Chronique de Maggy

Jean Orizet a rassemblé en un petit ouvrage ce qu’il considère comme les cent plus beaux poèmes de la langue française par ordre chronologique. On démarre au 13e siècle avec Rutebeuf pour atterrir au 20e siècle avec Boris Vian et son déserteur.
Jean Orizet n’a pas fait ici un choix personnel de cœur mais bien un choix raisonné, se basant sur la connaissance universelle, la mémoire collective.
On y retrouvera donc les classiques lectures scolaires, les poèmes qui ont inspiré des interprètes tels que Brassens ou Léo Ferré, des oeuvres qu’on n’a pas lues « mais qui nous disent quelque chose »….
Lire une telle anthologie permet, au néophyte de la poésie, de s’immerger dans le genre, bien souvent craint quand il est inconnu. Au gré des lectures, que l’on picore ou qu’on lise le livre dans l’ordre, nous pourrons nous faire une idée de ce que l’on aime, de ce que l’on n’aime pas. Cette lecture est donc un bon démarrage si on veut s’atteler à une œuvre complète.
Bien entendu, d’aucuns useront de l’ouvrage pour étaler une science qu’ils n’ont guère… « Quoi, tu connais pas Jean-Baptiste Clément? – Et l’autre, il croit que le temps des cerises a été écrit par Yves Montand ! », « Bien sûr que j’ai lu Cyrano, je peux te réciter la tirade du nez par cœur ! ».
L’anthologie de Jean Orizet ne rassemble peut-être pas les « vrais » plus beaux poèmes de la langue française, car il existe sans doute de magnifiques pépites connues des amateurs seuls. Mais c’est déjà un bon début pour (re)découvrir ce que la littérature nous a laissé en héritage sur des centaines d’années.«
Cette lecture valide :
La lettre O du Défi Abécédaire
A propos du livre :
Résumé : « Le titre de cette anthologie pourrait, à bon droit, sembler outrecuidant et sujet à caution s’il reflétait le seul choix, forcément arbitraire, d’un individu. Ce n’est pas le cas ici. Je me suis attaché, pour établir ce florilège, à privilégier les poèmes qui font, depuis longtemps, l’unanimité des lecteurs et amateurs de poésie. Sans écarter ma sensibilité propre, j’ai voulu la contenir autant qu’il est possible : ce panorama procède, encore une fois, plus d’un constat de popularité que d’un parti pris personnel. Le temps a fait son œuvre. Parmi les milliers de poèmes dignes de ce nom écrits en français, du Moyen Age au xxe siècle, certains, mieux que d’autres, se sont im-posés au goût du public puis à la mémoire individuelle et collective. Comment cela ? Au fil des morceaux choisis, manuels scolaires, anthologies, émissions de radio, récitals, sondages de toutes sortes, sans oublier la mise en chansons par les Brassens, Ferré et autres : elle assure au texte écrit une extraordinaire pérennité, longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu . Telle est la synthèse que j’ai tenté de réaliser avec cet ouvrage, dont l’ambition est de faire aimer au grand public le meilleur de notre patrimoine poétique. Dans la plupart des cas, la postérité a déjà rendu son verdict : poèmes condamnés à vivre. » Jean Orizet
Recueil de 220 pages – se le procurer
Le mot de Sally Rose
Merci beaucoup pour ce partage Maggy. Je fais partie de ceux qui craignent cette inconnue : la poésie. Voilà un ouvrage qui semble être effectivement une belle entrée en matière 🤗