L’Heure zéro d’Agatha Christie

Chronique de Laehb

Sur Babelio existe une liste qui classe les romans d’Agatha Christie par préférence des lecteurs. Sans surprise, les trois premiers sont Mort sur le Nil, Dix petits nègres et le Crime de l’Orient Express. Mais juste après le trio de tête apparaît l’Heure zéro, et je ne l’avais pas encore lu ! Vite, vite, il faut rattraper cette erreur.

Voilà chose faite, je ne le classerai pas en 4e position de mes préférés mais j’ai tout de même beaucoup apprécié cette enquête. Le superintendant Battle enquête, fait un petit clin d’œil à notre cher Hercule Poirot et arrête le coupable d’un machiavélisme inégalé. Une fois de plus j’étais passée complètement à côté et j’étais prête à envoyer un innocent à la potence.
Cette chère Agatha est, elle aussi, une figure du machiavélisme !
Ne vous inquiétez pas, Battle veille au grain, tout finit bien, nous aurons même droit à des fiançailles !

Cette lecture valide :

La consigne n°23 du défi Les Déductions élémentaires

A propos du livre :

Résumé : C’est une drôle de réunion de famille qui doit se tenir dans la splendide demeure de La-Pointe-aux-Mouettes pour les vacances : Mr Strange et sa nouvelle épouse Kay mais aussi l’ex-Mrs Strange et plusieurs amis de passage. Un cocktail pour le moins explosif et qu’en aucun cas l’air marin ne devrait apaiser… Traduction révisée de Jean-Marc Mendel

Roman de 304 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Laehb. Chère Agatha ❤

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JEUX LIT AVEC SALLY : Running man de Stephen King alias Richard Bachman

C’était une des lectures communes du mois de septembre

Nous étions trois lectrices à partager nos impressions

Roman de 320 pagesSe le procurer

Chronique de Laehb

Roman dystopique écrit début des années 1980, l’action se passe en 2025, les États-Unis (comme le reste du monde) sont devenus une dictature et la violence règne en maître.
Ben Richards est au chômage depuis un moment, ne peut plus subvenir aux besoins de sa famille, sa femme fait des passes pour gagner les quelques dollars nécessaires à acheter des médicaments de mauvaise qualité qui ne changent en rien l’état de santé de leur bébé gravement atteinte d’une maladie pulmonaire. Il faut de l’argent,  beaucoup et rapidement.
Ben décide donc de passer le  » casting  » pour un jeu télévisé de course contre la mort, une chasse à l’homme. Il a quelques heures d’avance et doit semer une équipe de Chasseurs, chaque heure lui rapportant de l’argent.  S’il parvient à rester en vie pendant 30 jours,  il recevra un milliard de dollars.
La population est bien évidemment encouragée à la délation, monnaie sonnante à la clé.
Stephen King en précurseur de la télé réalité,  télé poubelle, abrutissement des masses pour mieux les contrôler.
Ce roman est impossible à lâcher, je l’ai lu en une nuit,  complètement happée par l’action mais aussi l’intelligence du propos qu’il dénonce, critique de notre monde et ce vers quoi nous nous dirigeons.
Comme souvent avec les romans d’anticipation, je suis très mal à l’aise car j’ai la mauvaise impression que ce peut être notre réalité d’ici quelques années (2025?).
Stephen King est indubitablement un grand écrivain et ses livres  » réalistes  » en sont la preuve.

Chronique de Maggy

2025, dans un monde dystopique, où la frontière entre riches et pauvres n’est plus franchissable, où la pollution a atteint un tel niveau qu’elle menace la survie même de l’espèce, la classe dirigeante occupe la masse plébéienne avec des jeux où les candidats risquent leur intégrité physique, voire leur vie, pour quelques nouveaux dollars. Espérant pouvoir acheter des médicaments pour sa petite fille grippée, Ben Richards ne voit plus d’autres solutions que de se porter candidat.

La formule du pain et des jeux pour occuper le petit peuple a toujours eu cours; King l’a poussé à son paroxysme puisque le pain est absent. Cette dystopie éditée en 1982, se déroule en 2025; demain pour nous. Et Stephen King avait vu juste sur plusieurs points, dont le principal étant bien entendu l’explosion de la téléréalité et plus spécifiquement d’émissions de survie. Bon, nous n’en sommes pas au stade où la finalité est la mort des candidats, mais la mécanique est là, avec des spectateurs qui attendent du sensationnel, des frissons, de la violence, des drames…

Si on voulait définir un page turner, Running Man en est l’expression parfaite. Chapitré selon un compte à rebours inversé à partir de 100, il ne suffit que de quelques pages pour que le décompte poursuive sa course; il est donc très très difficile d’interrompre sa lecture.
Haletant dès les premières pages, le roman ne laisse aucun temps mort pour le lecteur, jusqu’à la toute dernière phrase.

Bien entendu, avec presque 50 ans d’écart entre le moment de l’écriture et la temporalité de l’intrigue (le manuscrit a été écrit début des années 1970 et a d’abord fait l’objet de refus par les maisons d’édition), les lecteurs du XXIe siècle trouveront que le tout à l’internet aurait certainement transformé l’intrigue et que la fin n’aurait sans doute pas été celle-là si le roman avait été écrit aujourd’hui.
Cependant, l’auteur avait quand même une bonne vue de ce que cet avenir lui réservait de sombre puisqu’à peu de chose près, tout tient encore la route: pollution excessive des véhicules roulant à l’essence (mais il n’imaginait pas l’électrique comme alternative), renforcement du clivage entre les communautés riches, de plus en plus riches, et pauvres, de plus en plus pauvres, abrutissement des masses par les médias télévisuels (tout ce qui s’y dit est vrai – quelle que soit la réalité),…
Ce qui est effrayant d’ailleurs, parce que Running Man semble sans doute plus réaliste en 2021 qu’il ne l’a été à sa sortie dans les années 1980.

Chronique de Sally Rose

Roman d’anticipation écrit en 1982, l’histoire se passe en 2020 et quelques.
Nous sommes aux Etats-Unis sous un régime totalitaire. Les riches sont très riches, les pauvres sont très pauvres. Jeff n’a pas les moyens de faire soigner sa fille alors que sa femme se prostitue pour qu’ils puissent manger. Il s’engage dans un jeu de télé-réalité, la grande traque : s’il parvient à échapper aux chasseurs pendant 30 jours, il sera millionnaire. Sinon il sera tué.
Bien sûr, le jeu n’est qu’un prétexte pour évoquer le fascisme de la société, la manipulation du peuple et la violence extrême de cette survie en milieu hostile.
Bien sûr, on pense à 1984 de Georges Orwell, bien que le style et le propos soient très différents. Ce que l’auteur dénonce ici sont le système libéral et la discrimination raciale.
Et comme c’est Stephen King, tout va à vive allure sur un mode haletant.
Et comme c’est Stephen King, on passe par Derry.
Certaines évolutions de la société vont dans le sens de la réalité : la culture pour ceux qui peuvent se l’offrir, les jeux TV qui détournent les esprits de la misère et canalisent la violence.
Un bon roman de Stephen King même s’il n’a pas l’envergure du Fléau ou de Ça.
Et à ne pas confondre avec Marche ou crève 😉

Le Ruban rouge de Susan Degeninville

Chronique de Laehb

Je finis ce court roman avec un sentiment de bâclé. Cela commence comme toutes les enquêtes. Des médecins anesthésistes sont assassinés.
Au sixième meurtre, le Commissaire Vetoldi est mis sur l’affaire avec la mission de mettre le coupable sous les verrous le plus rapidement possible. Il se concentre sur le dernier assassinat, le plus récent et commence le début de la débâcle. Tout n’est qu’imbroglio d’amants et de maîtresses, cocus mais contents, au sein du groupe d’amis de la victime, c’est déjà peu probable.
Mais alors la fin ! Une accusation au pif, des aveux immédiats, et voilà, emballé c’est pesé, merci au suivant. Je suis donc assez perplexe. Ce roman a d’abord été publié dans un journal, peut être le format « feuilleton » imposait-il des raccourcis ?

Cette lecture valide :

La consigne n°12 du défi Les Déductions élémentaires

A propos du livre :

Résumé :

Six médecins assassinés dans les grands hôpitaux parisiens en moins d’un an. Signes communs : ils sont anesthésistes. 

Il faut arrêter ce massacre !

Dominique Vétoldi, commissaire de police au Quai des Orfèvres, choisit de concentrer son enquête sur le meurtre le plus récent, celui du docteur Marc Landon, décrit par tous comme un excellent praticien, dévoué, humain, amoureux des belles choses et des jolies femmes.

Rapidement, le cercle des suspects se resserre autour des proches de Marc Landon.

Un lien très fort et très ancien unit les hommes et les femmes de son groupe d’amis. Des couples se sont formés, mais la vie sentimentale de ces quadragénaires est bien compliquée !

Roman de 100 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Laehb. À découvrir 🤗 ou pas…

JEUX LIT AVEC SALLY : Un livre québécois

C’était le thème du club de lecture du mois d’août

Nous étions 5 à explorer le sujet

Amélie a lu

Résumé : Nitassinan, août 1936. Sur ordre du gouvernement canadien, tous les jeunes Innus sont arrachés à leurs familles et conduits à plus d’un millier de kilomètres, dans le pensionnat de Fort George, tenu par des religieux catholiques. Chaque jour, les coups pleuvent : tout est bon pour « tuer l’Indien dans l’enfant ». Montréal, 2013. L’avocate Audrey Duval recherche des survivants. Dans une réserve de la Côte-Nord, elle rencontre Marie, une vieille Innue, qui va lui raconter tout ce qui s’est passé à Fort George, les violences au quotidien, mais aussi l’amour et l’amitié. Un roman d’une grande sensibilité qui dévoile un pan méconnu de l’histoire des Amérindiens du Québec, par l’auteur de Kukum.

Roman de 268 pages – se le procurer

La Chronique dAmélie

Ceux qui ont eu le bonheur de lire « Kukum » ne me contrediront sans doute pas, entrer dans la culture innue par cette porte fut une expérience intense, belle, douce. Suivre à pas de velours les traces d’Almanda reste et restera un sentiment unique dans ma vie de lectrice.
On y percevait pourtant dans sa deuxième partie une bonne part du lugubre destin que le pays réservait à ses autochtones et à leur terre. Déjà c’était un déchirement, mais rien de comparable avec la lecture de « Maikan ».

Dans la nouvelle parution de la collection Talismans, Michel Jean se rend cette fois au cœur de l’ignominie.

Dans une obsession de destruction culturelle, plus proprement renommée « assimilation », le gouvernement Canadien s’est octroyé le droit de séparer des enfants autochtones de leurs familles. Les envoyant dans des pensionnats religieux dont le rôle était de « tuer l’indien dans l’enfant », il les a ainsi exposés à de nombreuses tortures physiques et morales.

Là où tout n’est que brutalité, violence et domination, Michel Jean ose s’armer d’un style délicat et pudique. L’effet obtenu, loin d’atténuer la colère du lecteur, intensifie le sentiment d’injustice qui suppure de toutes ces blessures inqualifiables assénées aux corps et aux âmes.

Par le biais des histoires croisées d’une avocate énergique et de trois pensionnaires définitivement marqués par leur vécu dans le pensionnat de Fort George, les pages se tournent tandis qu’un sentiment doux-amer s’installe. Certaines choses ne peuvent être réparées, mais elles doivent être racontées.

J’ai été particulièrement émue par Marie, Virginie et Charles, qui dans la douleur ont su puiser la lumière les uns dans les yeux des autres et l’apaisement dans la chaleur d’un geste. J’ai aimé voir peu à peu Audrey afficher un visage plus doux, plus empathique et montrer qu’elle n’était pas qu’une exécutante armée d’une bonne intention de façade.

Ce livre vous mettra en rage, mais lisez-le !

Maggy a lu

Résumé : Une île non loin de Québec où les étés ont des allures de paradis. C’est là que les cinq enfants Miller, bientôt six, grandissent entourés d’amour, dans une maison aux portes ouvertes en grand. C’est que Gabrielle, leur mère, et Edward, leur père, n’hésitent pas à accueillir ceux dont la fortune, contrairement à la leur, n’a pas survécu au krach de 1929. Dans une société encore très puritaine dominée par une Église implacable pour les femmes, Gabrielle défend farouchement son clan et ce goût du bonheur qu’elle transmet à ses enfants aussi passionnés d’elle. « Marie Laberge signe une fresque vivante et généreuse. » Michel Grisolia – L’Express

Roman de 896 pages – se le procurer

La Chronique de Maggy

Je vais aller un peu à contre-courant des traditionnelles critiques écrites pour cette trilogie.
Je dois bien avouer que le contenu n’est pas inintéressant car beaucoup de thèmes sont abordés, sous l’angle canadien de surcroît. Donc, les ingrédients étaient là pour que je passe un bon moment: la condition de la femme dans les années 1930, le combat des suffragettes, les difficultés à allier religion et vie de couple, … le tout parsemé d’expressions québécoises. Mais finalement, j’ai eu l’impression de lire un roman de mœurs, et il faut bien avouer que durant le premier tiers je me suis franchement ennuyée.


Sans remettre en cause la qualité d’écriture de l’autrice, je ne me suis pas particulièrement attachée aux personnages et j’ai trouvé qu’il y avait vraiment trop de longueurs. La deuxième moitié m’a davantage intéressée, sans pour autant me captiver.
Bref, une déception qui ne me pousse pas à découvrir la suite de la série.


Priscilla a lu

Résumé : L’amour ne se rêve pas, il se vit ! Alors qu’elle s’attend à une demande en mariage, Sarah, pétillante trentenaire, tombe de haut lorsque Gabriel lui annonce qu’il la quitte. Profondément blessée par cette trahison, elle prend une décision radicale : se jeter à corps perdu dans son agence de relations publiques. Sept ans plus tard, Sarah enchaîne les succès professionnels et assume son célibat qui la protège d’une nouvelle désillusion amoureuse. Mais est-il si simple de renoncer à l’amour ?

Roman de 348 pages – se le procurer

La Chronique de Priscilla

J’aime bien ces histoires qui parlent d’amour mais sans romance 😁


Sarah, l’héroïne, est à la fois attachante, drôle, intéressante, intelligente, et surtout tout à fait crédible ( critère très important à mes yeux !)


L’auteure, elle, sait parfaitement faire passer des émotions et des messages forts tout en légèreté, avec une petite touche de cynisme qui me plaît particulièrement bien.


Pour résumer le fond est sympa, la forme tout autant…il y a donc de quoi passer un bon moment de lecture ! Pour moi ça l’a été en tout cas 🙂

Sofinette a lu

Résumé : Né en 1185 en pays Cathare, Gondemar, fils du seigneur de Rossal, n’est pas un enfant comme les autres. Il est né voilé, signe de malédiction. À 14 ans, il fait la connaissance de Bertrand de Montbard, ancien templier et maître d’armes redoutable qui protège le village des brigands. Au fil des années, Gondemar devient un guerrier féroce. Jusqu’au jour où il est assassiné. Après un séjour en enfer, il revient d’entre les morts avec pour mission de protéger  » la Vérité « . L’enjeu de cette quête où vont s’affronter Cathares, Templiers, Croisés et Parfaits : le salut de son âme !  » Impossible de lâcher ce thriller ésotérique nourri de détails sur le quotidien des seigneuries et les jeux de pouvoirs entre l’Église et les rois.  » Ça m’intéresse

Roman de 544 pages – Se le procurer

Chronique de Sofinette

Fils inespéré du vieux seigneur Florent de Rossal, Gondemar nait « voilé » et est donc décrété damné par tout le monde. Craint ou ignoré, il grandit solitaire auprès d’un père qu’il trouve trop faible envers ses serfs. Suite à une attaque de brigands qui massacrent et vandalisent la seigneurie de Rossal, Florent embauche un vieux soldat pour faire l’éducation militaire de son héritier. Eduqué à la dure, le petit Gondemar se révèle un tyran qui prendra la place de son père et mènera sa seigneurie à sa perte. Au cours d’un combat vengeur avec les brigands qui avaient attaqué son village. il meurt et se retrouve aux portes de l’Enfer où un archange lui propose un marché : revenir sur terre pour sauver son âme en défendant la Vérité.
Nous retrouvons donc notre tyran dans le Sud Ouest de la France où, de croisé en chasse des hérétiques, il se retrouve à devoir prendre la défense de ces mêmes cathares…
J’avais découvert Hervé GAGNON, auteur canadien, avec la série Malefica que j’avais adorée. Je retrouve avec délice cette écriture fluide et très référencée historique avec cette fois-ci comme toile de fond, la croisade contre les Cathares au XIIe siècle. »

Sally Rose a lu

Résumé : Dans un monde hostile et froid, où règnent la misère et l’obscurité, des enfants cherchent, à l’ombre de leur grand-mère toute-puissante, à préserver coûte que coûte le feu de leur rébellion et de leur désir d’innocence. Né par un matin d’hiver, Emmanuel réussira-t-il, au terme de sa première saison d’existence, à poursuivre cette lutte farouche pour la vie par la révolte, par la poésie et par l’amour ? Née en 1939 au Québec, Marie-Claire Blais est l’autrice d’une œuvre romanesque, poétique et théâtrale reconnue et récompensée dans le monde entier.  » C’est l’explosion d’une telle accumulation de forces que nous en demeurons étourdis… Le génie est là…  » Le Figaro  » L’autrice québécoise vivante la plus acclamée par la critique.  » The New York Times

Roman de 192 pages – se le procurer

Chronique de Sally Rose

Emmanuel nait un matin d’hiver dans une famille nombreuse et pauvre du Québec.
Je n’ai pas relevé d’élément qui permette de dater le récit mais ça doit être fin XIXe ou début XXe.
Durant cet hiver, quelques changements vont intervenir dans cette famille mais rien d’exceptionnel si on considère comme banals le décès d’adolescents et la vie dépravée de certains moines.
Car l’objet du roman est, me semble-t-il, d’aborder les sujets de la maladie, de l’inceste et de la pédophilie dans un environnement pauvre, misérable.
Je dis, me semble-t-il, car j’ai trouvé le récit assez brouillon avec des passages narratifs et des extraits de journal intime, des allers-retours dans la chronologie mais sans repères, je me suis perdue plus d’une fois.
Bien qu’il soit court, ce roman a été difficile à lire car trop confus à mon goût.

Persuasion de Jane Austen

Chronique de Laehb

Persuasion, qu’on aurait pu nommer Vanité et Persuasion, voilà ce qui entoure la jeune Anne Elliot et l’éloigne de son âme sœur, Frédéric Wentworth, ni assez riche ni d’assez bonne condition pour prétendre à la fille d’un baronnet.
Je ne suis pas une inconditionnelle du genre romance que je trouve souvent mièvre, surtout les contemporaines que je trouve carrément cucul la praline ( pour pas dire neuneu ). Mais ce n’est pas le genre de Jane Austen qui nous offre toujours de belles héroïnes et je pense sincèrement que ce roman est mon préféré tant j’ai aimé ses personnages d’Anne et Wentworth,(pour l’instant). Anne n’est plus une jouvencelle, (à 28 ans on est une femme mûre), elle est tendre et douce et la constance de son amour la rend d’autant plus aimable en opposition à ses sœurs détestables et vaniteuses.
Qu’il est agréable de s’immerger dans la campagne anglaise du XIXe et participer à la vie de la petite noblesse. 200 ans plus tard, Jane Austen est toujours actuelle.

Cette lecture valide :

La consigne n°22 du défi Les Déductions élémentaires

A propos du livre :

Résumé : Depuis quand une jeune fille a-t-elle besoin qu’on lui dicte sa conduite ? Si elle s’est laissé persuader trop jeune de rompre ses fiançailles, Anne Eliott n’est plus dupe. Et lorsque son ancien amant réapparaît, auréolé de gloire, l’heure n’est pas à l’indécision. Pour Anne, il est temps de faire fi des convenances et de la vanité de son entourage ! «  À lire yeux baissés et genoux serrés pour goûter en secret le délicieux plaisir de la transgression des interdits. » Anne Barbe, Libération Traduit de l’anglais par André Belamich

Roman de 256 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Laehb. À découvrir 🤗

Maudits soient les Français de Raymond Rainville

Chronique de Laehb

« Aksen Akohren ! » les Iroquois n’auront de cesse de le scander : « Maudits soient les français » de l’expédition Cartier – Roberval dans le but d’installer au Canada une colonie permanente.
Ce roman regroupe tout ce qui fait de la lecture ma passion: des faits historiques réels, des meurtres, une jolie plume et surtout une solide érudition. Quand une distraction devient un moyen d’étoffer ses connaissances le lecteur est gagnant !
Jean Lamontagne rédige une lettre à son fils, la dernière, il sera exécuté d’ici peu. Cette lettre d’adieu nous conduira jusqu’au Canada alors que les guerres de religion font rage et déchirent Paris. François 1er veut confirmer sa puissance et asseoir une nouvelle colonie catholique de l’autre côté de l’océan. Sont embarqués des nobles et des prisonniers, sensés y gagner leur liberté, mais surtout utilisés comme esclaves à la construction de fortifications. Les Français ne sont pas bien préparés aux rudesses de l’hiver, au manque de victuailles, catholiques et protestants s’affrontent toujours aussi violemment et les Iroquois ne se laisseront pas déposséder de leurs terres.
Roman historique très intéressant avec un soupçon d’enquête criminelle.

Cette lecture valide :

La consigne n°40 du défi Les Déductions élémentaires

A propos du livre :

Résumé : À la fois roman historique et thriller Maudits soient les Français est inspiré d’un fait réel aussi fascinant que méconnu : l’expédition Cartier-Roberval. Bien qu’aux prises avec la montée des troubles religieux en France, François 1er doit assurer son emprise en Amérique. Il ordonne donc à Jacques Cartier et au sieur de Roberval d’aller fonder une colonie en Nouvelle-France. Un étonnant amalgame de catholiques et de protestants ainsi que de repris de justice et d’aristocrates s’embarquent alors pour une formidable épopée. La Nouvelle-France sera-t-elle catholique ou protestante ? Rapidement des tensions religieuses et sociales éclatent, mettant en péril l’existence même de la colonie. D’autant plus qu’un cri de rage s’élève parmi les fiers Iroquois : « Aksen Akohren », (« Maudits soient les Français »). Mais le plus grand danger pour la nouvelle colonie est peut-être la personnalité intransigeante du sieur de Roberval. Le vieil ami de François 1er se révèle tellement cynique, imprévisible et imbu de lui-même que tous se demandent si un tel homme est apte à gouverner l’Amérique..

Roman de 282 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

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Incarner l’État d’Émilie Blot

Chronique de Laehb

Ce roman est-il pure fiction ou a-t-il vocation à dénoncer un petit peu le fonctionnement de notre belle politique nationale ? La politique ne m’intéresse pas, je n’arrive pas à y voir de l’idéalisme mais seulement de l’opportunisme.
Quand un fonctionnaire parisien est parachuté sous-préfet en pleine campagne, au fin fond de la Corrèze, vous imaginez bien qu’il va devoir se mettre au pas. Il est prévenu, il y a des personnes à bichonner, à brosser dans le sens du poil.
De petits arrangements entre amis, emplois fictifs, de coups bas en déconvenues, les valeurs républicaines sont largement foulées.
J’ai déjà suffisamment la haine, surtout en ce moment, je n’ai donc pas réussi à transformer ce soit disant fictionnel en distrayant même si cette critique acerbe est bien jubilatoire pour finir en apothéose.

Cette lecture valide :

La consigne n°6 du défi Les Rougon-Macquart

A propos du livre :

Résumé : Parachuté au cœur d’une ruralité dont il ignore à peu près tout, Antoine Duplanquier rejoint la prestigieuse administration préfectorale de l’arrondissement d’Ussel, Haute Corrèze. Notre jeune commis va faire sur le tas l’apprentissage du drôle de métier de sous-préfet, où parfois le rocambolesque le dispute à l’absurde.

Roman de 192 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Laehb. À découvrir 🤗

L’Iguane de Mona de Michaël Uras

Chronique de Laehb

Paul a 40 ans, il commence à perdre pied, doucement mais sûrement. Son boulot ne lui convient plus du tout, le dégoûte, il n’y va plus, une rage de dents tombant à pic. Il n’en parle pas à sa famille, sa femme ne se rend compte de rien, il est comme invisible, son fils surdoué l’ignore un peu, même le chien Pomme en a marre de l’avoir entre les pattes. Il erre, un peu déprimé, un peu en burn out et ses journées vont être rythmées par la chasse aux larves xylophages qui ont investi la maison et se reproduisent bien plus rapidement qu’il ne s’en débarrasse. Il n’a plus que les iguanes de l’île de Mona comme rêve et but.
Sur un fond assez triste, l’auteur nous livre avec beaucoup d’humour et de sensibilité les états d’âme d’un quadra bien banal. Une jolie lecture émouvante et distrayante.

Cette lecture valide :

La lettre U du défi Abécédaire

A propos du livre :

Résumé : À quarante ans, Paul est un tantinet désœuvré. Il n’aime plus son travail, une activité avilissante qu’il n’a pas vraiment choisi. Il déteste ses collègues, de sombres idiots jaloux les uns des autres, et son patron, un homme prétentieux et vulgaire. Il est exaspéré par son voisin, un forcené du vélo donneur de leçons. Quant à son dentiste, il vient d’avoir l’idée saugrenue de partir en vacances sur l’île de Mona au moment où Paul souffre d’une rage de dents…
Plus rien à perdre ! Rêvant de se la couler douce au soleil comme les iguanes sur l’île de Mona, il décide alors de « sécher » le travail et de partir à l’aventure… dans le quartier ! Tout ceci pourrait mal se finir… Mais Paul peut compter sur le soutien de son épouse, la sérieuse et délicieuse Kate, prof de français à l’université, sur son petit génie de fils Milan, qui parle comme un livre, et surtout sur son chien Pomme, un bon gros briard complice de ses errances. Un nouveau roman désopilant où la mélancolie le dispute à l’humour, et un très beau portrait d’homme au mitan de sa vie, pris entre son passé et ses rêves. La plume parfois féroce mais toujours pleine d’esprit et de poésie de Michaël Uras fait de nouveau mouche.

Roman de 288 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Laehb. À découvrir 🤗

L’île des chasseurs d’oiseaux de Peter May

Chronique de Laehb

J’étais prévenue. On m’a dit « Attention ! Pépite ». Que de pression, et si je trouvais finalement ce roman moyen ? Stop au suspense, je confirme, c’est une pépite !
Ici l’enquête de police n’est pas au centre du roman, elle est certes le déclencheur d’un retour sur une île des Hébrides, un retour aux sources, un retour en arrière, 18 ans plus tôt sur un bout de rocher mais l’île de Lewis et ses traditions ancestrales est la véritable héroïne de ce roman.
J’ai adoré les flash back venant éclairer les faits et les protagonistes de l’enquête. J’ai adoré les descriptions, en véritable amoureuse des landes d’Écosse.
Et finalement j’ai adoré cet auteur, je suis ravie de le découvrir, merci mille fois Sallyrose de m’avoir offert ce coup de cœur, je vais continuer cette trilogie avec plaisir.

Cette lecture valide :

La consigne n°49 du défi Les Déductions élémentaires

A propos du livre :

Résumé : Marqué par la perte récente de son fils unique, l’inspecteur Fin Macleod, déjà chargé d’élucider un assassinat commis à Edimbourg, est envoyé sur Lewis, son île natale, où il n’est pas retourné depuis dix-huit ans. Un cadavre exécuté selon le même modus operandi que celui d’Edimbourg vient d’y être découvert. Sur cette île tempétueuse du nord de l’Ecosse, couverte de landes, où l’on se chauffe à la tourbe, pratique encore le sabbat chrétien et parle la langue gaélique, Fin est confronté à son enfance. La victime n’est autre qu’Ange, ennemi tyrannique de sa jeunesse. Marsaili, son premier amour, vit aujourd’hui avec Artair. Alors que Fin poursuit son enquête, on prépare sur le port l’expédition rituelle qui, chaque année depuis des siècles, conduit une douzaine d’hommes sur An Sgeir, rocher inhospitalier à plusieurs heures de navigation, pour y tuer des oiseaux nicheurs. Lors de son dernier été sur l’île, Fin a participé à ce voyage initiatique, qui s’est dramatiquement terminé. Que s’est-il passé alors entre ces hommes ? quel est le secret qui pèse sur eux et resurgit aujourd’hui ? Sur fond de traditions ancestrales d’une cruauté absolue, Peter May nous plonge au cœur de l’histoire personnelle de son enquêteur Fin Macleod. Fausses pistes, dialogues à double sens, scènes glaçantes : l’auteur tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page.

Roman de 424 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Laehb. Je suis très contente que tu aies pris du plaisir à cette lecture qui m’avait ravie ❤

Le Petit Garçon qui voulait être Mary Poppins d’Alejandro Palomas

Chronique de Laehb

Ce petit roman est une merveille. Je suis littéralement bouleversée et c’est les yeux encore brillants ( pour pas dire tellement mouillés que je n’y vois plus rien ) que je rédige ce court commentaire.
Aucune fausse note, des personnages attachants, en particulier si vous avez été un jour un enfant, si vous avez un cœur, si vous êtes un humain, si vous êtes vivant, vous ne pourrez pas rester insensible à ce joli roman choral.
Tout simplement magnifique.

Cette lecture valide :

La consigne n°37 du défi Les Déductions élémentaires

A propos du livre :

Résumé : C’est l’histoire d’un petit garçon débordant d’imagination qui voue un amour sans bornes à Mary Poppins. L’histoire d’un père un peu bougon, qui vit seul avec ce fils sensible et rêveur dont il a du mal à accepter le caractère. D’une institutrice qui s’inquiète confusément pour l’un de ses élèves qui vit un peu trop dans ses rêves. D’une psychologue scolaire à qui on envoie un petit garçon qui a l’air d’aller beaucoup trop bien. Quel mystère se cache derrière cette apparence si tranquille, et pourtant si fragile ? Un roman choral aussi tendre que bouleversant, qui emprunte à l’enfance toute sa sincérité désarmante pour dire l’amour, le vide, le rêve et la puissance de l’imaginaire. Après Une mère et Tout sur mon chien, Alejandro Palomas nous surprend encore avec cette histoire qui peut faire penser à Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer, tant elle est hors norme.

Roman de 224 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Laehb. Dans ma PAL 🙂