JEUX LIT AVEC SALLY : Running man de Stephen King alias Richard Bachman

C’était une des lectures communes du mois de septembre

Nous étions trois lectrices à partager nos impressions

Roman de 320 pagesSe le procurer

Chronique de Laehb

Roman dystopique écrit début des années 1980, l’action se passe en 2025, les États-Unis (comme le reste du monde) sont devenus une dictature et la violence règne en maître.
Ben Richards est au chômage depuis un moment, ne peut plus subvenir aux besoins de sa famille, sa femme fait des passes pour gagner les quelques dollars nécessaires à acheter des médicaments de mauvaise qualité qui ne changent en rien l’état de santé de leur bébé gravement atteinte d’une maladie pulmonaire. Il faut de l’argent,  beaucoup et rapidement.
Ben décide donc de passer le  » casting  » pour un jeu télévisé de course contre la mort, une chasse à l’homme. Il a quelques heures d’avance et doit semer une équipe de Chasseurs, chaque heure lui rapportant de l’argent.  S’il parvient à rester en vie pendant 30 jours,  il recevra un milliard de dollars.
La population est bien évidemment encouragée à la délation, monnaie sonnante à la clé.
Stephen King en précurseur de la télé réalité,  télé poubelle, abrutissement des masses pour mieux les contrôler.
Ce roman est impossible à lâcher, je l’ai lu en une nuit,  complètement happée par l’action mais aussi l’intelligence du propos qu’il dénonce, critique de notre monde et ce vers quoi nous nous dirigeons.
Comme souvent avec les romans d’anticipation, je suis très mal à l’aise car j’ai la mauvaise impression que ce peut être notre réalité d’ici quelques années (2025?).
Stephen King est indubitablement un grand écrivain et ses livres  » réalistes  » en sont la preuve.

Chronique de Maggy

2025, dans un monde dystopique, où la frontière entre riches et pauvres n’est plus franchissable, où la pollution a atteint un tel niveau qu’elle menace la survie même de l’espèce, la classe dirigeante occupe la masse plébéienne avec des jeux où les candidats risquent leur intégrité physique, voire leur vie, pour quelques nouveaux dollars. Espérant pouvoir acheter des médicaments pour sa petite fille grippée, Ben Richards ne voit plus d’autres solutions que de se porter candidat.

La formule du pain et des jeux pour occuper le petit peuple a toujours eu cours; King l’a poussé à son paroxysme puisque le pain est absent. Cette dystopie éditée en 1982, se déroule en 2025; demain pour nous. Et Stephen King avait vu juste sur plusieurs points, dont le principal étant bien entendu l’explosion de la téléréalité et plus spécifiquement d’émissions de survie. Bon, nous n’en sommes pas au stade où la finalité est la mort des candidats, mais la mécanique est là, avec des spectateurs qui attendent du sensationnel, des frissons, de la violence, des drames…

Si on voulait définir un page turner, Running Man en est l’expression parfaite. Chapitré selon un compte à rebours inversé à partir de 100, il ne suffit que de quelques pages pour que le décompte poursuive sa course; il est donc très très difficile d’interrompre sa lecture.
Haletant dès les premières pages, le roman ne laisse aucun temps mort pour le lecteur, jusqu’à la toute dernière phrase.

Bien entendu, avec presque 50 ans d’écart entre le moment de l’écriture et la temporalité de l’intrigue (le manuscrit a été écrit début des années 1970 et a d’abord fait l’objet de refus par les maisons d’édition), les lecteurs du XXIe siècle trouveront que le tout à l’internet aurait certainement transformé l’intrigue et que la fin n’aurait sans doute pas été celle-là si le roman avait été écrit aujourd’hui.
Cependant, l’auteur avait quand même une bonne vue de ce que cet avenir lui réservait de sombre puisqu’à peu de chose près, tout tient encore la route: pollution excessive des véhicules roulant à l’essence (mais il n’imaginait pas l’électrique comme alternative), renforcement du clivage entre les communautés riches, de plus en plus riches, et pauvres, de plus en plus pauvres, abrutissement des masses par les médias télévisuels (tout ce qui s’y dit est vrai – quelle que soit la réalité),…
Ce qui est effrayant d’ailleurs, parce que Running Man semble sans doute plus réaliste en 2021 qu’il ne l’a été à sa sortie dans les années 1980.

Chronique de Sally Rose

Roman d’anticipation écrit en 1982, l’histoire se passe en 2020 et quelques.
Nous sommes aux Etats-Unis sous un régime totalitaire. Les riches sont très riches, les pauvres sont très pauvres. Jeff n’a pas les moyens de faire soigner sa fille alors que sa femme se prostitue pour qu’ils puissent manger. Il s’engage dans un jeu de télé-réalité, la grande traque : s’il parvient à échapper aux chasseurs pendant 30 jours, il sera millionnaire. Sinon il sera tué.
Bien sûr, le jeu n’est qu’un prétexte pour évoquer le fascisme de la société, la manipulation du peuple et la violence extrême de cette survie en milieu hostile.
Bien sûr, on pense à 1984 de Georges Orwell, bien que le style et le propos soient très différents. Ce que l’auteur dénonce ici sont le système libéral et la discrimination raciale.
Et comme c’est Stephen King, tout va à vive allure sur un mode haletant.
Et comme c’est Stephen King, on passe par Derry.
Certaines évolutions de la société vont dans le sens de la réalité : la culture pour ceux qui peuvent se l’offrir, les jeux TV qui détournent les esprits de la misère et canalisent la violence.
Un bon roman de Stephen King même s’il n’a pas l’envergure du Fléau ou de Ça.
Et à ne pas confondre avec Marche ou crève 😉

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Les Testaments de Margaret Atwood

Chronique de C’line

L’histoire se passe 15 ans après celle de la servante écarlate. Tante Lydia, Agnès, une jeune fille élevée dans Gilead et Daisy, élevée au Canada racontent leur parcours…
J’étais très enthousiaste et impatiente de lire cette suite, mais au bout de 100 pages j’avais anticipé où l’histoire menait… J’ai donc eu du mal à avancer car j’imaginais trop facilement la suite. Et puis, sur le dernier tiers du livre j’ai été enfin surprise et j’ai finalement apprécié la fin de l’histoire.




Cette lecture valide :

La lettre A du défi Abécédaire

A propos du livre :

Résumé : Le chef-d’œuvre dystopique de Margaret Atwood, La Servante écarlate, est devenu un classique contemporain… auquel elle offre aujourd’hui une spectaculaire conclusion dans cette suite éblouissante. Quinze ans après les événements de La Servante écarlate, le régime théocratique de la République de Galaad a toujours la mainmise sur le pouvoir, mais des signes ne trompent pas : il est en train de pourrir de l’intérieur. À cet instant crucial, les vies de trois femmes radicalement différentes convergent, avec des conséquences potentiellement explosives. Deux d’entre elles ont grandi de part et d’autre de la frontière : l’une à Galaad, comme la fille privilégiée d’un Commandant de haut rang, et l’autre au Canada, où elle participe à des manifestations contre Galaad tout en suivant sur le petit écran les horreurs dont le régime se rend coupable. Aux voix de ces deux jeunes femmes appartenant à la première génération à avoir grandi sous cet ordre nouveau se mêle une troisième, celle d’un des bourreaux du régime, dont le pouvoir repose sur les secrets qu’elle a recueillis sans scrupules pour un usage impitoyable. Et ce sont ces secrets depuis longtemps enfouis qui vont réunir ces trois femmes, forçant chacune à s’accepter et à accepter de défendre ses convictions profondes. En dévoilant l’histoire des femmes des Testaments, Margaret Atwood nous donne à voir les rouages internes de Galaad dans un savant mélange de suspense haletant, de vivacité d’esprit et de virtuosité créatrice.

Roman de 541 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage C’line. Pas encore ouverte, cette suite me fait pourtant de l’œil. Il faudra néanmoins que je relise La Servance écarlate car je suis « polluée » par la série 😉

Hunger Games Tome 1 de Suzanne Collins

Chronique de Maggy


Dans une Amérique dystopique qui donne ses enfants en pâture à un jeu de téléréalité sanglant, Katniss se porte volontaire en ce jour des Moissons comme candidate à la place de sa petite sœur qui a été tirée au sort. En compagnie de Peeta, l’autre tribu du district douze aux Hunger Games, elle arrive au Capitole avec les 22 autres candidats. Elle devra lutter pour sa vie dans l’arène car il ne devra en rester qu’un ! Espérons que le sort lui soit favorable…
Suzanne Collins entame avec ce premier volume une trilogie destinée au départ aux adolescents mais que les adultes dévorent allègrement, parce que l’écriture n’est pas enfantine et que le récit est suffisamment dense pour accrocher les grands enfants que nous sommes tous.

On entre dans le vif du sujet assez vite, le suspense est bien amené par l’autrice et on s’attache immédiatement à cette jeune fille téméraire et loyale à sa famille ainsi qu’à son compagnon. Au-delà de la compétition elle-même, c’est aussi un certain regard sur les dérives de la téléréalité, poussées à l’excès, dans un futur noir et sans espoir. Entre science-fiction et aventure, Hunger Games sera porté à l’écran et Jennifer Lawrence y incarnera la maligne Katniss.



Cette lecture valide :

La lettre S/Prénom de l’autrice du défi Le Petit Bac

A propos du livre :

Résumé : Dans un futur sombre, sur les ruines des Etats-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur. Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l’arène : survivre, à tout prix. Quand sa petite sœur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n’hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. A seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature.

Roman de 432 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Maggy. Il me semble avoir lu ce premier tome et ma fille me dit que ça m’a plu. Mais bon, aucun souvenir. À (re)découvrir 😛

Running Man de Stephen King (alias Richard Bachman)

Chronique de Iz43

Un roman de Stephen King écrit sous son pseudo Richard Bachman en 1982 dont j’ai repoussé la lecture pendant des années et qui m’a pourtant suivi dans plusieurs déménagements.
Pas de surnaturel dans ce cours roman mais une ambiance très sombre.
Etats-Unis. Une grande partie de la population vit dans une grande précarité. Seul loisir regarder sur le Libertel des émissions de téléréalité. Des pauvres gens s’inscrivent pour participer à des jeux horribles pour gagner de quoi survivre ou mettre leur famille à l’abri car souvent les jeux sont mortels.

Ben Richards ne supporte plus de voir sa petite fille de 18 mois Cathie malade ni que sa femme se prostitue pour acheter des médicaments. Alors il passe les tests pour participer à un des jeux. Il est sélectionné pour participer à la grande traque, jeu avec à ce jour aucun survivant. Evan Mc Cone va le traquer avec sa bande de chasseurs aidé par les téléspectateurs qui gagneront de l’argent en cas d’information ou de dénonciation.

De tout mon
cœur, j’ai souhaité que Ben parvienne à s’en sortir. La lecture s’enchaîne rapidement avec ces chapitres sous forme de compte à rebours.

Je me suis dit qu’une fois de plus Stephen King était vraiment très fort et très visionnaire. Un roman sombre et très humain.

Cette lecture valide :

La consigne n°18 du défi Les Rougon-Macquart

A propos du livre :

Résumé : Premier quart du XXIe siècle. La dictature s’est installée aux États-Unis. La télévision, arme suprême du nouveau pouvoir, règne sans partage sur le peuple. Une chaîne unique diffuse une émission de jeux suivie par des millions de fans : c’est « La Grande Traque ». Ben Richards, un homme qui n’a plus rien à perdre, décide de s’engager dans la compétition mortelle. Pendant trente jours il devra fuir les redoutables « chasseurs » lancés sur sa piste et activement aidés par une population encouragée à la délation. Tous les moyens sont bons pour éliminer Ben Richards… Dans ce livre terrifiant, le maître incontesté du suspense, le grand écrivain américain Stephen King, alias Richard Bachman, nous fait vivre cette diabolique course contre la mort sans nous laisser un instant de répit. Fascinant.

Roman de 320 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Iz43. J’adore ❤❤

Avec cette lecture, je conseille le thé Cool Winter de Fruit-tea (code PROMO sur la page Les Partenariats)

Les heures rouges de Lena Zumas

Chronique de Béa

En lisant la 4ème de couverture j’étais emballée, cette dystopie aux allures de la servante écarlate me semblait prometteuse.
Aux 1ères lignes, je n’ai pas adhéré. 
Je ne sais pas, le style d’écriture, les noms utilisés (pour le récit de la biographe).
La présentation des héroïnes de ce livre est bizarre, mais pour je ne sais quelle raison, je me suis accrochée  et j’ai eu envie de savoir la finalité de cette histoire.
Et j’ai bien fait de persévérer. 
Ce roman nous présente 4 femmes. Leur vie, leurs différences, et ce qui les lient entre elles sans le savoir.
On pourrait aussi parler d’une cinquième femme, l’exploratrice islandaise du 19ème siècle dont Ro écrit la biographie. Mais personnellement même si elle évolue dans un monde masculin et qu’à travers les essais de sa biographie on suit ses combats de femme, je n’ai pas trouvé que cela apportait un plus au livre. Ça fait un « clin d’œil » limite, ça montre qu’à travers leurs époques différentes ces femmes ont toutes dû mener des combats. Mais j’ai eu du mal à lire ces pages-là, je n’ai pas accroché aux pages de la biographie.
Ces 4 femmes ont chacune quelque chose qu’elles envient aux autres, sans se le dire, sans s’en parler (ce qui pourrait peut-être les rapprocher et les aider qui sait) 
À cette époque aux USA, l’avortement est illégal, la PMA et l’adoption pour les femmes célibataires ne va pas tarder à l’être.
Le crédo de l’état à ce moment-là c’est que chaque enfant doit grandir avec un père et une mère et qu’un fœtus est un être vivant et donc interrompre une grossesse revient à commettre un meurtre.
Ils pensent qu’en interdisant l’avortement, il y aura plus de bébé en adoption pour les couples qui ne peuvent pas en avoir. 
La lecture de ce roman se fait très facilement.
Chaque jour je disais à mon homme que ce livre était bizarre, les discours des unes et des autres mais finalement je l’ai fini en quelques jours. Tantôt amusée, tantôt choquée. 
Le style d’écriture donne du rythme au texte, et il devient limite addictif.
La finalité de cette histoire nous laisse de glace car même si c’est
 une fiction, en arriver à ce stade là peut aller très vite et ça fait froid dans le dos rien que d’y penser. 

Cette lecture valide :

La consigne n°13 du défi La Pluie de mots

A propos du livre :

Résumé : États-Unis, demain. L’avortement est interdit, l’adoption et la PMA, sur le point de l’être aussi. Non loin de Salem, Oregon, cinq femmes voient leur destin se lier à l’aube de cette nouvelle ère. Il y a Ro, célibataire de quarante-deux ans, qui tente de concevoir un enfant et d’écrire la biographie d’Eivor, une exploratrice islandaise du XIXème siècle ; Susan, lasse de sa vie de mère au foyer et de la banalité des jours qui passent ; la jeune Mattie, née sous X, qui se rêve scientifique. Et Gin. Gin la marginale à laquelle les hommes font un procès en sorcellerie parce qu’elle a voulu aider les femmes. Dans ce roman, âpre et lumineux, Leni Zumas dit l’espoir et la force de chacune pour s’affranchir de sa condition.

Roman de 456 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Béa. Je n’ai pas réussi à trouver un intérêt quelconque à ce roman 😒

Avec cette lecture, je conseille le thé Porte Bonheur de Fruit-tea (code PROMO sur la page Les Partenariats)

Friday Black de Nana Kwame Adjei-Brenyah

Chronique de Sally Rose

Voici un recueil de nouvelles qui, je pense, trouvera sa place dans la bibliographie « Black live matter ».
Le genre utilisé est celui de la dystopie, qui permet de grossir le trait jusqu’à l’absurde (en sommes-nous certains ?). C’est ainsi qu’un père de famille est relaxé pour légitime défense après avoir décapité en pleine rue cinq enfants noirs qui se trouvaient sur son chemin et qui lui ont donné le sentiment d’être en danger par leur simple présence.
Voilà pour la première nouvelle. Elles sont toutes aussi aberrantes et nous montrent combien le traitement de la société diffère selon que les personnages sont Blancs ou Noirs.
Mais l’auteur va plus loin. Il met en exergue la déshumanisation de la société de consommation, entraînant une grande confusion sur ce qui est essentiel, existentiel. La nouvelle Friday Black est en ce sens un vrai chef-d’œuvre.
Petit bémol : beaucoup de violence dans ces récits, heureusement que le format de nouvelles m’a permis de faire des pauses sans casser la trame.

#PicaboRiverBookClub

A propos du livre :

Résumé : Avec ce premier livre incroyablement inventif, Nana Kwame Adjei-Brenyah s’est imposé aux États-Unis comme une nouvelle voix explosive dans la lignée de Colson Whitehead et Marlon James. Entremêlant dystopie, satire et fantastique, et ses nouvelles donnent à voir avec une effarante lucidité la violence et la déshumanisation de notre monde.  Qu’il mette en scène le procès d’un Blanc accusé du meurtre effroyable de cinq enfants noirs (et qui sera acquitté), le parcours d’un jeune qui tente de faire diminuer son « degré de noirceur » pour décrocher un emploi, le quotidien d’un vendeur de centre commercial confronté à des clients devenus zombies, ou celui des employés d’un parc d’attractions faisant du racisme ordinaire une source de divertissement, AdjeiBrenyah le fait avec une maîtrise et une maturité stupéfiantes. On renferme ce livre hébété : si la fiction peut contribuer à bousculer les mentalités, alors Friday Black est une puissante arme littéraire.  « Une voix nécessaire. Un premier livre inoubliable. » Tommy Orange, auteur d’Ici n’est plus ici

Recueil de nouvelles de 272 pages – se le procurer

Avec cette lecture, je conseille le thé Magic Moon de Fruit-tea (code PROMO sur la page Les Partenariats)

Young Elites, Tome 1 de Marie Lu

Chronique de Iz43

Une véritable surprise !
Étiqueté dystopie je l’avais acheté car je suis fan de ce genre. Je commence la lecture et je me retrouve plongée dans un univers fantasy italienne dans les années 1300. J’ai quand même poursuivi et je dois dire que j’ai beaucoup aimé. Je n’ai pas eu le coup de cœur car ce premier tome présente quelques longueurs. La fin par contre est captivante.
L’univers fantasy est magnifique que ce soit au niveau des villes décrites que les vêtements. Une grave épidémie de fièvre a eu lieu quelques années plus tôt avec pour conséquence des jeunes enfants marqués bizarrement. Ceux ci seront appelés Malfettos et pas très bien vus. Certains de ces Malfettos sont aussi des élites car ils possèdent des pouvoirs. Ceux là sont pourchassés car ils remettent en cause l’ordre établi.

Adelina fait partie de ces Malfettos. Suite à la maladie, Adeline a perdu un oeil ( les médecins ont dû l’ enlever) et a des cheveux d’une couleur bizarre. Impossible à marier. Son père la maltraite pendant des années espérant libérer les pouvoirs de la jeune fille. C est lorsqu’ il décide de la vendre comme maîtresse, qu’ Adelina s enfuit. Ses pouvoirs se manifestent quand son père la retrouve. Contrainte de le tuer, elle est arrêtée par les inquisiteurs. Sur le point d être brûlée vive, elle est sauvée par les Élites. Adelina va devoir apprendre à maîtriser ses pouvoirs ( C est la partie que j ai trouvée un peu longue ) et en même temps apprendre à faire confiance à d’autres personnes.
J ai bien aimé le personnage d’Adelina car ce n’est pas un personnage lisse ni nunuche. La demoiselle tire ses pouvoirs de la peur et de la haine. Elle est parfois sur le point de déraper. Je la trouve très touchante, elle qui n a pas connu l’amour paternel. Elle est aussi ambitieuse et dure. Ça change. J ai été surprise par la société décrite. Adelina et les Élites se cachent dans la cour des plaisirs ( un bordel). RAFFAELO l’un des Élites a d’ailleurs des clients. Cela change vraiment de ce qu’ on peut lire d’habitude en jeunesse. Mais ce n’est pas choquant, c’est bien amené . Enfin j ai aimé aussi les Malfettos. Pris pour cible à cause de leurs différences physiques, ils sont méprisés, pourchassés, traités d’abominations et tués. Cela rappelle certains pans de notre histoire.
J ai trouvé ce premier tome très intéressant. Son petit défaut est peut être un certain manque de rythme dans la première partie du roman. Je vais continuer cette série car la fin m’a laissée dans un suspense insoutenable.

Cette lecture valide :

La consigne n°7 du défi Retournons à l’école

A propos du livre :

Résumé : « Je ne veux plus qu’on me blesse, qu’on m’utilise et qu’on me rejette. »Adelina a survécu à l’épidémie qui a ravagé son pays.D’autres enfants, comme elle, ont survécu, la maladie laissant sur leur corps d’étranges marques. Les cheveux d’Adelina sont passés de noir à argenté, ses cils sont devenus blancs et une cicatrice barre la moitié gauche de son visage. Son père voit en elle une malfetto, une abomination, une disgrâce pour son nom et sa famille, synonyme de malédiction. Mais la rumeur dit que les survivants ont gagné davantage que des cicatrices : ils auraient acquis de mystérieux super-pouvoirs. Et, bien que leur identité demeure secrète, ces survivants ont déjà un nom : les Elites.

Roman de 320 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Iz43. A découvrir 🤗

Malevil de Robert Merle

Chronique de Amélie

Dans Malevil, Emmanuel nous narre son épopée. Celle d’un groupe d’amis d’enfance (et de quelques « pièces rapportées ») ayant miraculeusement survécu à ce qui semble être une apocalypse nucléaire. Confinés lors de la catastrophe dans les caves d’un château périgourdin (le fameux « Malevil »), la petite bande va devoir survivre dans un paysage dévasté où rien ne semble avoir survécu pas même un brin d’herbe.

Emmanuel, leader naturel, prend les rênes et à travers ses yeux nous serons plongés dans les dilemmes qu’exige une telle situation, mais également à une réflexion sur nos sociétés actuelles et ce qu’elles vampirisent en nous. Si le narrateur possède une assurance et une autorité naturelle doublées d’un excès de confiance manifeste et d’un fort penchant pour la manipulation qui peuvent être irritants, il compense par une volonté profonde d’œuvrer pour le bien commun et de respecter les bases de la démocratie.

Son récit est épisodiquement entrecoupé de notes de Thomas, l’un de ses compagnons. Il apporte une vraie valeur ajoutée à la narration, d’une part en rétablissant certaines vérités et comblant certaines omissions, mais aussi en étoffant par cela le personnage d’Emmanuel qui perd un peu de la magnificence à peine teintée de fausse modestie qu’il aime arborer si coquettement.

S’il se porte en partie sur la gestion des ressources et des maintes péripéties qui parsèment ce livre, Malevil est surtout et avant tout une réflexion fine sur l’humanité, son instinct grégaire et ses conséquences, les diverses formes de pouvoirs, la constitution d’une société, son évolution et son rapport aux autres, sa morale, sa violence et leurs garde-fous. Si la catastrophe est un « reset » de l’humanité, cette dernière peut-elle survivre tout en tirant leçon de son Histoire et éviter de reproduire les mêmes erreurs?

J’ai trouvé ce roman passionnant et captivant et je pense qu’il est incontestablement une pierre angulaire du genre. Cependant je regrette quelques facilités scénaristiques, le manque désopilant de personnages féminins forts (il y a bien Judith, certes, mais si peu traitée), et cette fascination divinisée et à peine contrebalancée du personnage d’Emmanuel est quand même, je dois le dire, un peu déroutante.

Cette lecture valide :

La consigne n°15 du Défi Les Rougon-Macquart

A propos du livre :

Résumé : Une guerre atomique dévaste la planète, et dans la France détruite un groupe de survivants s’organise en communauté sédentaire derrière les remparts d’une forteresse. Le groupe arrivera-t-il à surmonter les dangers qui naissent chaque jour de sa situation, de l’indiscipline de ses membres, de leurs différences idéologiques, et surtout des bandes armées qui convoitent leurs réserves et leur «nid crénelé» ?

Roman de 640 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Amelie. Un roman auquel je fais souvent référence et que tu me donnes envie de relire🤗

Trademark, Tome 11, Bonheur Tm de Jean Baret

Chronique de Kadeline

Quelle idée de lire ça en vacances, c’était très bien mais plombant.
Dans un futur proche, la clé de voute de la société est la consommation pour ne pas dire la surconsommation. Dans ce monde, « tout » est permis tant qu’on participe à l’économie et qu’on n’a aucun loisir « gratuit » (balade en forêt, regarder le ciel, bavarder avec autrui…). Les personnages n’ont plus aucune identité, ils sont nommés par le nom de l’entreprise qui les sponsorisent. On suit Toshiba, un policier de la brigade de la fraude à la consommation et ses réflexions sur son état qui n’est pas joyeux malgré le fait qu’il « a tout pour être heureux ». On a tout ce que la société de consommation poussée à l’extrême peut donner. C’est oppressant, flippant, malsain et pose plein de problématiques. Dans ce monde, consommer est synonyme d’être libre et la combinaison de faire ce qu’on veut, de  gros pouvoir d’achat, de technologie et de liberté donnerait le meilleur système possible. 
Tout est dans la manipulation des foules. Chacun est noyé dans un bonheur artificiel consumériste pour ne pas avoir à penser et à se poser des questions. Il n’y a plus de débats seulement du divertissement de plus en plus crash et la publicité est omniprésente. On pousse même jusqu’à avoir un algorithme pour calibrer les livres de sorte à toucher le plus grand nombre. Celui-ci permet de doser action, sexe… et le résultat est particulièrement beurk. Cette vision extrême de la consommation et de la société centrée sur la consommation est difficile à lire car on voit très vite qu’on n’est pas si loin de ce monde. Juste une mise en garde, le héros est marié avec une femme robot et la façon dont il l’a traite est problématique donc si  la maltraitance est un sujet sensible pour vous, n’y allez pas.

Cette lecture valide :

A propos du livre :

Résumé : Demain. Quelque part dans la jungle urbaine… Il ouvre les yeux. Se lève. Y a du boulot… « Avez-vous consommé ? » Il contemple l’hologramme aux lettres criardes qui clignotent dans la cuisine sans parvenir à formuler la moindre pensée. « Souhaites-tu du sexe oral ? » La question de sa femme l’arrache à sa contemplation. Il réfléchit quelques secondes avant de refuser la proposition : il a déjà beaucoup joui cette semaine et il n’a plus très envie. Sans oublier que le temps presse. Sa femme lui demande de penser à lui racheter une batterie nucléaire. Une Duracell. Il hoche la tête tout en avalant son bol de céréales Weetabix sur la table Microsoft translucide qui diffuse une publicité vantant les mérites d’une boisson caféinée Gatorade propice à l’efficacité. Il se lève, attrape sa femme, lui suce la langue pendant de longues secondes, puis enfile sa veste Toshiba – son sponsor de vie – et se dirige vers la porte. Dans le ciel encombré, sur les façades des tours, sur le bitume, ou simplement à hauteur d’homme, des milliers d’hologrammes se déplacent lentement au gré de courants invisibles au cœur des monades grouillantes. Il est flic. Section des « Crimes à la consommation », sous-section « Idées ». Veiller à la bonne marche du monde, telle est sa mission. Autant dire que la journée promet d’être longue…

Roman de 340 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Kadeline. C’est déjà demain 😱

Mila Hunt, Et Si Vous Aviez Le Pouvoir De Manipuler La Volonté De Ceux Qui Vous Entourent ? de Eli Anderson

Chronique de Kadeline

Voilà un titre qui n’a pas été assez plébiscité à mon goût. Soit étant fan d’Oscar Pill, rien que le fait de retrouver l’auteur en jeunesse me plaisait mais ce titre vaut la peine d’être lu. On part sur une dystopie un peu classique, Mila est une ado qui vit dans la partie privilégiée du monde. Elle a un don/une malédiction, elle peut imposer ses pensées à autrui. Un jour, elle se fait kidnapper par des agents gouvernementaux qui l’a font chanter pour tirer profit. Elle accepte contrainte et forcée et se fait envoyer en périphérie pour détruire les chefs. Cette zone contenant tous les pauvres a été laissée à l’abandon et des rumeurs de rébellion commencent à filtrer. 
En périphérie, maintenant ce sont les ados qui sont au pouvoir. Un pouvoir à durée déterminée, collectif et où les votes et le dialogue sont au coeur de l’organisation.
C’est une répartition beaucoup plus égalitaire et qui prend en compte toutes les tranches d’âges que ce soit les enfants, les ados ou les adultes. Mila doit les infiltrer et découvre à quoi ressemble leur civilisation. On a, à ce moment là, la dystopies qui tourne à l’utopie. Ce monde apparaît beaucoup mieux que le centre, il est beaucoup plus égalitaire. Mila se retrouve entre deux feux car elle doit agir pour sauver ses proches mais elle se sent bien dans ce monde. Que faire ?
Cette histoire en tant que telle est intéressante, pose des sujets de réflexion et pourrait se suffire à elle-même. Pourtant c’est là qu’il y a le retournement de situation qui fait prendre du niveau au livre. C’est très bien pensé, on ne s’y attend pas, ça donne de la profondeur et ça ajoute des réflexions. C’est intelligent, bien écrit et tout s’imbrique pour former un tout cohérent. Si on était resté sur la dystopie qui cohabite avec l’utopie, ça aurait été un peu banal mais le rebondissement change tout on gagne en originalité et en profondeur de réflexion. J’ai apprécié ne pas spécialement retrouver les codes young adult dans cette histoire. Maintenant tout n’est pas parfait, Mila manque de colère à mon goût, qu’elle cède au chantage c’est normal mais qu’elle n’ait pas spécialement de colère ou d’envie de vengeance me dépasse. Autre petit bémol, la fin est un peu étrange mais pourquoi pas. Donc en résumé, c’est une très bonne lecture qui surprend au moment opportun.



Cette lecture valide :

A propos du livre :

Résumé : Mila, 17 ans, vit dans le confort du Centre, loin de la misère et des dangers de la Périphérie. Pourtant, elle porte un lourd secret : elle possède un pouvoir qui lui permet d’imposer sa volonté à ceux qui l’entourent. Ce terrible don lui vaut d’être enlevée par les services secrets du Centre qui veulent exploiter ses capacités hors du commun. Le prix qu’ils exigent en échange de sa libération est colossal : elle doit infiltrer la Périphérie et en éliminer les chefs. Mila, contrainte, accepte, mais rapidement les doutes l’assaillent. Loin du sinistre ghetto qu’on lui a décrit, la Périphérie dissimule un monde fantastique et surprenant, où les adolescents ont pris le pouvoir. Qui sont ces chefs qui font si peur au gouvernement du Centre ? Pourquoi lui a-t-on menti ? Mila se lance dans une quête éperdue où elle va découvrir que sa réalité en renferme bien d’autres…

Roman de 624 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Kadeline. Dystopie, utopie ; métaphorique ? 🤔