françoise Colant, enseignante, a décidé d’abord de rédiger une pièce de théâtre sur ce thème. Estimant que la leçon devait s’adresser à tous les élèves et pas qu’aux siens, elle en a fait un roman, publié en auto-édition.

C’est donc tous les bons sentiments qui se sont rencontrés cette veille de Noël 44 quand des soldats allemands et américains, ainsi que deux enfants juifs se sont retrouvés à fêter la Nativité dans une ferme nichée dans le bois du Renard. Si ces scènes angéliques n’ont sans doute pas été légion, il est fort probable que certains rapprochements entre ennemis se soient tout de même déroulés. On en retrouve une également décrite au Bastogne War Museum, dans la cave d’un bistrot bastognard.

Mes quatre grands-parents ont vécu la bataille des Ardennes. Si deux d’entre eux nous racontaient assez aisément ces années noires, n’éludant pas grand chose de la détresse quand des amis se sont fait fusillés à Noville, quand des Allemands ont réquisitionné la ferme familiale pour en faire un de leur quartier, les obligeant à leur préparer leur repas (dans lequel ils crachaient allègrement !); les deux autres se sont fait plus discrets. Mon grand-père paternel, fait prisonnier et déporté en Allemagne ne m’a jamais rien raconté. Il faut dire qu’il nous a quitté quand j’avais 12 ans; je n’ai pas eu le temps de lui poser des questions.
Et finalement, j’ai retrouvé un peu de leurs souvenirs maintenant qu’ils sont tous partis vers d’autres cieux dans le récit de Françoise Colant, même si rien d’aussi joli que son roman ne semble leur être arrivé.

L’autrice a, je pense, atteint son but en rédigeant ce roman prônant l’humanisme, l’amour et le pardon. Parce qu’à notre époque, il n’est plus temps de ressasser et si on veut que le « plus jamais ça » soit une réalité, il faut commencer par expliquer, les bons comme les mauvais côtés. Et il faut faire comprendre que les soldats ne sont après tout que des hommes; que, quel que soit leur « camp », ils n’ont fait que ce que leur gouvernement leur a demandé, avec plus ou moins de motivation.

Le roman est rédigé avec un vocabulaire assez riche bien qu’il s’adresse à des enfants; c’était nécessaire. L’autrice n’a donc pas oublié de déposer quelques définitions en bas de page et conseille au jeune lecteur, avant la lecture, d’avoir un dictionnaire sous la main. Si les enfants n’auront pas une vue claire de ce qu’a pu être la guerre dans nos contrées, ils auront en tout cas matière à réflexion sur la différence de culture et de religion et sur la capacité de l’homme de passer outre ces différences pour vivre la fraternité et l’amitié. Aux adultes que nous sommes de compléter leur lecture en leur expliquant le contexte.

Der Krieg, nie Wieder
The War, never again
La guerre, plus jamais ça
« 

Priscilla a lu

Résumé : Quatre auteurs vous livrent des récits décalés, mélange d’émotion et d’humour, autour d’un fil conducteur, « la lecture », qui s’invite comme un personnage à part entière. Alice, cadre en ressources humaines, licenciée brutalement, se prend une cuite mémorable et enchaîne les péripéties et les rencontres. Maya et Jasmine, deux soeurs, tentent de convaincre leur père âgé de quitter la demeure familiale et ses souvenirs, pour une maison de retraite. Florence, célibataire déçue par ses histoires d’amour, vit chaque soir sa vie dans les livres, jusqu’au jour où l’un des personnages devient plus vrai que nature. A la Bibliothèque, Simon, étudiant, tombe sous le charme d’une mystérieuse lectrice qui modifie à jamais le cours de sa vie. La lecture sera-t-elle une réponse à leurs interrogations ?

Recueil de nouvelles de 220 pages – se le procurer

La chronique de Priscilla

Quatre auteurs. Quatre nouvelles. Un même fil conducteur: la lecture.
Une lecture rafraîchissante où le style de chaque auteur offre une diversité intéressante !
Connaissant ces auteurs par le biais d’un groupe de lecteurs sur Facebook ( où ils sont tous très abordables et accessibles, ce qui est assez rare pour être souligné ! ) je me suis beaucoup amusée à y retrouver pleins de clins d’œil au groupe et à ses membres.
J’avais déjà eu le bonheur de lire le roman et le recueil de poésie écrits par Dominique Van Cotthem et pour lesquels j’avais eu de gros coups de coeur. Sa plume et sa sensibilité me touchent particulièrement. Ici je la découvre dans un autre genre, et cette facette m’a bien plu également. Je suis admirative des auteurs capables de s’essayer – et de réussir – dans différents styles.
S’il fallait dire laquelle de ces histoires j’ai préféré je placerai sur la plus haute marche du podium la nouvelle d’Emilie Riger. Son récit est à la fois drôle, beau et complètement dans l’air du temps ! Ça m’a d’ailleurs donné envie de découvrir sa bibliographie 🙂

Sally Rose a lu

Résumé : À 18 ans, Alice est à l’âge des premiers « Je t’aime ». Pendant que Simon, son père, prend lui un nouveau départ : il vient de rencontrer Maude. Entre Alice et la nouvelle compagne de son père, les relations sont distantes, un statu quo de famille recomposée. Aussi lorsque Maude surprend l’adolescente à fumer du cannabis dans sa chambre, accepte-t-elle, devant ses supplications, de ne rien dire à Simon. Une innocente cachotterie qui provoquera, six mois plus tard, une immense tragédie… Il n’y a pas de petit mensonge. Et rien n’est plus proche de l’amour que la haine…

Roman de 496 pages – se le procurer

Chronique de Sally Rose

Maude et Simon forment une famille recomposée comme il en existe tant. Chacun gère sa tribu en ménageant les sentiments de l’autre avec pour objectif de faire tenir le couple avec les enfants et souvent malgré eux.

Le propos de l’auteur est de montrer que la force d’un amour (pour son conjoint ou pour son enfant) peut être ravageuse, entraînant les protagonistes aux confins les plus sombres de la haine.

Sur la base d’une histoire simple, de ce qui pourrait être un fait divers, l’auteur nous entraîne dans les méandres des émotions et sentiments contradictoires de quatre femmes dont le destin va devenir commun.

La construction de ce roman est excellente. Tout d’abord un prologue général sur le thème de l’Amour puis un état des lieux des personnages : tout est en place, l’histoire peut commencer. A la fois, polar et thriller, ce roman fait la part belle aux descriptions psychologiques que j’ai trouvées très justes lorsqu’elles évoquent des situations que j’ai pu connaître. Bien sûr, cela m’a donné une grande confiance sur la crédibilité du reste.

La tension monte tranquillement et le dénouement ne fait que renforcer la démonstration, même s’il est plus ou moins attendu.

Première lecture de cette auteure, ce roman me donne envie de découvrir ses autres titres.

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