JEUX LIT AVEC SALLY : Running man de Stephen King alias Richard Bachman

C’était une des lectures communes du mois de septembre

Nous étions trois lectrices à partager nos impressions

Roman de 320 pagesSe le procurer

Chronique de Laehb

Roman dystopique écrit début des années 1980, l’action se passe en 2025, les États-Unis (comme le reste du monde) sont devenus une dictature et la violence règne en maître.
Ben Richards est au chômage depuis un moment, ne peut plus subvenir aux besoins de sa famille, sa femme fait des passes pour gagner les quelques dollars nécessaires à acheter des médicaments de mauvaise qualité qui ne changent en rien l’état de santé de leur bébé gravement atteinte d’une maladie pulmonaire. Il faut de l’argent,  beaucoup et rapidement.
Ben décide donc de passer le  » casting  » pour un jeu télévisé de course contre la mort, une chasse à l’homme. Il a quelques heures d’avance et doit semer une équipe de Chasseurs, chaque heure lui rapportant de l’argent.  S’il parvient à rester en vie pendant 30 jours,  il recevra un milliard de dollars.
La population est bien évidemment encouragée à la délation, monnaie sonnante à la clé.
Stephen King en précurseur de la télé réalité,  télé poubelle, abrutissement des masses pour mieux les contrôler.
Ce roman est impossible à lâcher, je l’ai lu en une nuit,  complètement happée par l’action mais aussi l’intelligence du propos qu’il dénonce, critique de notre monde et ce vers quoi nous nous dirigeons.
Comme souvent avec les romans d’anticipation, je suis très mal à l’aise car j’ai la mauvaise impression que ce peut être notre réalité d’ici quelques années (2025?).
Stephen King est indubitablement un grand écrivain et ses livres  » réalistes  » en sont la preuve.

Chronique de Maggy

2025, dans un monde dystopique, où la frontière entre riches et pauvres n’est plus franchissable, où la pollution a atteint un tel niveau qu’elle menace la survie même de l’espèce, la classe dirigeante occupe la masse plébéienne avec des jeux où les candidats risquent leur intégrité physique, voire leur vie, pour quelques nouveaux dollars. Espérant pouvoir acheter des médicaments pour sa petite fille grippée, Ben Richards ne voit plus d’autres solutions que de se porter candidat.

La formule du pain et des jeux pour occuper le petit peuple a toujours eu cours; King l’a poussé à son paroxysme puisque le pain est absent. Cette dystopie éditée en 1982, se déroule en 2025; demain pour nous. Et Stephen King avait vu juste sur plusieurs points, dont le principal étant bien entendu l’explosion de la téléréalité et plus spécifiquement d’émissions de survie. Bon, nous n’en sommes pas au stade où la finalité est la mort des candidats, mais la mécanique est là, avec des spectateurs qui attendent du sensationnel, des frissons, de la violence, des drames…

Si on voulait définir un page turner, Running Man en est l’expression parfaite. Chapitré selon un compte à rebours inversé à partir de 100, il ne suffit que de quelques pages pour que le décompte poursuive sa course; il est donc très très difficile d’interrompre sa lecture.
Haletant dès les premières pages, le roman ne laisse aucun temps mort pour le lecteur, jusqu’à la toute dernière phrase.

Bien entendu, avec presque 50 ans d’écart entre le moment de l’écriture et la temporalité de l’intrigue (le manuscrit a été écrit début des années 1970 et a d’abord fait l’objet de refus par les maisons d’édition), les lecteurs du XXIe siècle trouveront que le tout à l’internet aurait certainement transformé l’intrigue et que la fin n’aurait sans doute pas été celle-là si le roman avait été écrit aujourd’hui.
Cependant, l’auteur avait quand même une bonne vue de ce que cet avenir lui réservait de sombre puisqu’à peu de chose près, tout tient encore la route: pollution excessive des véhicules roulant à l’essence (mais il n’imaginait pas l’électrique comme alternative), renforcement du clivage entre les communautés riches, de plus en plus riches, et pauvres, de plus en plus pauvres, abrutissement des masses par les médias télévisuels (tout ce qui s’y dit est vrai – quelle que soit la réalité),…
Ce qui est effrayant d’ailleurs, parce que Running Man semble sans doute plus réaliste en 2021 qu’il ne l’a été à sa sortie dans les années 1980.

Chronique de Sally Rose

Roman d’anticipation écrit en 1982, l’histoire se passe en 2020 et quelques.
Nous sommes aux Etats-Unis sous un régime totalitaire. Les riches sont très riches, les pauvres sont très pauvres. Jeff n’a pas les moyens de faire soigner sa fille alors que sa femme se prostitue pour qu’ils puissent manger. Il s’engage dans un jeu de télé-réalité, la grande traque : s’il parvient à échapper aux chasseurs pendant 30 jours, il sera millionnaire. Sinon il sera tué.
Bien sûr, le jeu n’est qu’un prétexte pour évoquer le fascisme de la société, la manipulation du peuple et la violence extrême de cette survie en milieu hostile.
Bien sûr, on pense à 1984 de Georges Orwell, bien que le style et le propos soient très différents. Ce que l’auteur dénonce ici sont le système libéral et la discrimination raciale.
Et comme c’est Stephen King, tout va à vive allure sur un mode haletant.
Et comme c’est Stephen King, on passe par Derry.
Certaines évolutions de la société vont dans le sens de la réalité : la culture pour ceux qui peuvent se l’offrir, les jeux TV qui détournent les esprits de la misère et canalisent la violence.
Un bon roman de Stephen King même s’il n’a pas l’envergure du Fléau ou de Ça.
Et à ne pas confondre avec Marche ou crève 😉

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JEUX LIT AVEC SALLY : Un livre québécois

C’était le thème du club de lecture du mois d’août

Nous étions 5 à explorer le sujet

Amélie a lu

Résumé : Nitassinan, août 1936. Sur ordre du gouvernement canadien, tous les jeunes Innus sont arrachés à leurs familles et conduits à plus d’un millier de kilomètres, dans le pensionnat de Fort George, tenu par des religieux catholiques. Chaque jour, les coups pleuvent : tout est bon pour « tuer l’Indien dans l’enfant ». Montréal, 2013. L’avocate Audrey Duval recherche des survivants. Dans une réserve de la Côte-Nord, elle rencontre Marie, une vieille Innue, qui va lui raconter tout ce qui s’est passé à Fort George, les violences au quotidien, mais aussi l’amour et l’amitié. Un roman d’une grande sensibilité qui dévoile un pan méconnu de l’histoire des Amérindiens du Québec, par l’auteur de Kukum.

Roman de 268 pages – se le procurer

La Chronique dAmélie

Ceux qui ont eu le bonheur de lire « Kukum » ne me contrediront sans doute pas, entrer dans la culture innue par cette porte fut une expérience intense, belle, douce. Suivre à pas de velours les traces d’Almanda reste et restera un sentiment unique dans ma vie de lectrice.
On y percevait pourtant dans sa deuxième partie une bonne part du lugubre destin que le pays réservait à ses autochtones et à leur terre. Déjà c’était un déchirement, mais rien de comparable avec la lecture de « Maikan ».

Dans la nouvelle parution de la collection Talismans, Michel Jean se rend cette fois au cœur de l’ignominie.

Dans une obsession de destruction culturelle, plus proprement renommée « assimilation », le gouvernement Canadien s’est octroyé le droit de séparer des enfants autochtones de leurs familles. Les envoyant dans des pensionnats religieux dont le rôle était de « tuer l’indien dans l’enfant », il les a ainsi exposés à de nombreuses tortures physiques et morales.

Là où tout n’est que brutalité, violence et domination, Michel Jean ose s’armer d’un style délicat et pudique. L’effet obtenu, loin d’atténuer la colère du lecteur, intensifie le sentiment d’injustice qui suppure de toutes ces blessures inqualifiables assénées aux corps et aux âmes.

Par le biais des histoires croisées d’une avocate énergique et de trois pensionnaires définitivement marqués par leur vécu dans le pensionnat de Fort George, les pages se tournent tandis qu’un sentiment doux-amer s’installe. Certaines choses ne peuvent être réparées, mais elles doivent être racontées.

J’ai été particulièrement émue par Marie, Virginie et Charles, qui dans la douleur ont su puiser la lumière les uns dans les yeux des autres et l’apaisement dans la chaleur d’un geste. J’ai aimé voir peu à peu Audrey afficher un visage plus doux, plus empathique et montrer qu’elle n’était pas qu’une exécutante armée d’une bonne intention de façade.

Ce livre vous mettra en rage, mais lisez-le !

Maggy a lu

Résumé : Une île non loin de Québec où les étés ont des allures de paradis. C’est là que les cinq enfants Miller, bientôt six, grandissent entourés d’amour, dans une maison aux portes ouvertes en grand. C’est que Gabrielle, leur mère, et Edward, leur père, n’hésitent pas à accueillir ceux dont la fortune, contrairement à la leur, n’a pas survécu au krach de 1929. Dans une société encore très puritaine dominée par une Église implacable pour les femmes, Gabrielle défend farouchement son clan et ce goût du bonheur qu’elle transmet à ses enfants aussi passionnés d’elle. « Marie Laberge signe une fresque vivante et généreuse. » Michel Grisolia – L’Express

Roman de 896 pages – se le procurer

La Chronique de Maggy

Je vais aller un peu à contre-courant des traditionnelles critiques écrites pour cette trilogie.
Je dois bien avouer que le contenu n’est pas inintéressant car beaucoup de thèmes sont abordés, sous l’angle canadien de surcroît. Donc, les ingrédients étaient là pour que je passe un bon moment: la condition de la femme dans les années 1930, le combat des suffragettes, les difficultés à allier religion et vie de couple, … le tout parsemé d’expressions québécoises. Mais finalement, j’ai eu l’impression de lire un roman de mœurs, et il faut bien avouer que durant le premier tiers je me suis franchement ennuyée.


Sans remettre en cause la qualité d’écriture de l’autrice, je ne me suis pas particulièrement attachée aux personnages et j’ai trouvé qu’il y avait vraiment trop de longueurs. La deuxième moitié m’a davantage intéressée, sans pour autant me captiver.
Bref, une déception qui ne me pousse pas à découvrir la suite de la série.


Priscilla a lu

Résumé : L’amour ne se rêve pas, il se vit ! Alors qu’elle s’attend à une demande en mariage, Sarah, pétillante trentenaire, tombe de haut lorsque Gabriel lui annonce qu’il la quitte. Profondément blessée par cette trahison, elle prend une décision radicale : se jeter à corps perdu dans son agence de relations publiques. Sept ans plus tard, Sarah enchaîne les succès professionnels et assume son célibat qui la protège d’une nouvelle désillusion amoureuse. Mais est-il si simple de renoncer à l’amour ?

Roman de 348 pages – se le procurer

La Chronique de Priscilla

J’aime bien ces histoires qui parlent d’amour mais sans romance 😁


Sarah, l’héroïne, est à la fois attachante, drôle, intéressante, intelligente, et surtout tout à fait crédible ( critère très important à mes yeux !)


L’auteure, elle, sait parfaitement faire passer des émotions et des messages forts tout en légèreté, avec une petite touche de cynisme qui me plaît particulièrement bien.


Pour résumer le fond est sympa, la forme tout autant…il y a donc de quoi passer un bon moment de lecture ! Pour moi ça l’a été en tout cas 🙂

Sofinette a lu

Résumé : Né en 1185 en pays Cathare, Gondemar, fils du seigneur de Rossal, n’est pas un enfant comme les autres. Il est né voilé, signe de malédiction. À 14 ans, il fait la connaissance de Bertrand de Montbard, ancien templier et maître d’armes redoutable qui protège le village des brigands. Au fil des années, Gondemar devient un guerrier féroce. Jusqu’au jour où il est assassiné. Après un séjour en enfer, il revient d’entre les morts avec pour mission de protéger  » la Vérité « . L’enjeu de cette quête où vont s’affronter Cathares, Templiers, Croisés et Parfaits : le salut de son âme !  » Impossible de lâcher ce thriller ésotérique nourri de détails sur le quotidien des seigneuries et les jeux de pouvoirs entre l’Église et les rois.  » Ça m’intéresse

Roman de 544 pages – Se le procurer

Chronique de Sofinette

Fils inespéré du vieux seigneur Florent de Rossal, Gondemar nait « voilé » et est donc décrété damné par tout le monde. Craint ou ignoré, il grandit solitaire auprès d’un père qu’il trouve trop faible envers ses serfs. Suite à une attaque de brigands qui massacrent et vandalisent la seigneurie de Rossal, Florent embauche un vieux soldat pour faire l’éducation militaire de son héritier. Eduqué à la dure, le petit Gondemar se révèle un tyran qui prendra la place de son père et mènera sa seigneurie à sa perte. Au cours d’un combat vengeur avec les brigands qui avaient attaqué son village. il meurt et se retrouve aux portes de l’Enfer où un archange lui propose un marché : revenir sur terre pour sauver son âme en défendant la Vérité.
Nous retrouvons donc notre tyran dans le Sud Ouest de la France où, de croisé en chasse des hérétiques, il se retrouve à devoir prendre la défense de ces mêmes cathares…
J’avais découvert Hervé GAGNON, auteur canadien, avec la série Malefica que j’avais adorée. Je retrouve avec délice cette écriture fluide et très référencée historique avec cette fois-ci comme toile de fond, la croisade contre les Cathares au XIIe siècle. »

Sally Rose a lu

Résumé : Dans un monde hostile et froid, où règnent la misère et l’obscurité, des enfants cherchent, à l’ombre de leur grand-mère toute-puissante, à préserver coûte que coûte le feu de leur rébellion et de leur désir d’innocence. Né par un matin d’hiver, Emmanuel réussira-t-il, au terme de sa première saison d’existence, à poursuivre cette lutte farouche pour la vie par la révolte, par la poésie et par l’amour ? Née en 1939 au Québec, Marie-Claire Blais est l’autrice d’une œuvre romanesque, poétique et théâtrale reconnue et récompensée dans le monde entier.  » C’est l’explosion d’une telle accumulation de forces que nous en demeurons étourdis… Le génie est là…  » Le Figaro  » L’autrice québécoise vivante la plus acclamée par la critique.  » The New York Times

Roman de 192 pages – se le procurer

Chronique de Sally Rose

Emmanuel nait un matin d’hiver dans une famille nombreuse et pauvre du Québec.
Je n’ai pas relevé d’élément qui permette de dater le récit mais ça doit être fin XIXe ou début XXe.
Durant cet hiver, quelques changements vont intervenir dans cette famille mais rien d’exceptionnel si on considère comme banals le décès d’adolescents et la vie dépravée de certains moines.
Car l’objet du roman est, me semble-t-il, d’aborder les sujets de la maladie, de l’inceste et de la pédophilie dans un environnement pauvre, misérable.
Je dis, me semble-t-il, car j’ai trouvé le récit assez brouillon avec des passages narratifs et des extraits de journal intime, des allers-retours dans la chronologie mais sans repères, je me suis perdue plus d’une fois.
Bien qu’il soit court, ce roman a été difficile à lire car trop confus à mon goût.

JEUX LIT AVEC SALLY : Ce que j’appelle oubli de Laurent Mauvignier

C’était une des lectures communes du mois d’août

Nous étions deux lectrices à partager nos impressions

Quand il est entré dans le supermarché, il s’est dirigé vers les bières. Il a ouvert une canette et l’a bue. À quoi a-t-il pensé en étanchant sa soif, à qui, je ne le sais pas. Ce dont je suis certain, en revanche, c’est qu’entre le moment de son arrivée et celui où les vigiles l’ont arrêté, personne n’aurait imaginé qu’il n’en sortirait pas. Cette fiction est librement inspirée d’un fait divers, survenu à Lyon, en décembre 2009.

Roman de 64 pagesSe le procurer

Chronique de Maggy

On l’imagine assis sur un casier vide au fond d’une cave ou marchant de long en large dans quelques mètres carrés. Peut-être tire-t-il convulsivement sur une cigarette, peut-être est-il avec un portable à l’oreille… En tout cas, il est abasourdi, il est révolté, il est en colère; il est triste aussi, sans doute. Et il parle, il parle, il parle… il ne peut plus s’arrêter. Il raconte ce que la caméra a capté, il imagine ce qui est passé par la tête de cet homme au moment où les coups pleuvaient, ce jeune homme mort pour avoir bu une bière sans être passé par la caisse, il envisage la réaction des parents atterrés… Et toujours il s’exprime, les mots semblent doués de vie, ils sortent de lui avant même qu’il ait pu construire des phrases, une logorrhée sans fin… Elle n’avait d’ailleurs pas de début cette incontinence verbale. le lecteur l’a choppé au milieu d’une phrase qui n’est toujours pas terminée 60 pages plus tard.

Un texte fort, qui se lit d’une traite, sans pause, sans respiration. Un tour de force de la part de l’auteur qui n’a pas voulu que le monde oublie qu’on peut mourir pour une bière, au 21e siècle, en France.
« 

Chronique de Sally Rose

J’ai découvert ce texte à la faveur de la représentation donnée à la Comédie française par Denis Podalydès. Une mise en scène sobre qui déploie toute l’intensité du propos.
Ce texte d’une soixantaine de pages n’est qu’une longue phrase dont le début et la fin ne sont pas notés, une grande respiration qui raconte comment un homme qui a volé et consommé une canette de bière dans un supermarché, a été battu à mort par les vigiles de la sécurité.
Chaque ressenti est décomposé, ceux de l’homme qui reçoit les coups, ceux des hommes qui les donnent. Les pensées sont séquencées, contextualisées, comme un ralenti d’une violence inouïe.
La construction de ce récit adapté d’un fait divers plonge le lecteur en apnée, l’empêchant de reprendre sa respiration, le faisant vibrer de tout son être.
Prévoir une bonne heure pour la lecture, elle ne peut se faire que d’une traite.

Code 93 d’Olivier Norek

Chronique de Maggy

Seine Saint Denis, département 93, dans la banlieue parisienne; ses barres d’immeubles hostiles, ses deals dans les halls d’entrée, ses guetteurs, ses trafiquants, sa haine des forces de l’ordre,… Ce début d’année 2012 ne va pas être de tout repos pour Victor Coste et son équipe de la PJ chargés de découvrir pourquoi un mort s’est relevé de la table d’autopsie et pourquoi un cadavre calciné les a guidés jusqu’à lui. De son côté, Coste doit aussi comprendre ce qu’est le Code 93 et quel lien celui-ci a-t-il avec son ancien collègue et ami Mathias.

Dès le démarrage de la lecture, on sent qu’Olivier Norek ne s’est pas juste documenté sur l’univers de la PJ et ses difficultés dans les zones dites sensibles. Parce que, dans la vraie vie, Norek a travaillé au sein même de la SDPJ93 et il les connait ces jeunes désœuvrés, ces familles terrées dans des HLM, ces codes entre bandes, cette misère dans laquelle vivent certaines jeunes filles, ces attaques dont sont la cible les agents de police…

Ce qui fait qu’on plonge littéralement en apnée dans cette première aventure du Capitaine Coste et qu’on s’attache tout de suite à tous les membres de cette équipe de choc, y compris à Johanna, la « petite » nouvelle. L’auteur manie la plume avec adresse, distille habilement les infos au fur et à mesure de l’intrigue, n’hésite pas à expliquer le jargon et n’édulcore pas son propos.
Pour un premier roman, c’est une vraie réussite. Avec maîtrise, Olivier Norek a levé le coin du voile sur un univers que nous avons hâte d’explorer encore dans les prochains tomes.

Cette lecture valide :

La consigne n°53 du défi Les Déductions élémentaires

A propos du livre :

Résumé : Un cadavre, émasculé, qui rouvre les yeux sur la table d’autopsie. Un portable qui se met à sonner dans le corps d’un jeune toxico, mort de brûlures inexplicables. Malgré quinze ans de terrain en Seine-Saint-Denis, Victor Coste, capitaine de police, se prépare au pire. Et que penser de ces lettres anonymes qui dessinent une première piste : celle d’un mystérieux dossier, le « Code 93 » ? Une piste qui, des cercles huppés parisiens aux quartiers déshérités, fera franchir à Coste les limites du périphérique, et de la raison… « Un scénario qui tient en haleine jusqu’à la dernière page. Du grand art de polar. » L’Express « On ressort bluffé par ce thriller. » Le Figaro (Coup de cœur de l’année)

Roman de 360 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Maggy. Après la trilogie 93, Victor Coste revient bientôt dans de nouvelles aventures. Pour suivre l’actualité d’Olivier Norek, je vous engage à vous abonner au blog de sa plus grande fan : Aurélie DesLivresEtMoi

JEUX LIT AVEC SALLY : Mon Amie Adèle de Sarah Pinborough

C’était une des lectures communes du mois d’août

Nous étions deux lectrices à partager nos impressions

Louise est une mère célibataire coincée dans un quotidien minuté. Un soir pourtant elle embrasse un homme dans un bar… sans savoir qu’il est son nouveau patron. David, psychiatre renommé, est dévoué à sa femme. Il regrette ce baiser mais ne peut s’empêcher de tomber amoureux de son assistante. Adèle, l’épouse de David, semble n’avoir aucun défaut. Si ce n’est de vouloir à tout prix devenir l’amie de Louise… Fascinée par ce couple modèle, Louise se retrouve malgré elle piégée au cœur de leur mariage. Et peu à peu, elle commence à entrevoir des failles. David est-il l’homme qu’il prétend être ? Adèle, aussi vulnérable qu’elle y paraît ? Et par quel secret inavouable sont-ils liés l’un à l’autre ? Précipitez-vous ! Télématin. Un suspense insoutenable. C’est au programme, France 2. L’auteure s’amuse à semer le doute à chaque page. Ce page turner et son dénouement imprévisible vous poursuivront longtemps. Version Femina. Traduit de l’anglais par Paul Benita.

Roman de 480 pagesSe le procurer

Chronique de Maggy

Louise rencontre David dans un bar, elle tombe sous le charme. Sauf que c’est son patron, et qu’il est marié. Quand elle rencontre par hasard Adèle, La femme, et qu’elle commence à se lier d’amitié avec elle, c’est un énorme engrenage qui se met en marche.

Les histoires de trio, l’homme, sa femme et sa maîtresse, c’est vu et revu. Les intrigues où l’on sent très vite que la folie plane et que ça va sûrement dégénérer, c’est vu et revu aussi. Oui mais Sarah Pinborough n’est pas comme les autres et on est loin d’un remake de Liaisons fatales.

Pourtant tout commence comme presque attendu. On sait très vite qu’on tient entre les mains un thriller psychologique, les personnages sont ciselés petit à petit, histoire de semer le doute en permanence dans la tête du lecteur. La construction narrative repose sur des chapitres laissant alternativement la parole à chacun des trois protagonistes. Et tout au long du récit, je me suis demandée « mais qu’est-ce que ça va être ce dénouement époustouflant » promis par le bandeau de couverture? Toutes les hypothèses m’ont traversé l’esprit; toutes…. sauf une !

Une lecture addictive, l’air de ne pas y toucher; des personnages intrigants, savamment construits; une intrigue à la subtile teinte fantastique qui semble si naturelle; un final qui laisse sans voix… Bref, du tout bon thriller domestique.
J’ai hâte de regarder l’adaptation télé dont j’ai entendu beaucoup de bien.

Chronique de Sally Rose

Louise passe une merveilleuse soirée à flirter avec un homme très séduisant rencontré dans un pub.
Quelle (mauvaise) surprise de découvrir le lendemain qu’il s’agit de son nouveau patron.
Très vite, le hasard la met sur le chemin de l’épouse de celui-ci et elles deviennent très proches.
En secret de l’époux, il va sans dire.
Commencent alors les confidences et les situations intenables.
Mais Louise n’est pas au bout de ses embarras…
Il s’agit donc d’un thriller domestique, assez éloigné d’une romance malgré les ingrédients de départ.
Le lecteur comprend rapidement qu’Adèle est une cachottière et qu’il se passe quelque chose d’impossible à décrire.
Effectivement, le récit est émaillé d’une touche de surnaturel mais amené avec tellement de naturel que ça passe comme une lettre à la poste.
J’ai lu ce roman après avoir vu la minisérie et j’affirme que l’adaptation est très fidèle au livre.
Le fait de connaître la fin n’est absolument pas dérangeant, je pense que j’ai lu le roman sous un autre angle, étant sensible aux indices parsemés ici et là tels des miettes de pain dans la forêt.
Un très bon scenario qui vous scie les pattes.

Le Monde du bout du monde de Luis Sepúlveda

Chronique de Maggy

Je pense que ce n’était pas le bon roman pour découvrir l’auteur récemment disparu. Certes, la plume est belle et les descriptions, quand elles ne se limitent pas à une longue énumération de canaux à travers les fjords, est belle. Parce que c’est beau quand Luis Sepúlveda use de métaphores pour décrire le paysage, le climat, la mer, les baleines…
Et pourtant, je ne suis pas parvenue à trouver la magie promise. J’ai plutôt eu l’impression que l’auteur, fervent écologiste, en a profité pour militer, en vrac et dans le désordre, contre le massacre des baleines et des dauphins, contre la déforestation à outrance, contre les essais nucléaires dans le Pacifique, contre le commerce non contrôlé de poissons… Ce ne fut pas inintéressant, mais ça ne suffit pas à en faire un roman car finalement rien n’est creusé.
Un court roman à l’allure de tribune pour les actions de Greenpeace auquel je ne me suis pas attachée. Ça ne m’empêchera pas de retenter l’aventure avec cet auteur chilien à travers un autre roman à l’occasion.

Cette lecture valide :

La lettre J pour profession du défi Le Petit Bac

À propos du livre :

Résumé : Un garçon de seize ans lit Moby Dick et part chasser la baleine. Un baleinier industriel japonais fait un étrange naufrage à l’extrême sud de la Patagonie. Un journaliste chilien exilé à Hambourg mène l’enquête et ce retour sur les lieux de son adolescence lui fait rencontrer des personnages simples et hors du commun, tous amoureux de l’Antarctique et de ses paysages sauvages. Il nous entraîne derrière l’inoubliable capitaine Nilssen, fils d’un marin danois et d’une Indienne Ona, parmi les récifs du Cap Horn, sur une mer hantée par les légendes des pirates et des Indiens disparus, vers des haleines redevenues mythiques.

Roman de 132 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Maggy. J’avais beaucoup aimé Le Vieux qui lisaient des romans d’amour ❤❤❤

JEUX LIT AVEC SALLY : Le Rouge et le Noir de Stendhal

C’était une des lectures communes du mois d’avril

Nous étions deux lectrices à partager nos impressions

Le Rouge et le Noir, c’est le roman de l’énergie, celle d’un jeune homme ardent, exigeant et pauvre dans la société de la Restauration. Julien est le délégué à l’énergie provinciale, le délégué du talent à la carrière, des classes pauvres à la conquête du monde. Cette peinture, pleine, puissante, normale de l’énergie d’un homme, d’un pays, d’une époque, compose une œuvre immense que son temps ne comprit pas mais dont la vivante influence n’est pas encore épuisée. Albert Thibaudet.

Roman de 864 pagesSe le procurer

Chronique de Maggy

D’emblée, je dois avouer que je n’ai pas un attrait particulier pour les « classiques ». C’est donc toujours avec une certaine appréhension que j’en ouvre un. Parfois, j’ai de bonnes surprises, parfois pas…
Et ici, ça ne l’a pas fait.

Qu’est-ce que je me suis ennuyée durant cette lecture, qui fût pour moi laborieuse au possible. Je me suis même littéralement endormie sur le bouquin à plusieurs reprises, même en cours de journée, ce qui ne m’arrive jamais.

Si Stendhal est parvenu à vraiment bien représenter le milieu petit bourgeois (principalement) du XIXe siècle, il est aussi parvenu à dépeindre des personnages que j’ai détestés. J’ai trouvé Julien Sorel particulièrement exécrable, égoïste, autocentré, jaloux, un peu mégalo, capricieux… Et même s’il a évolué au cours du roman, ce ne fût, pour moi, pas pour un mieux tombant parfois dans une mièvrerie agaçante.
Du côté des femmes, jusqu’au bout j’ai détesté Madame de Rénal et si j’ai trouvé Mathilde particulièrement idiote dans la première moitié du roman, elle est un peu remonté dans mon estime par la suite, sans aller bien haut tout de même.
Bref, un roman assez dense, surtout intéressant pour le contexte qu’il met en avant mais dont je garderai un souvenir embrumé.

Je suis quand même bien contente d’être arrivée au bout de ce pavé qui fait partie de ces œuvres « qu’il faut avoir lus mais qu’on n’a pas envie de lire » pour paraphraser Twain

Chronique de Sally Rose

Qui n’a jamais entendu parler de Julien Sorel et de Mme de Rénal ?
C’était sans compter avec Mathilde de la Môle, petite bourgeoise capricieuse qui tergiverse pendant des dizaines et des dizaines de pages.
Si les deux premiers tiers étaient intéressants sur le plan politique, social et religieux, l’intrigue m’a parue d’un ennui profond. Julien Sorel n’est pas sympathique, Mathilde est pénible et si Mme de Rénal est touchante, elle disparaît bien vite du récit.
En revanche, la dernière partie devient haletante et toute la beauté de l’amour de cette femme pieuse et sensible explose de mille feux.
Au final, un bon classique qu’il ne faut pas lire que pour la romance.

JEUX LIT AVEC SALLY : 14 juillet d’Éric Vuillard

C’était une des lectures communes du mois de juillet

Nous étions deux lectrices à partager nos impressions

La prise de la Bastille est l’un des événements les plus célèbres de tous les temps. On nous récite son histoire telle qu’elle fut écrite par les notables, depuis l’Hôtel de ville, du point de vue de ceux qui n’y étaient pas. 14 Juillet raconte l’histoire de ceux qui y étaient. Un livre ardent et épiphanique, où notre fête nationale retrouve sa grandeur tumultueuse. Par l’auteur de L’Ordre du jour, Prix Goncourt 2017.

Récit de 208 pagesSe le procurer

Chronique de Maggy

J’ai passé la journée du 14 juillet 1789 à Paris, dans une foule en colère, dans l’odeur de poudre, de sueur et de sang. J’ai vu des hommes venus des quatre coins de France parcourir les rues et s’entasser devant la Bastille. J’ai entendu les coups de canons et le claquement des mousquets, j’ai vu le sang couler sous les baïonnettes. J’ai frissonné à entendre les cris de la foule, les pleurs des veuves et des enfants malgré le soleil de plomb.

Eric Vuillard est un formidable conteur. À travers 200 pages d’une densité rare, il a transformé cette journée historique en véritable épopée. Prenant le parti de raconter plutôt que de décrire, de faire ressentir plutôt que d’expliquer, de marteler le papier par les mots plutôt que de montrer, l’auteur immerge le lecteur dans la foule dès les premières phrases.
Parce que c’est bien de la foule dont il s’agit. Des milliers de personnages, des milliers de héros, des centaines de noms couchés sur le papier, des centaines de métiers pour les distinguer. Pas un ne sort du lot, ils sont forts parce qu’ils sont ensemble, ils sont courageux parce qu’ils sont unis, ils ont pris la Bastille car ils étaient le peuple.

Eric Vuillard qui est sans doute très bon à raconter des histoires au coin du feu a pris le point de vue des petits, des artisans, des pauvres, des chômeurs, des sans-grade pour nous faire vivre cette folle journée de l’intérieur. Et il y a comme de la poésie dans son récit, un style fluide mais implacable, qui vous prend à la première page et ne vous lâche pas avant de pouvoir enfin reprendre votre souffle sous les fenêtres d’une Bastille ouverte à tous vents.

Chronique de Sally Rose

Tout le monde connaît au moins les grandes lignes du contexte des événements du 14 juillet 1789. Moins souvent, on est en mesure de raconter par le menu ces événements qui ont abouti à la prise de la Bastille.
Les livres d’histoire, scolaires ou non, nous rappellent les noms de ceux qui sont passés à la postérité.
Éric Vuillard nous parle du peuple, de ces hommes et de ces femmes qui étaient ce jour-là dans les rues de Paris, qui se sont pressés autour de la Bastille et qui avec de pauvres armes mais de grandes ruses alliées au courage né de la faim et de la colère, ont réussi à ouvrir les portes et investir la célèbre prison.
Ils sont nommés par leur nom, une description de leur physionomie les accompagne ainsi que leur profession, leur situation familiale, leur lieu d’habitation.
Mais il ne s’agit pas d’une liste encore moins d’une litanie.
L’auteur, qui s’appuie sur les témoignages disponibles, n’hésite pas à imaginer quand les détails manquent dans les documents et nous livre ici une formidable épopée, un tourbillon de braves gens prêts à en découdre.
Au passage, quelques anecdotes sur la ville de Paris, l’évolution du nom de certaines de ses rues, son plan de l’époque.
Même si le style est un peu académique, j’ai terminé cette lecture avec davantage de connaissances sur cette journée fondatrice.

13 heures de Deon Meyer

Chronique de Maggy

Et voilà un très très bon polar. L’intrigue s’étale sur plus de 500 pages et tient en 13 heures. C’est trépidant, haletant, hyper rythmé… un vrai page turner !

A travers des chapitres très courts et des passages alternés d’une affaire à l’autre, le roman est construit autour d’une horloge de treize heures. Treize heures d’enquête pour retrouver une jeune touriste américaine pourchassée par des assassins, treize heures pour résoudre deux homicides, treize heures pour tirer son épingle du jeu politique,… treize heures très dépaysantes dans la ville cosmopolite du Cap.

Deon Meyer signe avec ce roman la deuxième aventure de l’inspecteur Griessel. L’homme, un peu désabusé, alcoolique, est attachant malgré tout. Dans une police sud-africaine aux arcanes compliqués, le lecteur sera confronté à deux meurtres distincts de quelques minutes en ce matin de novembre. Et c’est toute la complexité de la société sud-africaine après Apartheid qui sert de toile de fond. Entre les blancs, les noirs, les métis, les zoulous, les afrikaners, les xhosas… les relations entre les individus ne sont pas simples, surtout au sein de la police.

L’auteur étant lui-même sud-africain (afrikaner), il connait le sujet et s’est très bien documenté par ailleurs. Ce qui induit que même le néophyte peut appréhender cette « civilisation » finalement peu connue des européens que nous sommes.

Cette lecture valide :

La consigne n°8 du défi La Pluie de mots

À propos du livre :

Résumé : 5 h 36 : au Cap, une Américaine gravit Lion’s Head, paniquée. 5 h 37 : on appelle Benny Griessel et les inspecteurs sous sa tutelle – une fille a été égorgée. 7 h 02 : Alexa Barnard se réveille, encore saoule, à côté du cadavre de son mari. Passé 12 h 57 : ça tourne mal pour Griessel et ses hommes. Et à 18 h 37, les affaires sont classées. Treize heures ordinaires pour ces inspecteurs des homicides. Deon Meyer est né en 1958 à Paarl, en Afrique du Sud. Il est l’auteur de L’Âme du chasseur, des Soldats de l’aube (Grand Prix de littérature policière), du Pic du Diable et de Lemmer, l’invisible, disponibles en Points.« Une énergie et un suspense hors du commun. »Courrier international Traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Estelle Roudet

Roman de 565 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Maggy. À découvrir 🤗

Allumer le chat de Barbara Constantine

Chronique de Maggy

Impossible de vraiment livrer le pitch de ce bouquin. Parce que pour son premier roman, Barbara Constantine nous a préparé un bon gros joyeux bordel (si vous me passez l’expression).
Le lecteur assiste médusé et bien souvent écroulé de rire à un chassé croisé improbable entre un grand-père un peu bougon mais encore bien vif quand il s’agit de « jouer » avec sa femme, un gamin de 5 ans pas très doué en sport mais particulièrement futé, une veuve qui se découvre des attirances pour les femmes, un repris de justice qui sort de prison, un croque-mort qui se passionne pour la photographie post-mortem, une ancienne enfant de la DDASS qui cuisine du rat et de la vipère… et j’en passe. Et au milieu de tout ce petit monde, Bastos, un chat limite prétentieux, qui en est déjà à sa troisième vie et qui compte bien la passer à ne rien faire.

Vous l’aurez compris, faut suivre !

Bon, on est avec Barbara Constantine, donc il ne faut pas s’attendre à de la très grande littérature. Mais comme souvent avec cette autrice, il ne faut que quelques mots et un dialogue bien senti pour que les personnages se matérialisent dans notre esprit. A coup de chapitres très courts, aux titres surréalistes, elle nous invite à partager une comédie presque burlesque mais teintée, en seconde lecture, de quelques réflexions bien senties sur les relations humaines et familiales.

Bref, si vous voulez vous amuser et rire un peu en cette période pas toujours réjouissante, laissez-vous tenter
.

Cette lecture valide :

La lettre A du titre du défi Le Petit Bac

À propos du livre :

Résumé : «  Il se plante devant la porte ouverte, jambes écartées, poings sur les hanches. Il hume l’air. La nuit s’annonce douce et tranquille. Mais d’un coup, ses sourcils se froncent, une ombre passe, et sans se retourner… — Passe-moi le fusil, j’vais allumer le chat ! Il n’a pas bu pourtant, juste quelques verres de rouge au dîner, autant dire rien. — Et pourquoi tu veux l’allumer, dis ? — Quand il me regarde, j’ai l’impression qu’il se fout de ma gueule. Alors, là, j’en ai marre…   Je vais lui régler son compte à ce salopard !  »   Le premier roman de Barbara Constantine, tendre mais pas gentillet, ironique mais bienveillant, irrésistible et réjouissant.   Un éclat de rire, un pied de nez sautillant au nombrilisme et aux gravités de l’existence.  Clara Dupont-Monod, Marianne. Un art spectaculaire pour enchanter le quotidien.  Astrid de Larminat, Le Figaro. Des pages revigorantes, un délicieux délire.  Hubert Prolongueau, Le Journal du dimanche.

Roman de 240 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Maggy. À découvrir 🤗