La Lune du chasseur de Philip Caputo

Chronique de Sally Rose


Nous sommes dans le Michigan non loin du Lac Supérieur. Ici, la nature est restée reine, pas d’urbanisation qui vienne heurter le regard, pas de bruits qui choquent l’oreille.
En effet, celui des balles est presque un ronronnement dans cette région dédiée à la chasse.

Will Treadwell (littéralement la bonne semelle) tient une brasserie où se retrouvent les locaux et les chasseurs venus de très loin pour certains. Will les guide parfois, appréciant le plaisir de la marche en forêt avec les chiens et les hommes.

En octobre, la lune du chasseur brille de mille feux et annonce la meilleure saison pour la chasse. C’est pendant cette période de l’année que se déroulent les 7 nouvelles du livre, 7 récits qui s’entrecroisent tant par les personnages que par certains évènements.
Will Treadwell est un personnage récurrent de ces récits ainsi que ses amis et certains touristes. Ensemble, ils arpentent la forêt, ils devisent sur leur passé, découvrent qu’ils ont beaucoup à partager, se laissent aller à leurs émotions positives ou négatives.
Parce que la chasse n’est qu’un prétexte, se retrouver dans la nature c’est aussi se trouver soi-même.

C’est avec un style enchanteur d’une grande poésie que l’auteur nous fait partager ces moments d’amitié, de nostalgie, de solidarité et de loyauté.
Une très belle lecture.
#PicaboRiverClub
4/5

#PicaboRiverBookClub

A propos du livre : Couverte de forêts, peuplée d’ours, de cerfs, d’élans et d’innombrables espèces d’oiseaux, la péninsule supérieure du Michigan est une région splendide et sauvage. Will Treadwell, propriétaire d’un pub près du lac Supérieur, y joue à l’occasion les guides de chasse. Pour lui et ses semblables, les temps sont durs. Les valeurs de ces hommes « d’un autre temps » sont mises à mal, leurs femmes et leurs enfants les comprennent de moins en moins. À la crise économique qui frappe la région s’ajoute une crise existentielle : nos héros subissent aujourd’hui les affres d’une époque où ils ne trouvent plus leur place. La dépression guette, et une nature magnifique n’est pas toujours suffisante pour la tenir à distance. Philip Caputo nous conte ici les histoires de Will et de ceux qui l’entourent. Autant de portraits sensibles de ces hommes qu’il connaît, qu’il côtoie, et qui ne s’y retrouvent plus. Des hommes aux prises avec leurs émotions, qui, longtemps, ont préféré affronter seuls leurs démons plutôt que d’avouer leur fragilité. Mais les temps changent…

Roman de 336 pages – se le procurer

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