JEUX LIT AVEC SALLY : Le titre commence par la lettre L (hors déterminants)

C’était le thème du club de lecture du mois de mai

Nous étions 5 à explorer le sujet

Kadeline a lu

Résumé : Tous les habitants de la belle cité de Liavek naissent avec une prédisposition à la magie, ici appelée « chance », dont le potentiel s’accroît tous les ans, à chaque anniversaire. Cependant seuls certains initiés sont capables de l’utiliser. La jeune Kaloo sent qu’elle pourrait faire partie des élus aptes à manipuler les forces surnaturelles, mais le chemin pour y parvenir est long et semé d’embûches. Il lui faudra notamment élucider le mystère de ses origines, dont elle ignore à peu près tout…

Roman de 282 pages – se le procurer

Liavek est un univers partagé créé par Emma Bull et Will Shetterly. Il a permis la création de 5 anthologies de nouvelles entre 1985 et 1990.
Liavek est une ville portuaire avec pour règle l’égalité entre hommes et femmes. C’est une ville de passage, très mélangée et prospère avec un tyran à sa tête. Il y a un système de magie intéressant, chaque habitant reçoit sa chance de l’année le jour de son anniversaire et s’il l’utilise sous forme de magie il devra le payer en poisse à la mi année. On n’est pas dans une ambiance moyenâgeuse, il y a des armes à feu. Cet univers est assez précurseur pour la fantasy et l’époque d’écriture.
Dans ce recueil, des nouvelles de différentes anthologies ont été regroupées pour se centrer autour du personnage de Kaloo et des écrits de Megan Lindholm (Robin Hobb).
Kaloo est une orpheline, elle grandit sans accès à sa chance. En grandissant elle décide de rechercher sa date de naissance pour enfin accéder à sa chance. En parallèle, on va suivre toute une galerie de personnages dont Dashif, l’âme damnée du tyran qui mène des enquêtes et maintient l’ordre.
J’ai adoré cet univers et ces nouvelles qui regroupées donnent un tout cohérent proche d’un roman. Il y a tout ce qui plait aux amateurs de fantasy : magie, manigances, jeux de pouvoirs, jalousie, vengeance… 
Un récit à trois voix pouvaient laisser imaginer un style hétérogène ne permettant pas une lecture fluide. Ce n’est pas du tout le cas, il y a une cohérence entre les écrits des auteurs et un humour cynique et/ou caustique qui sert de fil conducteur.
Si l’univers est précurseur, les thèmes abordés ici le sont majoritairement aussi. 
On parle ouvertement règles, puberté, contraception, consentement, handicap de manière normale et décomplexée. Il y a aussi une réplique qui montre que les relations lgbtq+ sont normales et acceptées.
Alors tout n’est pas précurseur, il y a une nouvelle avec un personnage qui tombe dans la fétichisation des corps noirs. Ça reste léger mais c’est présent donc je préfère le noter. En résumé, j’ai adoré ma lecture, cet univers, les personnages et les thèmes qui sont vraiment détonnants quand on les remet dans le contexte de l’époque et du genre littéraire.

Laehb a lu

Résumé : En 1888, Jenny Marton, une jeune prestidigitatrice de rue, vit avec sa mère, son lapin et sa colombe à New York. Un jour, l’experte en illusionnisme est engagée par le détective privé Robert Pinkerton afin d’enquêter sur les sœurs Fox, trois femmes à l’origine de l’engouement pour le spiritisme en Amérique. Premier roman.

Roman de 457 pages – se le procurer

La Chronique de Laehb

Le résumé m’a vraiment  tentée et la couverture sombre et mystérieuse a fini de me convaincre,  j’étais sûre de me régaler et la déception n’en est que plus grande.
Tous les ingrédients étaient réunis pour en faire un coup de cœur.
Une jeune héroïne intelligente et courageuse, magicienne de rue, est recrutée par la célèbre agence de détectives Pinkerton pour infiltrer le réseau / mouvement spirite dirigé par les sœurs Fox et accessoirement révéler la supercherie.
La narration alterne entre Jenny, notre héroïne, et des extraits des deux guides qui ne la quittent plus :
• Un guide de prestidigitation écrit par son défunt père qu’elle lit et relit pour parfaire ses tours.
• Un guide du parfait détective Pinkerton.
Si j’ai d’abord été conquise par ce procédé j’ai vite été lassée car malgré l’action et les rebondissements, le rythme reste mou et traîne trop en longueur.
J’ai peiné pour arriver au dénouement, qui n’en est pas vraiment un, mais ce premier roman est toutefois prometteur.


Maggy a lu

Résumé : Anathotep, pharaon hérétique, n’entend pas laisser la mort le déposséder de sa puissance ; c’est pourquoi il prépare ses funérailles comme on organise une expédition militaire et transforme son tombeau en forteresse capable de résister aux violeurs de sépulture. Mais d’étranges complots se préparent dans le monde des morts. Les pillards se pressent au seuil du labyrinthe défensif, tandis que Anouna, jeune embaumeuse de troisième classe, découvre qu’elle détient le moyen d’accéder au trésor funéraire de Pharaon, et que ce pouvoir, bien encombrant, va désormais placer sa vie sous le signe du danger.
Cependant, à trop vouloir forcer les portes du royaume d’en bas, ne risque-t-on pas d’en rester prisonnier… à jamais ?
L’auteur de L’Armure de vengeance transporte ici dans l’Egypte antique les ressorts du thriller et les hantises de son œuvre : la peur, les passions amoureuses les plus exacerbées. Ce roman envoûtant et sombre comme la pyramide d’Anathotep est sans conteste un de ses chefs-d’œuvres.

Roman de 313 pages. Se le procurer

La Chronique de Maggy

 Le nomarque de Sethep-Abou qui revendique le titre de pharaon, Anathotep, dépense toute l’énergie qu’il lui reste pour se préparer un passage dans l’au-delà. C’est qu’il veut s’assurer d’y conserver son rang et une cour prête à prendre en charge les tâches ingrates que les dieux lui assigneraient. Afin d’éviter que sa tombe ne soit pillée après sa mort, risquant de ruiner ainsi ses efforts, il s’adjoint les services de Dakomon architecte de génie qui n’a pas son pareil pour construire des labyrinthes et autres pièges dont on ne ressort jamais. Pendant ce temps, Netoub Ashra, pilleur de sépultures, prince des voleurs d’Egypte, fomente un complot pour ravir le trésor du pharaon et pour y parvenir, il aura besoin d’Anouna, une embaumeuse de troisième classe.

Difficile de classer ce roman, certainement à la croisée entre le thriller historique et le roman d’aventure.
Je ne connaissais pas la plume de Brussolo et j’ai apprécié sa façon de la manier à travers un vocabulaire riche et au service d’une intrigue également intéressante sur le fond. Nous sommes ici dans l’univers des croyances égyptiennes et des rites funéraires, abordés sans détour, ne nous épargnant pas certaines scènes assez crues. Cependant, un humour subtil parsème tout le récit, rendant un peu de légèreté à la lecture à travers la cocasserie de certains tableaux.

Il faut néanmoins avouer que je ne suis pas rentrée très rapidement dans l’intrigue et que j’ai lu les premiers chapitres avec un certain détachement. Jusqu’au bout je ne suis pas parvenue à m’attacher aux personnages, même pas à Anouna, pourtant héroïne de la duologie dont nous avons ici le premier tome.
L’intrigue en elle-même tient la route de bout en bout, malgré quelques retournements de situations délicats et le récit ne souffre aucun temps mort; chaque page grouille d’actions bien que l’auteur décrive suffisamment le contexte pour permettre au lecteur de bien situer celles-ci.

Et donc, au bout du compte, je suis partagée entre le fait que j’ai vraiment bien aimé le style de l’auteur que je ne saurais décrire et le constat que je n’ai jamais pu m’immerger totalement dans le roman ce qui en a ralenti considérablement la lecture alors que le contenu était pourtant bien consistant.
Je ne vais donc pas m’arrêter là et je vais chercher à poursuivre ma découverte de Serge Brussolo à travers un autre de ses romans pour affiner mon opinion.


Ranine a lu

Résumé : Druss est une légende. Ses exploits sont connus de tous. Mais il a choisi de vivre retiré loin des hommes, au sommet d’une montagne. Là, il attend son ennemi de toujours : la mort. Dros Delnoch est une forteresse. C’est le seul endroit par lequel une armée peut traverser les montagnes. Protégée par six remparts, elle était la place forte de l’Empire drenaï. C’est maintenant le dernier bastion, car tous les autres sont tombés devant l’envahisseur nadir. Et le vieux guerrier est son seul espoir. Un demi-million d’envahisseurs face à quelques milliers de guerriers retranchés dans une forteresse. Druss et sa hache feront-ils la différence ?

Roman de 512 pages – Se le procurer

Chronique de Ranine

Ce livre est une des raisons pour lesquelles j’aime les challenges sur Babelio. Quand j’explique les challenges aux personnes qui ne connaissent pas Babelio, j’ai souvent les mêmes réponses : « j’ai envie de lire ce que je veux sans qu’on m’impose quoi que ce soit » ou « j’ai déjà pas beaucoup de temps pour lire, c’est pas pour m’obliger à lire des trucs qui ne m’intéressent pas ». Certes ! Mais sans les challenges, je n’aurais certainement jamais lu ce livre là. Un roman classé « heroic fantasy » ? Très peu pour moi ! Mais pour cocher la case 91 du multi-défis, je m’y attelle. Et quelle belle surprise ! Tout y est, de l’action, de la psychologie, de l’amour. Une très belle histoire avec des héros attachants. Et quand j’ai appris le contexte de cette écriture pour l’auteur, j’ai d’autant plus apprécié le message entre les lignes. Bah, finalement, le style heroic fantasy… j’aime bien !

Sally Rose a lu

Résumé : Les rumeurs les plus folles courent sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, en Caroline du Nord. Pourtant Kya n’est pas cette créature sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent. Abandonnée à l’âge de dix ans par sa famille, c’est grâce au jeune Tate qu’elle apprend à lire et à écrire, découvre la science et la poésie. Mais Tate, appelé par ses études, doit partir à son tour. Et lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même…

Roman de 480 pages – se le procurer

Chronique de Sally Rose

La littérature américaine est assez prolifique en matière de roman d’apprentissage que l’on peut classer en « nature-writing ». Sauvage de Jamey Bradbury, My Absolute Darling de Gabriel Tallent, pour n’en citer que deux.
Là où chantent les écrevisses trouve sa place parmi les meilleurs donnant une grâce aux marais, écumant de tendresse pour son personnage. Kya est une enfant attachante, qui grandit dans des conditions extrêmes sans que jamais le propos ne vire au pathos. Les personnages secondaires sont bien campés et la narration sur deux époques amplifie l’intérêt du lecteur.
Un beau roman sur la différence et l’éclosion d’une jolie fleur.

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Le cadeau du froid – Un conte de l’Alaska de Velma Wallis

Chronique de Kadeline

Cette lecture est un véritable bonbon. On est au fin fond de l’Alaska auprès d’une communauté nomade qui vit « à l’ancienne ». Traditionnellement dans ce type de communauté, quand il y a famine au cœur de l’hiver, on a tendance à se débarrasser de ses personnes âgées car elles n’apporteraient plus rien à la communauté. Celles-ci s’assoient dans la neige et attendent que le froid les emportent sauf que cette fois tout ne va pas fonctionner de la même manière. Quand arrivent le tour de notre duo de vieillardes, elles ne se laissent pas faire, ne se contentent pas de s’asseoir dans la neige pour mourir et décrètent quelles ont encore de beaux jours à vivre et que si on ne veut plus d’elles, elles vont essayer de vivre seules sans eux. Grâce à l’avantage qu’apportent  l’expérience, elles vont marcher vers un coin proche d’un lac dont elles se souviennent. Elle survivent à l’hiver, un peu par chance soit mais elles sont motivées pour survivre. Le printemps arrivé, elles organisent leur survie et vont pouvoir stocker et préparer le prochain hiver. C’est très beau, très touchant l’association de cette volonté de vivre et l’entraide qui en découle.
Cette vie en adéquation avec la nature dans tout ce qu’elle a de beau mais aussi de cruel est passionnante. L’autrice en profite à travers son histoire pour nous rappeler que nous sommes des animaux sociaux et que la solitude a des limites. Le langage et les mots utilisés sont simples et minimalistes mais forts. Cela colle avec l’ambiance dans un milieu froid où toute la consommation d’énergie doit être minimisée et conservée pour la survie. Avec ce climat, il n’est pas question de  dépenser de l’énergie pour ce qui n’est pas essentiel/vital donc on parle au minimum. 
Attention pour les personnes sensibles avec la cause animale : qui dit grand froid dit chasse et pêche donc si vous y êtes sensibles même si elles ne sont pas très explicites et détaillées les scènes existent. 
Cela fait plaisir d’en apprendre plus sur l’Alaska d’autant que l’autrice est de là-bas et a grandi avec ces légendes-là. On lit donc le point de vue d’une personne concernée.

Cette lecture valide :

A propos du livre :

Résumé : Le Cadeau du froid relate une des légendes fondatrices des tribus d’Alaska. Elle convoque une époque où la culture occidentale était inconnue de ces peuples nomades. 
Lors d’un hiver des plus rigoureux, une tribu vient à connaître la faim : plus de réserve de baies, la viande se fait rare et les hommes sont trop faibles pour chasser. Pour espérer survivre, ils doivent marcher, inlassablement, laissant derrière eux les plus anciens. Comme beaucoup avant elles, deux vieilles femmes sont abandonnées au beau milieu de la grande plaine blanchie par la neige, avec deux peaux de phoque pour leur tenir chaud. 
Alors qu’elles s’apprêtent à s’endormir, l’une se rappelle un lieu de son enfance, où la rivière regorge de poissons, et les buissons de lapins. Luttant contre le froid qui les mord, le vent qui épuise leurs membres fatigués, elles avancent coûte que coûte dans la plaine, réapprenant petit à petit les gestes de leur jeunesse : entretenir le feu, poser les pièges pour se nourrir, creuser le sol pour trouver les racines comestibles…
Pendant ce temps, la tribu subit toujours les ravages de la faim , et chacun s’interroge en secret sur le destin des deux anciennes, sans savoir encore qu’ils leur devront la vie.
Sagesse venue d’Alaska, Le Cadeau du froid est un merveilleux conte de courage et de survie, qui nous rappelle la richesse de l’expérience, de l’entraide et de la volonté.

Roman de 170 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Kadeline. A découvrir 🤗

JEUX LIT AVEC SALLY : La couverture comporte majoritairement du rouge et/ou du vert

C’était le thème du club de lecture du mois de décembre

Nous étions 6 à explorer le sujet

Amélie a lu

Résumé : Jeune diplômé désargenté, Satyacharan accepte un poste de régisseur aux confins du Bihar, dans le nord est de l’Inde. Quittant Calcutta, ce Bengali raffiné et mondain est bientôt fasciné par l’exubérance de la faune et de la flore et par la diversité des habitants de ce vaste domaine forestier. L’illustre roi des Santals garde ses vaches à l’ombre d’un banyan sacré, Yugalprasad embellit la jungle en y plantant de nouvelles espèces, Dhaturiya préfère danser sans manger plutôt que travailler aux champs… Satyacharan sait qu’il est le dernier témoin d’un formidable écosystème ; il doit pourtant en orchestrer la disparition. Son rapport au monde en sera à jamais bouleversé.

Roman de 299 pages – se le procurer

La Chronique de Amélie

Sans argent ni perspective, le jeune Bengali Satyacharan accepte, plus par nécessité que par enthousiasme, un poste de régisseur dans un domaine forestier du Bihar. Son rôle est d’attribuer la location des terres de cette jungle luxuriante à de modestes cultivateurs.


De l’expérience de ce citadin invétéré, largement inspirée par celle de l’auteur, naîtra un texte passionné. Sa rencontre avec la nature éblouissante, vierge de toute exploitation est une véritable révélation de la beauté suprême. De ces 6 années passées dans un environnement qui n’avait rien pour être le sien, Satyacharan rentrera changé : enrichi en son cœur d’une conscience écologique (bien que sa fonction l’ait lié directement à la déforestation), mais également d’une conscience sociale pour s’être peu à peu débarrassé de sa condescendance à l’égard des populations qui vivent en ces lieux reculés.


Ce texte hors du commun se situe à mi-chemin entre le carnet de bord et le  nature-writing, on y croise des personnages fabuleux, un peuple autochtone oublié, et des descriptions somptueuses d’une nature qui confine au divin, nous éblouissant de sa diversité. On s’y familiarise également avec le système totalement révoltant des castes et avec d’autant plus de réalisme et de sincérité que l’auteur indien vit lui aussi avec cette conscience de caste même si par bien des aspects elle paraît moins prégnante chez lui que chez les ruraux qu’il rencontre.


C’est un livre aussi beau par sa plume qu’intéressant par son propos, et finalement aussi exotique qu’universel qui donne à penser une fois de plus à la beauté perdue du monde et à celle qui peut encore être préservée. 

Kadeline a lu

Résumé : «  Bloomsbury m’enchante, il est la vie même.  »   Dans un récit inédit, vivant et abondamment illustré, Carole d’Yvoire raconte les premières années et la rencontre de deux êtres fascinants  : Virginia Stephen et Leonard Woolf, dont l’union sera symbolisée en 1917 par la naissance de la maison d’édition Hogarth Press. Sont ainsi célébrés dans ce texte émouvant une période activité artistique foisonnante et ceux qui, face au tragique, choisissent l’affirmation de la vie, d’une «  vie intense et triomphante  ».   Inclus  : des extraits de lettres, une nouvelle de Virginia Woolf et une nouvelle inédite de Leonard Woolf.

Roman de 224 pages. Se le procurer

La Chronique de Kadeline

Ce livre est un ouvrage hybride, il contient une biographie partielle et 2 nouvelles, une par protagoniste. La biographie couvre une période de temps restreinte qui va de leur naissance à leur mariage. Cette partie était agréable à lire et intéressante bien qu’elle ne colle pas vraiment avec les codes d’une biographie habituelle. Au lieu d’une narration contenant quelques citations pour étayer les propos, l’autrice a privilégié la traduction brute du matériel de base. Il y a une grande proportion d’extraits, de correspondances, de journaux intimes, de photos… tandis que la part d’analyse et de récit propre à l’autrice est réduite. Ce retournement des proportions est un parti pris déroutant mais qui fonctionne plutôt bien. J’ai aussi beaucoup aimé les 2 nouvelles. La nouvelle de Virginia parle d’une tâche sur le mur. L’ambiance créée était étonnante mais c’était agréable à lire. La nouvelle de Léonard peut faire polémique car la vision de ses compatriotes juifs est bien salée. J’ai aimé le regard acéré et découvrir certains points culturels. Vu le ton, ça ne m’étonne pas qu’elle n’ait jamais été traduite précédemment mais elle a vraiment quelque chose de marquant.

C’est un très bel objet avec tranche rouge, couverture dure, mise en page soignée et présence de photos. C’est une lecture intéressante même si ce n’était pas ce à quoi je m’attendais. Je n’ai pas passé un mauvais moment mais je ne pense pas qu’il m’en restera longtemps des souvenirs à part la nouvelle des 3 juifs dont le discours m’a marquée.

Laehb a lu

Résumé : UNE EFFROYABLE DÉCOUVERTE, DOUBLÉE D’UNE ÉNIGME INSOLUBLE. Pourquoi des dizaines de pieds mutilés, revêtus de chaussures vertes, sont-ils venus s’échouer sur l’île paradisiaque de Sanibel, en Floride ? Ce phénomène inexplicable et les questions qui en découlent aiguisent la curiosité de l’inspecteur Pendergast, du FBI, qui décide d’interrompre ses vacances. POUR LE COMMUN DES MORTELS, PEUT-ÊTRE… PAS POUR L’INSPECTEUR ALOYSIUS X.L. PENDERGAST !Nul ne sait d’où viennent ces pieds sectionnés. Ni même si leurs propriétaires sont toujours en vie. Débute alors une enquête qui mènera notre héros aux sources d’une rivière maudite… Confronté au complot le plus diabolique qu’il ait jamais eu à déjouer, l’agent spécial Pendergast va devoir redoubler de sagacité s’il ne veut à son tour servir de cobaye…« Un inspecteur aussi inclassable qu’irrésistible. Et des auteurs au sommet de leur art ! » Kirkus Reviews

Roman de 442 pages. Se le procurer

La Chronique de Laehb

Le duo Preston & Child est une valeur sûre. Je ne me rappelle pas avoir déjà été déçue. Si c’est le cas, les bons souvenirs ont complètement écrasé une potentielle déception.

Oui, Preston & Child is always a good idea. Pendergast ou pas d’ailleurs. C’est extrêmement bien écrit, avec un vocabulaire riche, de belles phrases travaillées, une profondeur dans la psychologie des protagonistes et l’intrigue, ce qui manque parfois aux polars et les dessert très souvent. Le suspense est toujours au rendez-vous grâce à une imagination, une créativité morbide et glauque tellement distrayante ! Des personnages intelligents et intéressants, denses, de l’action et des rebondissements « à l’américaine ». N’est pas Aloysius qui veut !

J’ai adoré les accompagner à travers la Floride (Etat cher à mon cœur ) et surtout faire connaissance avec Constance, la pupille et Coldmoon le collègue du FBI, personnages que je ne connaissais pas encore car j’ai loupé les derniers tomes des enquêtes de Pendergast.

Ce 19e tome m’a donné envie de reprendre la série depuis le début. Résolution 2021 ?

Maggy a lu

Résumé : Malgré un quotidien bien huilé, Irène a l’impression de passer à côté de son destin. Alors, quand elle apprend que la vieille amie de sa grand-mère lui lègue sa maison en Angleterre, elle n’hésite pas et saute seule dans le premier avion, direction Charlestown. À l’aube des fêtes de fin d’année, elle démarre une nouvelle vie avec de nouveaux voisins : un septuagénaire loufoque, une pétillante serveuse… mais surtout Rudolph, solitaire et bourru, veuf depuis deux ans. Aussi attirant qu’agaçant, cet homme des cavernes se maintient tant bien que mal au-dessus des flots grâce à son fils. Et si l’étincelante Irène réussissait à le faire sourire à nouveau ? Et si c’était ça, la magie de Noël ?

Roman de 461 pages. Se le procurer

La Chronique de Maggy

A 35 ans, sans enfant, Irène s’ennuie dans une relation qui dure depuis presque vingt ans. Quand elle apprend qu’une amie de sa grand-mère lui lègue une maison dans une petite ville de bord de mer en Cornouailles, elle ne réfléchit pas longtemps pour sauter dans un avion et tenter de se donner une nouvelle chance. Dans sa petite maison rose, elle va d’abord rencontrer et s’attacher à Jacob, son septuagénaire de voisin, un brin facétieux, toujours optimiste et bien déterminé à lui redonner le sourire. De l’autre côté du mur, Rudolph, jeune veuf, et son fils de 9 ans et demi (important le demi!) tentent de reconstruire une vie de famille. Bourru, aux allures d’ours ma léché, le père aux yeux verts a bien l’intention de ne pas se laisser envahir par la jeune française qui vient de débarquer dans sa vie.
En voilà une bien belle romance de Noël ! Tous les ingrédients classiques sont là. Une jeune femme seule, un peu triste par moment; un jeune veuf, tel le loup terré dans sa tanière pour lécher ses plaies; un jeune garçon qui voudrait bien profiter de la vie et voir son père à nouveau heureux; un voisin un tantinet envahissant mais ô combien décidé à ce que tout le monde profite du bonheur quotidien; le tout dans une petite ville de bord de mer, équipée d’un café accueillant.
Si tout semble bien prévisible dès le début, l’autrice aborde tout de même quelques thèmes pas vraiment guimauves comme la solitude, le désir d’enfant, la mort de l’être aimé, la reconstruction,… Et c’est là tout le charme de ce roman. Parce que rien n’y est mièvre. L’histoire tient la route, même si tout va très vite, bien entendu. L’autrice se fend même de se moquer des clichés des téléfilms de Noël à plusieurs reprises, rendant son roman encore un peu plus ancré dans la réalité. Et cerise sur le gâteau, l’humour délicat mais omniprésent de Valentine Stergann arrache régulièrement des sourires, voire quelques éclats de rire, aux lecteurs consentants.

Une jolie romance de Noël, à déguster bien au chaud, armé d’un chocolat ou d’un thé.

Priscilla a lu

Résumé : Laura se pose beaucoup de questions. Comment réussir sa vie ? Est-il possible de manger tout ce que l’on aime sans prendre dix kilos ? Comment trouver l’amour ? Trop de doutes pour être heureuse, trop d’envies pour se contenter du banal… Jusqu’au jour où un accident va complètement effacer sa mémoire. La voilà à nouveau débutante face à la vie, obligée de tout redécouvrir : les bonbons, les soutiens gorges, les garçons, l’électricité et les lois qui gouvernent l’Univers… Libérée des a priori, portée par un cœur affamé et un cerveau qui se cherche, Laura entame une aventure unique et hilarante. En ne sachant plus rien, elle a peut-être enfin une chance de devenir elle-même… Gilles Legardinier confirme brillamment qu’il n’a pas son pareil pour allier le rire à l’émotion. Qui n’a jamais rêvé de tout oublier pour recommencer?

Roman de 480 pages – se le procurer

Chronique de Priscilla

Toute la fraîcheur de la plume de Gilles Legardinier au service de Laura, atteinte d’amnésie suite à un coup à la tête lors d’une balade à poney.
C’est drôle, bourré d’optimisme et de bons sentiments : soit exactement ce dont j’avais envie en cette période noire.
Comme à son habitude Gilles Legardinier sait rendre parfaitement crédible son héroïne qui, à cause de (ou grâce à) son accident vit son quotidien comme un enfant le ferait, avec les yeux de l’innocence. Autant dire que par moment c’est loufoque mais ça donne lieu à des situations et réflexions bien cocasses qui, pour ma part, m’amusent beaucoup !   
Laura c’est un peu la fille qu’on voudrait avoir comme copine ou collègue et avec qui on se marre bien. 
Et puis il y a toujours la petite patte féline qui vient se glisser dans la plupart des livres de l’auteur et qui n’est pas pour me déplaire !

Sally Rose a lu

Résumé : Son nom est Liv Maria Christensen. Elle fut l’enfant solitaire, la jeune fille fiévreuse, l’amoureuse du professeur d’été, l’orpheline et l’héritière, l’aventurière aux poignets d’or. Maintenant la voici mère et madone, installée dans une vie d’épouse. Mais comment se tenir là, avec le souvenir de toutes ces vies d’avant ? Faut-il mentir pour rester libre ?  Julia Kerninon brosse le portrait éblouissant d’une femme marquée à vif par un secret inavouable.  Et explore avec une grande justesse les détours de l’intime, les jeux de l’apparence et de la vérité.   Née en 1987 à Nantes, Julia Kerninon est l’une des voix importantes de la nouvelle génération d’autrices.  Ses précédents livres ont été couronnés de nombreux prix, salués par la critique et traduits à l’étranger. Avec ce cinquième roman, elle affirme encore son talent.

Roman de 270 pages – se le procurer

Chronique de Sally Rose

Liv Maria est le fruit d’une bretonne et d’un norvégien. De nature opposée mais unis par une passion fusionnelle, ils vont donner à Liv Maria le respect de la liberté et le goût des livres.

Alors qu’elle suit des études à Berlin, elle s’éprend de son professeur. Durant deux mois, cette liaison enivrante façonnera la femme qu’elle deviendra.

Plusieurs thèmes sont abordés dans ce roman mais globalement le sujet central tourne autour de la connaissance de soi, du respect que l’on doit avoir pour ses propres aspirations.

Liv Maria est un personnage très attachant, une femme libre, curieuse, ardente, vivante.

Le ton est érudit, les références littéraires sont nombreuses, le style est un peu académique mais il ne brise pas la flamboyance de Liv Maria ni ne jure avec son apparente frivolité.

À découvrir

Terres fauves de Patrick Gain

Chronique de Amélie

Les grands espaces sauvages, c’est quitte ou double. Ils vous fascinent ou ils vous angoissent. Et dans les deux cas si vous vous retrouvez seul, sans ressources ni préparation, au fin fond de l’Alaska dans un coin infesté d’ours qui ont aussi faim que vous, il y a de grandes chances que peu importe à quelle catégorie de personnes vous apparteniez, la crainte finisse par s’installer.

Mais qu’allait-il faire dans cette galère notre David McCae, cet écrivain new-yorkais qui frise la crise de panique dès qu’il est loin de l’agitation citadine? Au départ juste son travail : s’entretenir avec un célèbre alpiniste dont l’amitié fait reluire comme un sou neuf la réputation du gouverneur pour lequel il écrit. Imaginez donc…Rien que se rendre sur place équivaut à surmonter bon nombre de phobies pour David.

Sa rencontre avec le héro national (qui s’avère être l’archétype du mégalomane imbuvable), bien loin d’adoucir son séjour, va lui faire prendre une tournure inattendue autant qu’effroyable. Il va devoir, pour la première fois de son existence, se confronter à lui même, à la sauvagerie de la nature et à celle, peut-être bien plus hostile encore, des hommes.

D’abord un brin amusés par ce héro un peu gourd, on sent bien vite la blague virer au cauchemar entre descente aux enfers, traque et instinct de survie.
Patrice Gain nous offre un ouvrage d’ambiance, aussi efficace dans les descriptions que dans l’action pure.  

Cette lecture valide :

La consigne n°55 du défi Les Déductions élémentaires

A propos du livre :

Résumé : « Quand le soleil est passé derrière les sommets et que les eaux de la baie sont devenues noires, j’ai compris que personne ne reviendrait me chercher. » Missionné par son éditeur, David McCae, écrivain new-yorkais, se retrouve parachuté du jour au lendemain en Alaska pour terminer les mémoires du gouverneur de l’État de NY. Afin d’étoffer un chapitre élogieux, il doit recueillir les confidences d’un alpiniste de renommée mondiale et ami proche de l’homme politique. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Plus adepte du lever de coude que de l’amabilité, l’aventurier n’en est pas moins disert et David en apprend beaucoup. Trop. Seul et démuni, dans une nature austère et glaciale, le prête plume va devoir apprendre à sauver sa peau…

Roman de 256 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Amélie. Je suis bien tentée 😍

Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson

Chronique de Amélie

C’est une lecture durant laquelle le temps se suspend, le monde se savoure, les petits plaisirs deviennent des immensités. Il m’arrive souvent d’être déçue des hommes, de ce que nous sommes devenus (ou que nous avons toujours été) et de l’orientation que nous assénons au monde par notre nombre et par nos choix de société.
Je n’ai pas changé d’avis en lisant « Dans les forêts de Sibérie », bien sûr, mais j’y ai trouvé un havre de paix. La belle sensation que la forêt est un refuge. Que le silence, les mots et la contemplation nourrissent ma propre cabane intérieure et que tout le bonheur espéré y réside.
Je ne sais pas si j’aurais un jour le courage ou l’insouciance de payer le prix d’une vie de solitude et de liberté, probablement pas, mais il est de ces livres qui me permettent de puiser de l’énergie dans l’infinie pureté d’une vie d’ermite.

Cette lecture valide :

La consigne n°6 du Défi Retournons à l’école

A propos du livre :

Résumé : «Assez tôt, j’ai compris que je n’allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m’installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie. J’ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal. Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j’ai tâché de vivre dans la lenteur et la simplicité. Je crois y être parvenu. Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à l’existence. Et si la liberté consistait à posséder le temps ? Et si la richesse revenait à disposer de solitude, d’espace et de silence – toutes choses dont manqueront les générations futures ? Tant qu’il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.»

Récit de 289 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Amélie. J’avais également beaucoup apprécié le film ❤❤

Kukum de Michel Jean

Chronique de Amélie

Prolongement des traditions orales amérindiennes, « Kukum » est la voix d’Almanda Siméon. Les pieds dans le sable, léchés par les remous du lac Pekuakami qui l’a vue s’épanouir, l’aïeule ferme les yeux et suspend le temps. Elle nous conte sa vie, celle d’une jeune fille intrépide et vaillante qui quitte sans ciller une vie aliénante à la ferme pour épouser l’amour de sa vie : Thomas, et avec lui la liberté, le nomadisme et la culture innue. L’émerveillement face à la nature, le respect et l’humble crainte qu’elle inspire rythment un récit empreint de sagesse et d’appétit de vivre. Ses mots nous portent loin, dans une autre époque, un autre continent, une autre culture, au cours de longues marches éreintantes, d’hivers rudes, mais de tant d’acceptation, de résilience et de chaleur humaine. Et soudain, on s’aperçoit que l’on respire un peu mieux. Il est dur de lâcher ce livre, dur aussi de rouvrir les yeux avec Almanda sur une civilisation qui change, une version amère déchirante et avilie de ce qu’elle avait laissé derrière elle à l’aube de ses quinze ans. Mais désormais, lorsque la nostalgie s’invitera, nous pourrons inlassablement revenir en pensée sur les berges de ce lac immense, les pieds chatouillant le sable et la tête contre l’épaule d’Almanda,nous nous laisserons porter par le flot de ses mots. Ceux de la grand-mère de Michel Jean, sa Kukum, qui devient presque un peu la nôtre et à qui il rend ici un hommage bouleversant.

Cette lecture valide :

La lettre J du défi Abécédaire

A propos du livre :

Résumé : « Venir me réfugier au lac, comme ce matin, m’apaise, car il me rappelle qui nous avons été et qui nous sommes toujours. Pekuakami : ta surface lisse se mêle à l’horizon, le soleil s’y mire comme dans une glace, et ce miroir me renvoie à tous mes souvenirs. » Au soir de sa vie, sur les rives de Pekuakami – le majestueux lac Saint-Jean, au Québec –, Almanda remonte le fil de son existence, comme autrefois les rivières. Orpheline, elle est élevée par un couple de modestes fermiers qui la destine aux travaux des champs. Mais sa rencontre amoureuse avec un jeune chasseur innu va tout bouleverser : elle quitte alors les siens et rejoint le clan des Atuk-Siméon dont elle partagera le quotidien et auprès de qui elle apprendra à vivre en forêt. Centré sur le destin singulier d’une femme éprise de liberté, ce roman relate, sur un ton intimiste, la fin du mode de vie traditionnel des peuples nomades du nord-est de l’Amérique, contraints à la sédentarité. Almanda Siméon est l’arrière-grand-mère de Michel Jean, sa kukum. Écrivain, journaliste à Montréal, Michel Jean est issu de la communauté innue de Mashteuiatsh.

Roman de 200 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Amélie. Quelle belle invitation au voyage 😍

Rites D’Automne, Le Périple D’Un Fauconnier À Travers L’Ouest Américain de Dan O’Brien

Chronique de Amélie

Les faucons pèlerins ont frôlé l’extinction aux États-Unis. En cause, le DDT, un puissant insecticide aux conséquences dramatiques pour l’environnement. Après son interdiction, Dan participe à un projet de réinsertion de pèlerins dans leur habitat naturel. Une tentative qui concerne cinq jeunes oiseaux ayant eu le contact le plus fugace possible avec l’homme se solde par un échec suite à l’attaque d’un aigle royal. Seule une femelle survit et, ayant besoin de soins, sa vie en captivité semble être désormais inéluctable. Fasciné par l’esprit de liberté qui habite les faucons, Dan fera le pari fou de, paradoxalement, s’inspirer des techniques de domestication classiques pour aider Dolly à prendre malgré tout son indépendance et participer aux migrations. Du Montana au Nouveau-Mexique, en passant par le Dakota du Sud et le Colorado, leur périple sera bien sûr une source de connaissances sur la fauconnerie mais ce texte foisonne également de réflexions sur l’écologie, les politiques agricoles, l’histoire amérindienne qui l’inspire énormément dans sa vision du monde, et de touchantes parenthèses illustrant les côtés les plus attachants de l’Amérique rurale. Un récit avant-gardiste dans sa description d’une nature flamboyante menacée par ceux-là mêmes qui l’admirent et l’habitent si mal.  



Cette lecture valide :

A propos du livre :

Résumé : Spécialiste des espèces en voie de disparition, Dan O’Brien a œuvré à la réintroduction du faucon pèlerin dans les Rocheuses. Il fait un jour le pari fou de réapprendre la vie sauvage à Dolly, une femelle née en captivité. De la frontière canadienne au golfe du Mexique, leur voyage initiatique dessine une amitié hors du commun entre l’homme et l’animal. «De cette œuvre se dégage une dignité à couper le souffle. J’insiste : quiconque s’intéresse aux oiseaux et à la nature doit lire Rites d’automne.» Jim Harrison Spécialiste des espèces en voie de disparition, Dan O’Brien a œuvré à la réintroduction du faucon pèlerin dans les Rocheuses. Il fait un jour le pari fou de réapprendre la vie sauvage à Dolly, une femelle née en captivité…

Récit de 256 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Amélie. A découvrir 😊

Les Mangeurs D’Argile de Peter Farris

Chronique de Amélie

Quel dépaysement que ce livre! Aficionados de la NRA, ferveur évangéliste, vétérans de guerre… pas de doute on est dans l’Amérique profonde pour le meilleur et surtout pour le pire. Propulsé en pleine cambrousse au fin fond de la Géorgie par la plume experte de Peter Farris, le lecteur aura le loisir de s’immerger entre forêts et plaines alluviales dans ce roman aux qualités cinégéniques incontestables. Adeptes du nature-writing et des romans d’ambiance vous y trouverez votre compte comme ce fut mon cas. Néanmoins je dois formuler de petits bémols qui font que je sais d’avance que, malgré le plaisir de lecture, ce livre ne restera pas dans ma mémoire indéfiniment. Les personnages manquent, à mon sens, de profondeur et sombrent quelque peu dans le cliché. Quant à l’intrigue, le roman est découpé de telle sorte que le lecteur bénéficie d’une omniscience qui le prive grandement de suspense ce qui manquera peut-être à certains. Le plaisir réside ailleurs, dans la noirceur du tableau, les décors et la critique intrinsèque de la cruauté des hommes et d’une société où l’appât du gain prend le pas sur l’humain et le respect de la nature.

Cette lecture valide :

A propos du livre :

Résumé : À quatorze ans, Jesse Pelham vient de perdre son père à la suite d’une chute mortelle dans le vaste domaine de Géorgie qui appartient à sa famille depuis des générations. Accablé, il va errer dans les bois et se rend sur les lieux du drame. Là, il fait la rencontre de Billy, un vagabond affamé traqué depuis des années par le FBI. Une troublante amitié naît alors entre cet homme au passé meurtrier et le jeune garçon solitaire. Mais lorsque Billy révèle à Jesse les circonstances louches de l’accident dont il a été le témoin, le monde du garçon s’effondre une deuxième fois. Désormais, tous ceux qui l’entourent sont des suspects à commencer par sa belle-mère et son oncle, un prêcheur cynique et charismatique. Alors que le piège se referme, Jesse se tourne vers Billy. Transpirant la moiteur du Sud de Géorgie, « Les Mangeurs d’argile », le nouveau roman de Peter Farris est une histoire de manipulations, de confiance trahie, d’amours coupables et d’amitiés dangereuses.

Roman de 336 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage Amélie. A découvrir 🤗

Les Huit Morts De Julian Creek de Elizabeth Crook

Chronique de AMR

Si l’on en croit la quatrième de couverture, ce roman raconte la chasse à la panthère (oui, au Texas, les pumas sont appelés ainsi) menée par Samantha, dite Sam, une jeune métisse farouche, attaquée par le fauve et sauvée par le sacrifice de sa mère. Défigurée, déterminée, elle va vouer sa vie à son désir de vengeance et à la traque de l’animal qui terrorise la région.
C’est aussi le récit à la première personne de Benjamin, le demi-frère de Samantha, interrogé par un juge itinérant au début du livre et qui doit fournir par courrier le témoignage détaillé et écrit des faits dont il a été témoin autour d’une enquête sur la mort par pendaison de huit hommes près de Julian Creek, un ruisseau qui passe non loin de chez eux.
Nous avons donc un récit de vengeance sur fond de roman épistolaire. Tels quels les deux arguments paraissent bien distincts… C’est compter sans le style, la truculence, les digressions et l’application de Benjamin qui va développer son long témoignage en un certain nombre de lettres et de chapitres. À la question très simple de savoir si le dénommé Clarence Hanlin est coupable et toujours vivant, Benjamin apporte une foule de réponses qui l’amènent à raconter sa vie et celle de sa famille, l’existence rude et ordinaire de simples fermiers, transformée en véritable odyssée en cette fin de XIXème siècle dans le Comté de Bandera, au Texas, à la fin de la guerre de Sécession.
On peut lire également ce livre comme un roman d’apprentissage, comme le parcours semé d’embûches et de dangers de deux orphelins dans un pays à la géographie périlleuse, peuplé de fauves, de soldats patibulaires et de Comanches vindicatifs. Les deux enfants vont faire toute une série de rencontres dont un drôle de desperado et un pasteur inspiré, partager leurs aventures avec des animaux dévoués comme un chien de chasse et des chevaux remarquables.
Enfin, ce roman est une histoire d’arbres. Je me suis longtemps interrogée sur le sens du titre original, The Which Way Tree, la voie indiquée par l’arbre où quelque chose d’approchant. Heureusement, une note de la traductrice a dissipé mes doutes, parlant d’arbre boussole… Cette notion n’a pas été gardée en français, même pas comme arbre pour les pendus de Julian Creek ; pourtant, les arbres sont présents tout au long du récit, arbre où a grimpé la petite Sam pendant que sa mère se faisait dévoré par la panthère, arbre au sommet duquel Sam et son frère se trouvaient quand ils ont rencontré Clarence Hanlin, arbre où se juche la panthère quand le chien la rattrape, arbres emportés par le tourbillon des eaux en crue, arbres dont on fait les bardeaux, les meubles ou les cercueils…
Autant de clés de lecture possible…
 
Ce livre est tout cela et plus encore : c’est aussi une ode à la lecture et à l’écriture avec en filigrane un parallèle constant entre la poursuite de la panthère par Sam et la figure du Capitaine Achab aux trousses de la baleine ; car Benjamin a lu Moby Dick
L’évolution de ce jeune homme se mesure dans le récit de la chasse à la panthère mais aussi et surtout à l’aune de sa démarche épistolaire ; il est conscient que le juge n’attend pas une relation aussi détaillée des événements, mais écrire donne un sens à sa vie. Son témoignage est factuel, parce que le juge va s’appuyer sur des faits et des preuves tangibles, et digressif parce qu’un détail en emmène un autre et ainsi de suite : tout se tient, l’échafaudage est solide et bien construit.
La naïveté du début se change peu à peu en maturité au fur et à mesure que le jeune homme écrit, raconte, se perd, se retrouve et se livre sans retenue mais avec pudeur. Sans les enjoliver, il donne de la puissance aux événements retranscrits.
L’économie des personnages condense les émotions. Je ne peux pas trop en dire sur la manière dont Elizabeth Crook entrecroise les destins de ses héros, les relie dans le temps et l’espace, sous peine de trop divulgacher…
 
Ce livre m’a fait voyager, m’a émue.
Une réussite.


Cette lecture valide :

La consigne n°19 du défi Les Déductions élémentaires

A propos du livre :

Résumé : L’odyssée drôle et poignante d’une jeune fille tenace qui brave les dangers du Texas des années 1860 pour venger la mort de sa mère. Nous sommes au lendemain de la guerre de Sécession. Un matin, à l’aube, dans une contrée reculée du Texas, une panthère s’attaque sauvagement à une famille de fermiers, défigurant la petite Samantha et assassinant sa mère, dont le dernier acte est de sauver la vie de sa fille. Racontée dans la langue naïve et truculente de Benjamin, le demi-frère de Samantha, Les huit morts de Julian Creek est le récit de la traque de Samantha, qui a juré de venger sa mère en tuant le terrible animal, qui sème la terreur dans toute la région. Au cours de leur odyssée, le frère et la sœur vont rencontrer un charismatique hors-la-loi mexicain, Mr Pacheco, et un prédicateur au grand cœur, le pasteur Dob, maître d’un chien traqueur de panthère, gros et puant, qu’il chérit comme un de ses enfants. Ces quatre personnages, leurs chevaux et leur chien, vont entamer un périple terrifiant dans les canyons du pays des collines.

Roman de 256 pages – se le procurer

Le mot de Sally Rose

Merci beaucoup pour ce partage AMR. Ce roman m’attire 🤗 Et hop ! dans ma LAL 😉

Sukkwan Island, David Vann

Merci Ceciloule 😊 Un blog à ne pas manquer !

Pamolico - critiques romans, cinéma, séries

Une nouvelle fois, Gallmeistera eu une idée brillante en décidant de donner une seconde jeunesse à ce roman originellement paru en 2010. David Vann est dorénavant l’un des auteurs phares de la maison d’édition spécialisée dans la littérature américaine et dans le nature writing.

Sukkwan Island, est un exemple parfait de ces plongées aujourd’hui presque surnaturelles et millénaires dans la nature, de ces retours aux sources qui sont devenues la patte signature de Gallmeister.

Un père et son fils sur une île, au large de l’Alaska, à trente kilomètres de l’âme vivante la plus proche. Voilà le postulat de départ. Jim (James Edwin Vann, nous l’apprendrons plus tard) et Roy, en avant pour l’aventure, pour une année loin de tout, pour une année entre mer et forêt, entre chalet rustique et montagne. Le père est dépressif, il pleure toutes les nuits, rendant la tâche ardue…

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