Bon bon bon… Je n’ai rien compris, j’ai pas réussi à entrer dedans ! C’est bien écrit, ça c’est indéniable, mais je n’ai pas accroché. Je ne suis peut être pas assez connaisseuse de cette époque. Il me manque certainement les codes.
La lettre L du prénom de l’auteur du défi Le Petit Bac
A propos du livre :
Résumé : En plein banquet, à Babylone, au milieu de la musique et des rires, soudain Alexandre s’écroule, terrassé par la fièvre. Ses généraux se pressent autour de lui, redoutant la fin mais préparant la suite, se disputant déjà l’héritage – et le privilège d’emporter sa dépouille. Des confins de l’Inde, un étrange messager se hâte vers Babylone. Et d’un temple éloigné où elle s’est réfugiée pour se cacher du monde, on tire une jeune femme de sang royal : le destin l’appelle à nouveau auprès de l’homme qui a vaincu son père… Le devoir et l’ambition, l’amour et la fidélité, le deuil et l’errance mènent les personnages vers l’ivresse d’une dernière chevauchée. Porté par une écriture au souffle épique, Pour seul cortège les accompagne dans cet ultime voyage qui les affranchit de l’Histoire, leur ouvrant l’infini de la légende.
J’aime le postulat de base : se retrouver dans sa peau, quelques années en arrière, avec toute la mémoire de ce qui s’est passé. Qu’est ce qu’on change ? Le héros de 48 ans se retrouve dans sa peau à 14 ans. Une occasion pour lui d’observer son père, qui va abandonner son foyer. L’occasion aussi de frimer auprès de ses amis en « prédisant » l’avenir. Un manga hyper attachant, beaux dessins, belle histoire.
Résumé : Qui n’a jamais rêvé de retourner en enfance ? C’est exactement ce qui arrive à cet homme mûr, qui de retour d’un voyage d’affaires, fait un détour par sa ville natale, pour se recueillir sur la tombe de sa mère. Il est alors projeté dans le passé, où il revit une journée de son enfance, tout en gardant son caractère et son expérience d’adulte. Pour la première fois, il verra ses parents avec le regard de quelqu’un à même de comprendre.
Que dire, à part que j’ai aimé ? Je ne savais rien de l’histoire, je n’ai pas encore vu le film (chose que je vais faire rapidement). Une héroïne attachante, une histoire effroyable. Du King quoi !
Résumé : Carrie White, dix-sept ans, solitaire, timide et pas vraiment jolie, vit un calvaire : elle est victime du fanatisme religieux de sa mère et des moqueries incessantes de ses camarades de classe. Sans compter ce don, cet étrange pouvoir de déplacer les objets à distance, bien qu’elle le maîtrise encore avec difficulté… Un jour, cependant, la chance paraît lui sourire. Tommy Ross, le seul garçon qui semble la comprendre et l’aimer, l’invite au bal de printemps de l’école. Une marque d’attention qu’elle n’aurait jamais espérée, et peut-être même le signe d’un renouveau !
Résumé : Le colonel Bantry est contrarié : une jeune femme, vêtue d’une toilette tape-à-l’œil, a été retrouvée étranglée dans sa bibliothèque ! Cruelle énigme pour la police. Heureusement, le manoir des Bantry est situé non loin du village de miss Marple. Cette sympathique vieille dame pleine de bon sens permettra, une fois de plus, de dénouer toute l’affaire.
C’était le thème du club de lecture du mois de mai
Nous étions 5 à explorer le sujet
Kadeline a lu
Résumé : Tous les habitants de la belle cité de Liavek naissent avec une prédisposition à la magie, ici appelée « chance », dont le potentiel s’accroît tous les ans, à chaque anniversaire. Cependant seuls certains initiés sont capables de l’utiliser. La jeune Kaloo sent qu’elle pourrait faire partie des élus aptes à manipuler les forces surnaturelles, mais le chemin pour y parvenir est long et semé d’embûches. Il lui faudra notamment élucider le mystère de ses origines, dont elle ignore à peu près tout…
Liavek est un univers partagé créé par Emma Bull et Will Shetterly. Il a permis la création de 5 anthologies de nouvelles entre 1985 et 1990. Liavek est une ville portuaire avec pour règle l’égalité entre hommes et femmes. C’est une ville de passage, très mélangée et prospère avec un tyran à sa tête. Il y a un système de magie intéressant, chaque habitant reçoit sa chance de l’année le jour de son anniversaire et s’il l’utilise sous forme de magie il devra le payer en poisse à la mi année. On n’est pas dans une ambiance moyenâgeuse, il y a des armes à feu. Cet univers est assez précurseur pour la fantasy et l’époque d’écriture. Dans ce recueil, des nouvelles de différentes anthologies ont été regroupées pour se centrer autour du personnage de Kaloo et des écrits de Megan Lindholm (Robin Hobb). Kaloo est une orpheline, elle grandit sans accès à sa chance. En grandissant elle décide de rechercher sa date de naissance pour enfin accéder à sa chance. En parallèle, on va suivre toute une galerie de personnages dont Dashif, l’âme damnée du tyran qui mène des enquêtes et maintient l’ordre. J’ai adoré cet univers et ces nouvelles qui regroupées donnent un tout cohérent proche d’un roman. Il y a tout ce qui plait aux amateurs de fantasy : magie, manigances, jeux de pouvoirs, jalousie, vengeance… Un récit à trois voix pouvaient laisser imaginer un style hétérogène ne permettant pas une lecture fluide. Ce n’est pas du tout le cas, il y a une cohérence entre les écrits des auteurs et un humour cynique et/ou caustique qui sert de fil conducteur. Si l’univers est précurseur, les thèmes abordés ici le sont majoritairement aussi. On parle ouvertement règles, puberté, contraception, consentement, handicap de manière normale et décomplexée. Il y a aussi une réplique qui montre que les relations lgbtq+ sont normales et acceptées. Alors tout n’est pas précurseur, il y a une nouvelle avec un personnage qui tombe dans la fétichisation des corps noirs. Ça reste léger mais c’est présent donc je préfère le noter. En résumé, j’ai adoré ma lecture, cet univers, les personnages et les thèmes qui sont vraiment détonnants quand on les remet dans le contexte de l’époque et du genre littéraire.
Laehb a lu
Résumé : En 1888, Jenny Marton, une jeune prestidigitatrice de rue, vit avec sa mère, son lapin et sa colombe à New York. Un jour, l’experte en illusionnisme est engagée par le détective privé Robert Pinkerton afin d’enquêter sur les sœurs Fox, trois femmes à l’origine de l’engouement pour le spiritisme en Amérique. Premier roman.
Le résumé m’a vraiment tentée et la couverture sombre et mystérieuse a fini de me convaincre, j’étais sûre de me régaler et la déception n’en est que plus grande. Tous les ingrédients étaient réunis pour en faire un coup de cœur. Une jeune héroïne intelligente et courageuse, magicienne de rue, est recrutée par la célèbre agence de détectives Pinkerton pour infiltrer le réseau / mouvement spirite dirigé par les sœurs Fox et accessoirement révéler la supercherie. La narration alterne entre Jenny, notre héroïne, et des extraits des deux guides qui ne la quittent plus : • Un guide de prestidigitation écrit par son défunt père qu’elle lit et relit pour parfaire ses tours. • Un guide du parfait détective Pinkerton. Si j’ai d’abord été conquise par ce procédé j’ai vite été lassée car malgré l’action et les rebondissements, le rythme reste mou et traîne trop en longueur. J’ai peiné pour arriver au dénouement, qui n’en est pas vraiment un, mais ce premier roman est toutefois prometteur.
Maggy a lu
Résumé : Anathotep, pharaon hérétique, n’entend pas laisser la mort le déposséder de sa puissance ; c’est pourquoi il prépare ses funérailles comme on organise une expédition militaire et transforme son tombeau en forteresse capable de résister aux violeurs de sépulture. Mais d’étranges complots se préparent dans le monde des morts. Les pillards se pressent au seuil du labyrinthe défensif, tandis que Anouna, jeune embaumeuse de troisième classe, découvre qu’elle détient le moyen d’accéder au trésor funéraire de Pharaon, et que ce pouvoir, bien encombrant, va désormais placer sa vie sous le signe du danger. Cependant, à trop vouloir forcer les portes du royaume d’en bas, ne risque-t-on pas d’en rester prisonnier… à jamais ? L’auteur de L’Armure de vengeance transporte ici dans l’Egypte antique les ressorts du thriller et les hantises de son œuvre : la peur, les passions amoureuses les plus exacerbées. Ce roman envoûtant et sombre comme la pyramide d’Anathotep est sans conteste un de ses chefs-d’œuvres.
Le nomarque de Sethep-Abou qui revendique le titre de pharaon, Anathotep, dépense toute l’énergie qu’il lui reste pour se préparer un passage dans l’au-delà. C’est qu’il veut s’assurer d’y conserver son rang et une cour prête à prendre en charge les tâches ingrates que les dieux lui assigneraient. Afin d’éviter que sa tombe ne soit pillée après sa mort, risquant de ruiner ainsi ses efforts, il s’adjoint les services de Dakomon architecte de génie qui n’a pas son pareil pour construire des labyrinthes et autres pièges dont on ne ressort jamais. Pendant ce temps, Netoub Ashra, pilleur de sépultures, prince des voleurs d’Egypte, fomente un complot pour ravir le trésor du pharaon et pour y parvenir, il aura besoin d’Anouna, une embaumeuse de troisième classe.
Difficile de classer ce roman, certainement à la croisée entre le thriller historique et le roman d’aventure. Je ne connaissais pas la plume de Brussolo et j’ai apprécié sa façon de la manier à travers un vocabulaire riche et au service d’une intrigue également intéressante sur le fond. Nous sommes ici dans l’univers des croyances égyptiennes et des rites funéraires, abordés sans détour, ne nous épargnant pas certaines scènes assez crues. Cependant, un humour subtil parsème tout le récit, rendant un peu de légèreté à la lecture à travers la cocasserie de certains tableaux.
Il faut néanmoins avouer que je ne suis pas rentrée très rapidement dans l’intrigue et que j’ai lu les premiers chapitres avec un certain détachement. Jusqu’au bout je ne suis pas parvenue à m’attacher aux personnages, même pas à Anouna, pourtant héroïne de la duologie dont nous avons ici le premier tome. L’intrigue en elle-même tient la route de bout en bout, malgré quelques retournements de situations délicats et le récit ne souffre aucun temps mort; chaque page grouille d’actions bien que l’auteur décrive suffisamment le contexte pour permettre au lecteur de bien situer celles-ci.
Et donc, au bout du compte, je suis partagée entre le fait que j’ai vraiment bien aimé le style de l’auteur que je ne saurais décrire et le constat que je n’ai jamais pu m’immerger totalement dans le roman ce qui en a ralenti considérablement la lecture alors que le contenu était pourtant bien consistant. Je ne vais donc pas m’arrêter là et je vais chercher à poursuivre ma découverte de Serge Brussolo à travers un autre de ses romans pour affiner mon opinion.
Ranine a lu
Résumé : Druss est une légende. Ses exploits sont connus de tous. Mais il a choisi de vivre retiré loin des hommes, au sommet d’une montagne. Là, il attend son ennemi de toujours : la mort. Dros Delnoch est une forteresse. C’est le seul endroit par lequel une armée peut traverser les montagnes. Protégée par six remparts, elle était la place forte de l’Empire drenaï. C’est maintenant le dernier bastion, car tous les autres sont tombés devant l’envahisseur nadir. Et le vieux guerrier est son seul espoir. Un demi-million d’envahisseurs face à quelques milliers de guerriers retranchés dans une forteresse. Druss et sa hache feront-ils la différence ?
Ce livre est une des raisons pour lesquelles j’aime les challenges sur Babelio. Quand j’explique les challenges aux personnes qui ne connaissent pas Babelio, j’ai souvent les mêmes réponses : « j’ai envie de lire ce que je veux sans qu’on m’impose quoi que ce soit » ou « j’ai déjà pas beaucoup de temps pour lire, c’est pas pour m’obliger à lire des trucs qui ne m’intéressent pas ». Certes ! Mais sans les challenges, je n’aurais certainement jamais lu ce livre là. Un roman classé « heroic fantasy » ? Très peu pour moi ! Mais pour cocher la case 91 du multi-défis, je m’y attelle. Et quelle belle surprise ! Tout y est, de l’action, de la psychologie, de l’amour. Une très belle histoire avec des héros attachants. Et quand j’ai appris le contexte de cette écriture pour l’auteur, j’ai d’autant plus apprécié le message entre les lignes. Bah, finalement, le style heroic fantasy… j’aime bien !
Sally Rose a lu
Résumé : Les rumeurs les plus folles courent sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, en Caroline du Nord. Pourtant Kya n’est pas cette créature sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent. Abandonnée à l’âge de dix ans par sa famille, c’est grâce au jeune Tate qu’elle apprend à lire et à écrire, découvre la science et la poésie. Mais Tate, appelé par ses études, doit partir à son tour. Et lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même…
La littérature américaine est assez prolifique en matière de roman d’apprentissage que l’on peut classer en « nature-writing ». Sauvage de Jamey Bradbury, My Absolute Darling de Gabriel Tallent, pour n’en citer que deux. Là où chantent les écrevisses trouve sa place parmi les meilleurs donnant une grâce aux marais, écumant de tendresse pour son personnage. Kya est une enfant attachante, qui grandit dans des conditions extrêmes sans que jamais le propos ne vire au pathos. Les personnages secondaires sont bien campés et la narration sur deux époques amplifie l’intérêt du lecteur. Un beau roman sur la différence et l’éclosion d’une jolie fleur.
C’était le thème du club de lecture du mois d’avril
Nous étions 7 à explorer le sujet
Iz43 a lu
Résumé : À tout juste 20 ans, alors qu’il chahute avec des amis, Fabien heurte le fond d’une piscine. Les médecins diagnostiquent une probable paralysie à vie. Dans le style poétique drôle et incisif qu’on lui connaît, Grand Corps malade relate les péripéties vécues avec ses colocataires d’infortune dans un centre de rééducation. Jonglant avec émotion et dérision, ce récit est aussi celui d’une renaissance. Grand Corps Malade, de son vrai nom Fabien Marsaud, est né en 1977, sous le soleil de la Seine-Saint-Denis. Enfant, il veut devenir prof de sport. Mais la vie lui réserve un autre destin. Armé d’une béquille et d’un stylo, il se lance dans la musique : en 2006, son premier album, Midi 20, se vend à plus de 600 000 exemplaires et l’artiste est primé deux fois aux Victoires de la musique. « Grand Corps Malade réussit la prouesse de décrire l’horreur absolue en y ajoutant des touches d’humour et de jubilatoires formules poétiques. » Le Nouvel Observateur
« Il n’y a pas d’recette, pour supporter les épreuves Remonter les cours des fleuves, quand les tragédies pleuvent Il n’y a pas de recette, pour encaisser les drames Franchir les mers à la rame, quand le rêve te fait du charme Il n’y a pas de recette, quand t’en avais pas non plus Personne ne t’avait prévenu, tu t’es battu comme t’as pu Il n’y a pas de recette, quand l’enfer te sert la main »
Des épreuves, Fabien Marsaut, Grand corps malade, en a vécues et des terribles. Un plongeon dans une piscine insuffisamment remplie, la tête qui touche le fond. Une vertèbre cervicale fracturée. Fabien passe un mois en réanimation puis plus d’un an dans un centre de rééducation. Le grand corps de 1m94 a subi un terrible choc et est effectivement bien malade. Tétraplégique incomplet. (Cela veut dire que certaines parties du corps bougent à nouveau).
Alors qu’il pourrait se lamenter, être larmoyant, complètement déprimant , Fabien nous offre un récit plein de vie, de couleurs, de joie, d’humilité aussi, d’espoir, d’envie de vivre, de rire. Surtout, c’est une sacrée leçon qu’il nous donne, une ode à la vie. « Y’a tellement de choses à faire et ça maintenant je l’ai compris Chaque petit moment banal, je suis capable d’en profiter… C’est pas moi le plus chanceux mais je me sens pas le plus à plaindre, et j’ai compris les règles du jeu, ma vie c’est moi qui vais la peindre Alors je vais y mettre le feu en ajoutant plein de couleurs ».
Grand corps malade, il suffit qu’il ouvre la bouche pour que je me sente frissonner des pieds à la tête. Des textes qui me bouleversent et me touchent l’âme (Roméo kiffe Juliette, Derrière le brouillard, Mesdames…). Un regard qui transmet tant de choses. Je l’imaginais déjà bienveillant. Maintenant que j’ai lu son témoignage, je découvre quelqu’un de courageux, de drôle, de vivant, de généreux, d’hyper positif. Je ne pourrai plus jamais regarder M6 boutique sans penser à lui.
Il faut être généreux pour témoigner de choses aussi intimes. Il faut être fort pour voir la lumière et l’espoir. J’ai aimé sa plume bien sûr, mais aussi son autodérision, son humour. J’ai aimé qu’il partage ses rencontres avec les soignants (respect vraiment pour leur profession) et les autres patients. C’est un livre touchant, sincère, humain, émouvant mais drôle aussi.
Je n’ai pas fini de kiffer Grand corps malade. Alors le basket a certes perdu un bon joueur mais nous on a gagné un grand homme et un grand slameur.
J’ai partagé ce livre avec mon fils de 11 ans (et demi). Et oui, je n’ai pas pu m’empêcher de le mettre en garde contre les accidents de plongeon mais ensuite je lui ai dit “de profiter de chaque petit moment banal et de mettre plein de couleurs dans sa vie”.
Merci Grand corps malade Merci Fabien
Kadeline a lu
Résumé : Si elle donne le choix, l’IVG ne reste pas moins un évènement traumatique dans une vie de femme. Et d’autant plus douloureux qu’on le garde pour soi, qu’on ne sait pas dire l’ambivalence des sentiments et des représentations qui l’accompagnent. L’angoisse, la culpabilité, la solitude, la souffrance physique, l’impossibilité surtout de pouvoir partager son expérience. Avec ce livre, Aude Mermilliod rompt le silence, mêlant son témoignage de patiente à celui du médecin Martin Winckler. Leur deux parcours se rejoignent et se répondent dans un livre fort, nécessaire et apaisé.
Il fallait que je vous le dise est un magnifique regard croisé autour de l’IVG. D’un côté on va suivre le vécu et les ressentis de l’autrice face à cette situation. C’est un récit tout en nuances qui montre le panel d’émotions par lesquelles elle est passée. Le message est important : même pour une femme qui est sure de sa décision ce n’est pas anodin. Tout ce qui se produit dans son corps et son esprit n’est pas négligeable, rien n’est noir ou blanc, tout s’insère dans un spectre bien plus complexe et varié que ce qu’on pourrait imaginer face à une décision censée être une certitude. En parallèle, le cheminement de l’auteur et médecin autour de la médecine des femmes est mis en avant. C’est très intéressant et ça permet une vision plus complète de l’IVG et de la contraception. Ces thématiques restent pour la majorité à déconstruire pour être au plus proche du besoin de chaque femme et de chaque personne avec un utérus. C’est une BD poignante, intéressante, déculpabilisante et libératrice qui arrive, malgré le sujet, à rester assez douce. Juste une précision si je dis douce ça ne veut pas dire que rien n’est dur ou qu’il n’y a pas de propos violent, c’est dans le sens où dans l’ensemble les choses sont dites en prenant des gants.
Laehb a lu
Résumé : Tout le monde connaît Sherlock Holmes. Livres et films ont rendu familiers ses méthodes scientifiques, son fidèle acolyte le docteur Watson et même sa logeuse, Mrs Hudson. Mais tout le monde ne connaît pas Arthur Conan Doyle. Les années passant, il a rejoint Mary Shelley et son Frankenstein, Bram Stoker et son Dracula au club des auteurs dépassés par leur créature. Pourtant, son œuvre littéraire est immense et diverse : histoires policières, romans historiques, nouvelles, contes fantastiques, science-fiction, correspondance, essais. Il a participé à la vie politique, morale, scientifique de son pays, avec une seule idée en tête : respecter les valeurs chevaleresques inculquées par sa mère. Tendre et coléreux, généreux et emporté, amateur de science moderne et nostalgique de la chevalerie, persuadé de la grandeur de l’Empire et défenseur des humbles, partisan du droit des femmes à divorcer et opposé aux suffragettes, conservateur et anticlérical, Arthur Conan Doyle est à la fois un homme de l’ère victorienne et un précurseur des temps modernes. Une biographie à lire comme un roman
Depuis mes débuts de lectrice, j’ai toujours été fan des enquêtes de Sherlock Holmes et je ne connaissais quasiment Arthur Conan Doyle qu’à travers son détective si célèbre mais tellement encombrant. La quatrième de couverture mentionne « une biographie qui se lit comme un roman » et c’est exactement le sentiment ressenti tant la vie de l’auteur fût riche en aventures. J’ai été estomaquée de découvrir que cet homme si cartésien et très tôt agnostique finisse ses jours en une sorte de prédicateur spirite, enchaînant les colloques en faveur du spiritisme. Moment de lecture très enrichissant, je suis ravie d’en avoir tant appris sur un de mes auteurs fétiches.
Maggy a lu
Résumé : Qui n’a pas un jour fredonné un des nombreux succès de France Gall, dont la liste aussi impressionnante qu’incontournable résume à elle seule plus de trente ans de chanson française ? Mais France Gall est bien plus qu’une star : c’est une femme qui a connu les plus grands triomphes et les plus grandes douleurs, vécu le grand amour et dû faire face à la mort de ses proches, et qui, pourtant, relève la tête et «résiste», prenant son destin à bras-le-corps, s’engageant aux côtés des femmes et des opprimés. Une vie exemplaire. « Le destin d’une star courage est une biographie unique en son genre, intimiste, toute en tendresse et en confidences. » Au feminin.com
France Gall… C’est toute une époque de la variété française. C’est aussi ce couple aussi mythique que discret qu’elle formait avec son double, Michel Berger.
À travers cette biographie rédigée en 2007 par son ancien attaché de presse et un journaliste avec lesquels elle a entretenu des liens d’amitié étroits pendant de nombreuses années, nous redécouvrons la négresse blonde. C’est de son enfance et son adolescence, entourée d’une famille aimante, qu’Isabelle Gall a tiré tout ce qui a construit France. En tant que fille de Robert Gall, celui qui a écrit La Mamma pour Aznavour, elle a pu très jeune côtoyer dans sa propre maison le gratin artistique du moment. Et pourtant, ce sont les vedettes de Salut les Copains qui la font rêver. Elle intégrera ce panthéon presque par hasard. De sa liaison toxique avec Claude François, en passant par ces années au cours desquelles elle s’est oubliée pour Julien Clerc, jusqu’à la plénitude de son mariage avec Michel Berger, Alain Morel et Grégoire Colard nous racontent le parcours de France Gall presque comme un roman. Couvrant des décennies durant lesquelles ils ont vécu dans l’intimité du couple Gall-Berger, les deux auteurs usent très peu d’extraits d’interviews et racontent plutôt ce qu’ils ont vécu, de près. Après le drame du 2 août 1992, journée funeste où Alain Morel était présent, leurs chemins se sont un peu éloignés et donc, nous retrouvons plus d’extraits de magazines et d’interviews télévisées dans le dernier tiers de cette biographie. Ce sont des années douloureuses, la « facture » que craignait France quand elle nageait dans le bonheur des années 1980; c’est sans doute plus pudique d’utiliser les mots que la chanteuse à elle-même prononcés pour relater ces années noires où le malheur semblait s’accrocher à ses semelles.
J’aimais beaucoup France Gall et Michel Berger. J’ai assisté au concert qu’elle a tenu après le départ de sa moitié, j’ai pleuré sur cette minute de silence tellement vibrante d’émotions. Et j’ai bien aimé reparcourir le chemin à l’envers, retrouver une France Gall vivante et heureuse, découvrir une femme courageuse et digne alors que d’aucun la croyait n’être qu’une petite blonde un peu fragile, planquée dans l’ombre de son mari.
Après cette biographie, France nous a encore livré « Résiste », cette comédie musicale montée en hommage à l’œuvre de Michel Berger. À cette occasion, j’ai eu la chance de la revoir puisqu’elle est venue en personne saluer le public en fin de représentation.
Je n’ai rien appris de neuf dans cette biographie mais j’ai pris plaisir à remuer quelques souvenirs tout en fredonnant. De Charlemagne qu’elle a détesté aux Rêves qu’elle n’a pas laissés passer, des Sucettes qu’elle ne voyait que comme des friandises sucrées à Babacar qu’elle n’a pas laissé tomber, France était une grande dame, une maman attentive, une épouse aimante et surtout une belle personne. Cette biographie lui rend un bien bel hommage.
Ptitmousse a lu
Résumé : Avant, Gabriel faisait les quatre cents coups avec ses copains dans leur coin de paradis. Et puis l’harmonie familiale s’est disloquée en même temps que son « petit pays », le Burundi, ce bout d’Afrique centrale brutalement malmené par l’Histoire. Plus tard, Gabriel fait revivre un monde à jamais perdu. Les battements de cœur et les souffles coupés, les pensées profondes et les rires déployés, le parfum de citronnelle, les termites les jours d’orage, les jacarandas en fleur… L’enfance, son infinie douceur, ses douleurs qui ne nous quittent jamais. Un livre lumineux. Astrid de Larminat, Le Figaro. Un très beau premier roman, déchirant et incandescent, qui force l’admiration. Yann Perreau, Les Inrockuptibles. Gaby n’est pas un petit Africain, c’est un enfant du monde emporté par la fureur du destin. Notre hantise commune. Maria Malagardis, Libération. PRIX GONCOURT DES LYCÉENS / PRIX DU ROMAN FNAC / PRIX DU PREMIER ROMAN
Ce roman, contenant des faits autobiographiques de l’auteur, se scinde en deux parties que je trouve assez distinctes, malgré des bribes de la suite disséminées dans la première partie, quelques signes avant coureurs de la tragédie à venir.
Partie 1 : pour un sujet aussi tragique a priori, je ne m’attendais pas à autant d’humour et de légèreté. J’ai été surprise parce que (je ne sais pas pourquoi mais je le comprendrai par la suite), je m’attendais à quelque chose de plus noir et tragique. Le début était assez frais. Le fait que le narrateur ait 10 ans y était bien sûr pour bonne partie. Cela se lit vite et c’est agréable. Et c’est un délice de se plonger dans cette Afrique ! On est totalement dans l’ambiance. C’est là la force de l’écriture parce qu’en même temps, on ne se perd pas en description, c’est très digeste mais objectif atteint pour le rendu.
Partie 2 : Quand j’ai terminé cette lecture, je n’étais pas très bien… C’est d’une violence incroyable quoique pas trash du tout dans l’écriture. Ce sont les événements qui sont tellement incroyables. Les mots nous manquent. Je suis allée lire, à la toute fin de la lecture, quelques infos sur les événements de ce génocide et cela m’a clairement donné la nausée… Revenant au livre, le passage qui m’a le plus marqué est [spoiler] celui des derniers mots d’Eusébie ; cela reflète un état d’esprit terrifiant et ces mots sont bouleversants. Mais le Zippo à jeter dans la voiture restera gravé également je pense. De même que cette maman qui a complètement perdu l’esprit, devenue fantôme… [fin/spoiler] Tant de passage finalement sont marquants, pour un livre pas si long en nombre de pages. Un texte très fort de ce que fut ce génocide, en même temps qu’un hommage à l’Afrique et à l’enfance passée là-bas ! C’est plein d’innocence et de violence, de joie et d’horreur.
Ranine a lu
Résumé : Simone Veil accepte de se raconter à la première personne. Personnage au destin exceptionnel, elle est la femme politique dont la légitimité est la moins contestée, en France et à l’étranger ; son autobiographie est attendue depuis longtemps. Elle s’y montre telle qu’elle est : libre, véhémente, sereine.
Une vie, et quelle vie ! Une vie blessée, meurtrie. Mais une force, un instinct de survie, une résilience admirable. Une vie sans concession ni compromis malgré le milieu corrompu dans lequel elle évolue. Une femme forte, une femme admirable. Un très beau témoignage, à son image.
Sally Rose a lu
Résumé : « Je ne vois pas pourquoi l’amour entre une mère et un fils ne serait pas exactement comme les autres amours. Pourquoi on ne pourrait pas cesser de s’aimer. Pourquoi on ne pourrait pas rompre. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s’en foutre, une fois pour toutes, de l’amour. » Constance Debré poursuit sa quête entamée avec Play Boy, celle du sens, de la vie juste, de la vie bonne. Après la question de l’identité se pose celle de l’autre et de l’amour sous toutes ses formes, de l’amour maternel aux variations amoureuses. Pour être libre, faut-il accueillir tout ce qui nous arrive ? Faut-il tout embrasser, jusqu’à nos propres défaites ? Peut-on renverser le chagrin ?
Issue d’une dynastie qui a marqué la France, l’autrice et narratrice, promise à une brillante carrière d’avocate, plaque tout à la découverte (l’acceptation ?) de son homosexualité : son mariage, son métier, ses cheveux longs, ses vêtements bourgeois, son rapport à la matérialité. Elle se débarrasse de toutes ses affaires (meubles, livres, etc.) et finira même par ne plus avoir de logement, logeant à droite à gauche, vivant d’expédients et de vols à l’étalage. Pour s’affranchir des codes que lui a imposé la société, elle devra aussi s’éloigner de son fils, Paul, puisque son ex-mari use de tous les moyens à sa disposition pour l’empêcher de « perturber » leur fils. Constance nous raconte sa nouvelle vie, sa soif d‘amour et de sexualité, refusant l’attachement dans ses rencontres, privilégiant la découverte de soi et la résilience face à l’absence de son fils. C’est un texte autobiographique, autofictionnel bien qu’estampillé « roman » par l’éditeur. Il est plutôt cru, déstabilisant, beau et choquant. J’imagine que chaque lecteur peut ressentir des émotions différentes en liaison avec sa propre histoire, son propre rapport à l’existence. Dans tous les cas, c’est magnifiquement écrit et entraîne à la réflexion sur le sens de nos vies.
C’était le thème du club de lecture du mois de mars
Nous étions 5 à explorer le sujet
Laehb a lu
Résumé : «Ils nageaient côte, à côte, lui plus blanc de peau, la tête noire et ronde sous ses cheveux mouillés, elle brûlée comme une blonde, coiffée d’un foulard bleu. Le bain quotidien, joie silencieuse et complète, rendait à leur âge difficile la paix et l’enfance, toutes les deux en péril.» Comme tous les étés, Vinca, quinze ans, et Philippe, seize ans, passent leurs vacances ensemble en Bretagne. Cet été là, leur amitié de toujours se transforme en amour grandissant et cette sensation nouvelle vient bousculer leur naïveté d’enfants. De la complicité et l’insouciance qui les unissaient, il ne reste plus que souffrance, incompréhension et trahison. En luttant contre leurs sentiments confus, ils quittent peu à peu le monde de l’enfance et découvrent, amers, les tourments de l’adolescence.
Découverte de Colette, roman choisi au hasard dans mon anthologie. « Hasard » sûrement guidé par la notoriété de ce roman, mais pas hasard heureux cette fois. Les premiers chapitres m’ont enthousiasmée, j’étais sous le charme de cette belle plume nous présentant Vinca et Phil, deux adolescents inséparables depuis leur plus jeune âge. Chaque année les deux familles se retrouvent dans une maison sur la côte bretonne pour y passer les mois d’été. Les enfants découvrent la vie ensemble, grandissent, mûrissent et leur attachement devient plus fort, plus adulte. C’est le roman du passage à l’âge adulte, de l’initiation et la découverte des plaisirs charnels, du jeu de la séduction, de l’immorale relation que Phil entretient avec une voisine adulte, la Dame, qui lui fera finalement comprendre la profondeur de ses sentiments pour Vinca, si jeune et pourtant si mature. On peut comprendre sans aucun problème le scandale créé à sa sortie, même si l’écriture et la narration sont tout en pudeur, sans grossièretés ni descriptions, le sujet de la sexualité, adolescente de surcroît, est tabou. Si la première partie m’a ferrée par ces personnages attachants, ses parties de pêche et leurs baignades, j’ai vite déchanté et les deux héros ne m’ont plus paru attachants mais pénibles. Fin de lecture un peu fastidieuse, je suis tout de même contente d’avoir enfin lu ce monument de la littérature française et renouvellerai sûrement l’expérience.
Maggy a lu
Résumé : La Seconde reste le plus méconnu des grands romans de Colette. Pourtant les thèmes sont bien caractéristiques de l’écrivain : l’amour et son faire-valoir, la jalousie ; l’alliance, au-delà, justement, de la jalousie, et renouvelée ici, de deux femmes qui se savent solidaires face à l’homme qu’elles aiment ; un adolescent torturé et maladroit ; le théâtre, perçu, cette fois, du point de vue de l’auteur « Lorsqu’il suffit à un écrivain de se montrer, d’être lui-même pour émouvoir et faire œuvre d’art à la fois, pour enchanter nos sens, notre cœur, notre goût, dans une approbation sans réserve de notre intelligence, on peut, sans crainte de se tromper, parler de génie » (Henry de Montherlant, à propos de La Seconde ).
J’avoue avoir vraiment galéré à entrer dans ce roman. Première lecture de Colette pour moi et j’ai éprouvé beaucoup de difficultés avec son style que je ne connaissais pas. J’ai l’impression d’avoir lu le premier quart du livre de manière très mécanique. Je lisais, mais finalement je ne comprenais rien. Je me suis attardée sur certaines phrases et effectivement, en l’état, certaines ne voulaient rien dire… Comme il n’est pas dans mes habitudes d’abandonner, que l’autrice a quand même la renommée qu’on connait, j’ai persévéré mais j’ai lâché prise et finalement, ça c’est bien passé. Vouloir à tout prix comprendre chaque phrase n’était pas le bon plan. En se laissant porter par les mots et le style, j’ai réussi à me glisser dans le trio Farou, Fanny et Jane et j’ai pu poursuivre ma lecture jusqu’au bout sans tirer la langue et soupirer.
Question intrigue, je pense qu’on a ici les sujets fétiches de Colette: une femme amoureuse et trompée, mais qui ne semble pas s’en émouvoir outre mesure; deux femmes aux relations ambigües; un homme qui affiche plus d’aplomb qu’il n’en ressent réellement; un jeune homme qui fait ses premier pas dans le monde de l’amour… le tout dans une ambiance pesante, sur fond de création d’une pièce de théâtre, côté auteur.
Au final une lecture pas désagréable, mais qui ne me fera pas me ruer sur un prochain Colette et dont la fin m’a laissée un peu dubitative.
Ptitmousse a lu
Résumé : Sido est d’abord un volume qui réunit les souvenirs d’enfance de Colette. L’hommage à la mère de l’écrivain occupe la première partie, les deux autres sont dédiées au père : le Capitaine, et l’autre aux frères et sœurs : les sauvages. Pourtant ce titre est révélateur, il marque bien la place essentielle qu’occupait la mère dans la « maison de Claudine », dans le cœur du père, dans la vie des enfants, et, ici, dans le souvenir de la benjamine, l’écrivain. Sido fut accueilli en 1930 comme « le plus pieux monument qu’on éleva jamais à une mère » (Pierre Scize).
Tout d’abord, c’est une belle langue, agréable, poétique ! Ensuite, les situations m’ont parlée. Cela peut parler à tout le monde (enfin, les moins jeunes…) je pense. N’a-t-on pas tous une grand-mère, une grand-tante ou arrière cousine qui ressemble à Sido, qui vit dans un village, une vie un peu à l’ancienne, avec une maison et un grand jardin derrière ? En tout cas, moi, j’ai de suite visualisé.
Par rapport au sujet, c’est finalement autant un hommage à la jeunesse de Colette, à la vie de campagne, à la nature qu’à sa mère. Et même sur les deux récits suivants, sur son père et ses frères, cela se ressent. Soit dit en passant, un sublime hommage à sa mère. En tant que maman, quelle preuve d’amour de la part de sa fille !
Après, pour une première œuvre de Colette, peut-être n’était-ce pas le meilleur choix parce que j’ai quand même sauté quelques lignes… j’avoue… A voir si un jour, je me plonge dans un de ses autres récits.
Ranine a lu
Résumé : Un titre bien sage pour un roman qui l’est moins. Claudine le reconnaît : « Vrai, cette école n’est pas banale ! » Comment pourrait-elle l’être ? Les élèves ont des personnalités peu communes : la grande Anaïs, que Claudine qualifie de menteuse, filouteuse, flagorneuse, traîtresse, possède en outre « une véritable science du comique » ; les Jaubert sont agaçantes à force de sagesse ; Marie Belhomme, « bébête, mais si gaie » ; Luce, charmeuse autant que sournoise ; et les autres, « c’est le vil peuple ». Quant aux maîtresses… Mlle Sergent, « la rousse bien faite », aussi intelligente que laide, est tout yeux pour son assistante, Mlle Aimée, la bien nommée. Ajoutez les instituteurs des garçons, le pâle Duplessis et le vaniteux Rabastens, le médecin scolaire, le Dr Dutertre, aux dents de loup, qui aime s’attarder auprès des grandes… et vous obtenez un mélange détonant. Pour parfaire l’ensemble, c’est une Claudine débordante de vitalité, excessive dans ses élans, qui mène la ronde.
Mais quelle surprise ! Belle et étonnante surprise ! Je pensais, naïvement, que c’était de la littérature jeunesse ! Ah mais pas du tout ! Elle est plutôt coquine Claudine, et tout son entourage aussi. Je pensais aussi que le roman allait être un peu vieillot. Pas du tout non plus, au contraire même. C’est simple mais pas simpliste. Un excellent moment.
Sally Rose a lu
Résumé : Son père ayant décidé d’emménager à Paris, voilà Claudine transplantée loin de ses « chers bois ». Le choc est rude ; elle tombe malade, mais la vitalité reprend le dessus. Chez sa tante Cœur, elle fait la connaissance de Marcel, joli et charmant. Il lui présente ses amis, tout aussi raffinés que lui. Elle devient leur confidente… Marcel a un père, Renaud, jeune encore. Claudine n’est pas longue à en tomber amoureuse. Renaud, aimable dilettante, lui fait découvrir les charmes secrets de la ville – les théâtres, les restaurants, les soupers – et sa faune… Mais Claudine, malgré sa curiosité et son exubérance, est farouche. Suivre Renaud, ce serait renoncer à la solitude qui la vivifie, à son village qu’elle regrette, à un passé dont elle n’arrive pas à se détacher. Il va lui falloir choisir…
J’avais lu la série des Claudine dans mon enfance et j’en avais gardé un souvenir désagréable, tout simplement parce que ça me paraissait transgressif sans trop savoir pourquoi. Souhaitant en relire un volume avec mes yeux, mes sentiments et mes réflexions d’adulte, j’ai choisi celui-ci. Alors certes, transgressif, ça l’est ! Tant pour l’époque de publication que pour la petite fille que j’étais. Mais j’ai trouvé le style ennuyeux, le récit insuffisamment construit. Il est comme le personnage, inconséquent et inintéressant. J’ai cependant apprécié les passages relatifs à Fanchette mais j’ai été déçu de ne pas en lire davantage sur le Paris de l’époque. Bref, une déception
Bon, je confirme… J’aime Maupassant. Quelle belle écriture ! On suit la psychologie des personnages, surtout celle de Pierre, frère malheureux de Jean. Il dit tout en peu de mots. Tout de la bassesse de l’homme, mais aussi de sa grandeur, de son sacrifice. Une plongée dans la nature humaine. Dommage du peu, j’en reprendrais bien une petite part.
Résumé : Tout les oppose. Alors que Jean est blond, calme, doux, de caractère égal, Pierre est noir, emporté, rancunier, exalté. Tant que rien n’ébranle l’équilibre familial, les deux frères mènent une vie apparemment paisible. Mais lorsqu’un ami de la famille lègue toute sa fortune à Jean, la jalousie que Pierre nourrit pour son frère cadet éclate au grand jour. Il enquête alors pour découvrir les raisons de cet incompréhensible héritage, au risque de sacrifier son bonheur… Célèbre tant pour son récit que pour sa préface conçue comme une réflexion sur le genre romanesque, ce roman naturaliste est une pièce maîtresse de l’oeuvre de Maupassant. – Objet d’étude : La fiction pour interroger le réel – Dossier pédagogique spécial nouveaux programmes – Prolongement : Pour aller plus loin à l’oral Classe de quatrième.
C’était le thème du club de lecture du mois de février
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Amélie a lu
Résumé : Un an et demi de bonheur… Roy et Celestial sont ce couple typique de la bourgeoisie afro-américaine d’Atlanta : un mari ambitieux, vissé à son ordinateur portable, et une épouse artiste, à l’aube d’une belle carrière. Il a suffi d’une méprise, d’une tragique méprise, pour que le rêve se brise en morceaux. Du mauvais endroit au mauvais moment. De la mauvaise couleur de peau. Injustement accusé de viol, Roy se voit condamné à douze ans de prison. Comment survivre à une vie volée ? Comment nourrir un amour que les murs, l’amertume et le temps corrompent à petit feu ? Et comment croire encore – pour le meilleur ou pour le pire – au rêve américain ? Lauréat du Women’s Prize for Fiction 2019
Le mariage est une promesse. «Jusqu’à ce que la mort nous sépare», ils se le sont jurés. Roy et Celestial, jeune couple fraîchement marié, se voient néanmoins séparés par un cataclysme tout aussi inattendu. Accusé à tort de viol, Roy est incarcéré pour de longues années.
Roy, l’ambitieux, à qui la réussite souriait, devient un noir de plus derrière les barreaux. Toute la famille fait bloc derrière lui pour le tirer de là. Pourtant le temps passe, les mariés ont désormais passé davantage de temps séparés qu’ensemble, les lettres se raréfient. Pour Roy à la liberté entravée, les jours s’écoulent avec brutalité dans la mélancolie du bonheur perdu. Dehors, sa femme avance. Alors que sa famille l’y ramène sans cesse, elle refuse de se laisser, elle aussi, emprisonner dans l’étendard trop lourd de la femme d’un martyr. Elle ne l’oublie pas, mais elle reste Celestial, une femme désespérément vivante.
Son ami de toujours, Andre, lui apparait d’un autre oeil, elle laisse libre cours à ses sentiments. Aurait-ce été le cas si Roy avait été là ? Quoi qu’il en soit ce qui n’aurait concerné que leur couple devient une question orageuse dans leur famille. Leurs parents n’ont pourtant pas eu une vie sentimentale toute lisse, mais en se détournant de son amour pour son mari, c’est comme si Celestial tournait le dos à toute une communauté.
J’ai été d’emblée conquise par l’écriture. Tayari Jones a créé une galerie de portraits complexes, des personnages criants d’imperfections et de vérité au phrasé singulier. Elle leur donne magnifiquement corps et voix dans des chapitres qui alternent introspection et échanges épistolaires. Elle décale le débat politique pour revenir aux individus, prenant soin d’alterner des points de vues étoffés dans lesquels s’affrontent la part d’égoïsme nécessaire pour mener une vie qui vous correspond et les responsabilités et sensibilités qui vous enjoignent à tenir compte d’autrui. Un mariage de sentiments totalement crédible et réussi mais, malgré tout, entaché par un scénario assez convenu. J’ai eu le sentiment qu’après être montée en puissance dans une partie de l’histoire qui n’était pas la plus facile à aborder l’autrice finissait part tourner en rond dans ce qui aurait pu être le point culminant avant de se faciliter la sortie.»
Maggy a lu
Résumé : Françoise Xenakis est irrévérencieuse une seconde nature chez elle. Marie Claire Une réflexion désopilante sur le couple. Figaro Magazine Un livre gai, grinçant, culotté. Marie-France Une réussite. Biba Le parler vrai de Xenakis n’endort pas le client. VSD On est attendri, amusé… une plume grinçante nous fait passer un bon moment. Magazine Littéraire
Comme elle l’avait promis en présentant un ouvrage précédent consacré aux épouses bien souvent invisibles de grands hommes, Françoise Xenakis revient avec un bouquin consacré aux maris de l’ombre. Bonne idée sauf que, tout d’abord, elle n’a pas pu trouver de femmes célèbres qui étaient parvenues à garder leurs maris. Ensuite, allez savoir si c’est à cause du « pouvoir » que confère la célébrité, mais les femmes mises en avant ici sont assez imbuvables (et on comprend que leur mari se soit fait la malle). Et pour couronner le tout, désespérant de trouver des femmes célèbres mariées (et dont le mari ne serait pas également sur le devant de la scène), l’autrice s’est rabattue sur… Marie (oui, Marie de Nazareth, la « vierge », vous avez bien compris).
On commence donc avec Morris Meyerson, le mari de Golda Meyr à travers de pseudo lettres que s’envoyaient les époux. Alors que lui voulait continuer de vivre aux USA, sa dame vendra tous leurs meubles pendant qu’il est au travail pour acheter des tickets de bateau afin d’investir un Kibboutz dans un Israël pas encore né… Ces deux-là s’aimaient, mais ne vivaient vraisemblablement pas sur la même planète et ne regardaient certainement pas dans la même direction. Au bout d’un moment, Monsieur a refait sa valise…
On poursuit avec Colette qui nous raconte ses amours désabusées et qui, comme tout le monde le sait, mariée (pour la deuxième fois), a compté les épis de blés avec son beau-fils adolescent pour finir par épouser un homme plus jeune qu’elle de 16 ans pour terminer ses vieux jours.
Arrive Marie, mariée à un Joseph octogénaire, bougon, inféodé à ses enfants d’une précédente union et pas du tout père du petit Jésus, au propre comme au figuré. Marie passe son temps à pleurer et à balayer.
Enfin, on terminera avec des pseudo lettre écrites par Denis Thatcher a sa dame de fer de femme, avec qui il ne partage pas grand chose, qui s’ennuie ferme lors des déplacements officiels et qui abhorre la politique… Lui ne partira pas, on se demande pourquoi.
Je suppose qu’avec la répétition du « tiens-toi droite, tout le monde te regarde », l’autrice a tenté un ressort comique à l’image du langage parfois anachronique, du ton volontairement impertinent…
Mais, j’espère pour elle qu’elle a pris plus de plaisir à écrire son bouquin que moi à le lire.
Ranine a lu
Résumé : Pour sonder la sincérité de Dorante, qu’on lui destine sans qu’elle l’ait jamais rencontré, Silvia échange son habit avec sa servante Lisette. Mais la belle ignore que son prétendant a recours au même stratagème avec son valet. Ainsi travestis, les deux couples commencent à se parler d’amour, dans un chassé-croisé qui réjouit les serviteurs et met les maîtres à la torture. Les personnages parviendront-ils à se libérer de ce jeu de dupes dont ils avaient si peu mesuré les conséquences ? L’amour peut-il triompher des préjugés sociaux ? Intemporels, ces questionnements expliquent sans doute le succès jamais démenti de l’oeuvre depuis sa création en 1730. L’édition : • microlectures • sujets de devoirs • groupements de textes : – le discours amoureux – théâtre et travestissement – la question du bonheur dans la pensée des Lumières – du texte à la représentation • culture artistique : – cahier photos : les mises en scène de la pièce – un livre, un film : L’Esquive d’Abdellatif Kechiche (2004).
J’ai dû voir cette pièce très jeune et ma mémoire étant faible, je n’en avais que peu de souvenirs. C’est très plaisant, mais j’aurai bien aimé plus de profondeur pour les personnages. On entre tout de suite dans le vif du sujet, la progression est rapide, je n’ai pas eu trop le temps de m’attacher.
Sally Rose a lu
Résumé : Échographie d’un père Elle et lui se sont rencontrés sur la côte basque, où ils ont l’habitude de passer leurs vacances. Là, sur fond de plages sauvages, de balades en scooter et de troquets naît bien plus qu’une romance estivale. Mais sur cette histoire idyllique, la vie va bientôt reprendre ses droits en confrontant le couple à la douleur d’une fausse couche. Alternant les souvenirs heureux et les épreuves du présent, cet émouvant roman nous confronte aux aléas de l’existence. Avec dérision et facétie, Harold Cobert s’interroge sur le destin, qu’il conjure à coups de superstitions et de croyances. D’inspiration autobiographique, Dieu surfe au Pays basque aborde le thème délicat de la perte de l’enfant à naître, du point de vue du père. Un récit tout à la fois tendre et enjoué, saisissant et grave. Prix du style 2010 et Jeune talent Cultura pour L’Entrevue de Saint-Cloud
Ils s’aiment. D’un amour fou, tendre et généreux. Ils veulent avoir un enfant. Tout ne se passe pas comme dans un conte de fées. Le narrateur nous emmène dans le tourbillon de leur amour naissant, leur rencontre foudroyante. Il nous fait vivre aussi les inquiétudes liées à une grossesse qui ne se passe pas bien. Un magnifique roman sur le couple, sa résistance aux aléas de la vie sur ce que veut dire être deux lorsque la destinée vous fait une mauvaise surprise. J’ai été touchée par ce récit d’un amour si fort sans être destructeur, bien au contraire. C’est tendre, drôle, magique et malgré tout l’histoire se finit bien. Comme dans les contes de fées. Comme dans la vie aussi, parfois. Souvent finalement
A l’occasion de Noël, Jeux Lit Avec Sally vous a offert la lecture d’un autre membre.
Voici les chroniques des 5 gagnantes
Amélie et Laehb ont lu
Résumé : Corée, 1943. Hana a vécu toute sa vie sous l’occupation japonaise. En tant que haenyeo, femme plongeuse en mer, elle jouit sur l’île de Jeju d’une indépendance que peu d’autres Coréennes peuvent encore revendiquer. Jusqu’au jour où Hana sauve sa sœur cadette, Emi, d’un soldat japonais et se laisse enlever à sa place. Elle devient alors, comme des milliers d’autres Coréennes, une femme de réconfort en Mandchourie. Emi passera sa vie à chercher Hana et à essayer d’oublier le sacrifice que sa sœur a fait. Mais les haenyeo sont des femmes de pouvoir et de force… Plus de soixante ans plus tard, Emi saura-t-elle affronter le passé et les horreurs de la guerre pour retrouver enfin la paix ? « Un premier roman captivant et déchirant. » Booklist Prix coup de cœur Saint-Maur en poche 2018
Lorsqu’Emi est née sur l’île de Jeju en Corée, elle a pris une place immense dans le coeur de sa grande soeur, Hana. Quelques années plus tard, en 1943, c’est pour la protéger qu’elle se sacrifiera, se laissant enlever par un soldat japonais afin qu’il ne capture pas Emi. Âgée de 16 ans, violentée, violée, séquestrée, elle deviendra l’une des nombreuses esclaves sexuelles (appelées alors « femmes de réconfort ») que l’armée japonaise mettait à disposition de ses soldats envoyés au front. Le roman alterne les chapitres dans lesquels nous découvrons l’épopée infernale d’Hana, sa force inouïe et sa capacité à ne jamais perdre espoir, et ceux dans lesquels, en 2011, une Emi vieillissante, qui n’a jamais oublié sa soeur se rend à Séoul où vivent ses enfants. Des manifestations pour la reconnaissance des crimes de guerre du Japon y sont régulièrement organisées. La perspective de retrouver la trace d’Hana est ténue mais pour rien au monde Emi n’y renoncerait. Puisant dans la puissance de leurs souvenirs, de leurs destinées, de leurs rêves mais aussi de leurs hontes, Mary Lynn Bracht nous entraîne vers un pan d’Histoire qui, pour ma part, m’était inconnu. Loin de se contenter de cela, elle met aussi la lumière sur les haenyeo de l’île de Jeju dont font partie Hana et Emi. Ces plongeuses à la détermination exemplaire, portent en elle bien plus que la tradition de leur métier. Indépendantes financièrement, elles sont un fleuron féministe au sein d’une société historiquement patriarcale. Le souffle du récit nous emporte également jusqu’au beau milieu des steppes de Mongolie dans le quotidien d’une famille tout aussi touchante que celle des deux soeurs. « Filles de la mer » se lit très facilement, notamment par sa tendance à pencher davantage vers l’action que vers le contemplatif. Pour autant, c’est l’émotion qui y occupe une place prépondérante pour le meilleur comme pour le pire. C’est un roman qui a énormément de qualités mais qui ne fait pas trop dans la nuance. Certains lecteurs regretteront donc peut-être un choix de personnages trop manichéens. Me concernant, au vu de ce qui est dénoncé, c’est un parti pris qui ne m’a pas du tout dérangée à la lecture.
LaChronique de Laehb
Pendant la seconde guerre mondiale, le Japon occupe la Corée. Des milliers de jeunes filles, de 9 à 18 ans seront capturées, arrachées à leur jeunesse et leur famille et seront envoyées dans des camps pour devenir « femmes de confort » pour l’armée impériale, comprendre esclaves sexuelles subissant les pires tortures. L’humain ne cessera jamais de m’étonner par sa barbarie et cruauté. Île de Jeju, 1943. Hana est une jeune haenyeo, une plongeuse sous-marine, cet héritage ancestral lui procure indépendance dans une société patriarcale. Avec sa mère, et comme leurs aïeules avant elles, elles nourrissent leur famille et revendent leur pêche. Sa petite soeur Emi est encore trop jeune pour participer à ces plongées en eaux profondes et les guette du rivage quand un soldat japonais approche. Hana a juste le temps de revenir au bord cacher in extremis la fillette, et pour la protéger se laisse arrêter. Commence son supplice. Le roman s’articule autour des deux soeurs. Hana toujours en 1943 et Emi en 2011. Ce roman est très émouvant, bouleversant mais également révoltant. L’autrice termine par « C’est en nous souvenant du passé que nous l’empêcherons de se répéter. Les livres d’histoire, les chansons, les romans, les pièces de théâtre, les films et les monuments commémoratifs sont essentiels pour nous aider à ne jamais oublier, afin de construire l’avenir sur la paix. » Oui c’est essentiel d’en parler, de se souvenir, de rendre hommage aux victimes et ne surtout pas, à l’instar du Japon, de mettre dessus un petit mouchoir, cacher cette vérité qui dérange pour l’oublier. Malheureusement le viol continue et continuera d’être une arme de guerre, la femme paie doublement cher la folie des Hommes.
Priscilla a lu
Résumé : Télumée, paysanne de la Guadeloupe née au début du siècle, a été élevée par sa grande-mère, « haute négresse » justement nommée Reine Sans Nom. Télumée a souffert de sa condition de femme, de Noire et d’exploitée. Pourtant, qu’elle soit en compagnie d’Elie ou au côté d’Amboise, le révolté, sa volonté de bonheur, de « récolter par pleins paniers cette douceur qui tombe du ciel », est la plus forte. Voici l’univers des Antilles, avec ses couleurs, ses odeurs, sa vérité secrète, livré par une romancière qui s’approprie la langue française pour la soumettre à la musique noire.
J’aime ces livres où on se laisse embarquer autant par l’histoire que par la qualité de narration de l’auteur. En effet, la plume de Simone Schwarz-Bart est belle…presque chantante, et surtout émouvante.
C’est bien simple j’ai tout aimé de ce voyage en Guadeloupe ! D’ailleurs cette excursion m’en a rappelé une autre, qui m’avait tout autant plu, dans une autre île. Celle de la Réunion, à travers le récit de Lisiane Bernadette Thomas dans son roman Le souffle des disparus.
J’y ai trouvé cette même authenticité, cette même force de caractère chez les personnages. Des destins de femmes fortes que la vie n’épargne pas. Et puis cette touche créole dans les dialogues, la vie du quotidien et les croyances, ça me régale ! Dépaysement assuré.
Et pour finir ce que j’ai beaucoup aimé aussi c’est que malgré la rudesse de leur vie le ton n’est jamais plaintif, au contraire même c’est le courage qui prône dans ces vies injustement difficiles.
A lire pour qui aime se sentir pleinement embarqué dans un décor où on devine les paysages et les odeurs =)
Ptitmousse a lu
Résumé : Un vieux notaire résolu à percer le secret de sa naissance. Un ado piégé en montagne, un jour de rando. Une jeune femme soumise aux ordres d’une mystérieuse Grande Prêtresse. Entre ces trois êtres si dissemblables en tout, il n’est qu’un seul point commun. Le Cheptel. Intégrée à la cellule TEH d’Interpol – pour Trafic d’Êtres Humains –, l’équipe du capitaine Eloïse Bousquet remonte une piste rouge de sang. Celle d’un monde clandestin où l’homme n’est que bétail – une marchandise, un jouet – à la merci des vices des puissants…Prix de l’Embouchure – 2018 ; Polar du meilleur roman francophone – 2018
Ah ! le plaisir de se couler dans un beau pavé de plus de 930 pages ! Dès le début, j’étais dans de bonnes dispositions. Et ça a continué 🙂 Même si c’est un roman glaçant. Brrr ! Cette prêtresse est terrifiante et tellement cruelle (c’est un euphémisme !). Mais l’écriture et la narration sont top, top ! J’ai détesté la prêtresse, j’ai tremblé avec Bruno, j’ai espéré pour Atrimen, j’étais bien et j’ai aimé chacun des membres de l’équipe d’investigation. Les chapitres sont très courts (il y en aura d’ailleurs plus de 110 au total), ils donnent un rythme soutenu et font donc avancer bien vite le récit. J’ai tout avalé en moins de 15 jours. Un délice, cela faisait assez longtemps pour moi !
Après, j’ai tout de même un aspect qui m’a déplu à la fin, mais je ne peux vraiment rien vous dire 😉
Reste un thriller très, très efficace, un véritable page-turner ! Ce fut un délice (jusqu’à la page 910 ;)) ! Un prochain Céline Denjean est dans ma pal à coup sûr !
Ranine a lu
Résumé : Yujin, vingt-six ans, se réveille un matin dans l’odeur du sang. Jusqu’à ce jour, c’était un fils modèle qui se pliait à toutes les règles d’une mère abusive et angoissée. Que s’est-il passé la nuit dernière? Seuls des lambeaux d’étranges images émergent de la conscience de Yujin, et le cri angoissé de sa mère. Mais appelait-elle à l’aide? Ou implorait-elle? Pour trouver la clé qui déverrouille sa mémoire, Yujin va devoir remonter le temps. Des années de secrets, de silence, d’une vie contrôlée dans ses moindres détails, jusqu’à ce que tout bascule. Mais quand on a franchi la frontière interdite, il n’existe pas de retour possible. Un thriller dérangeant et obsédant, d’une exceptionnelle acuité psychologique.
C’est un livre très déstabilisant. On se retrouve dans la tête de Yujin, qui se découvre un matin couvert de sang et le cadavre de sa mère dans la cuisine. Est-ce lui qui l’a tué ? Une plongée dans une enquête sur le meurtre de sa mère, de sa vie qu’il redécouvre avec la lecture du journal intime de sa mère, de la construction de sa vie autour d’une manipulation… Chut ! J’en dis trop ! Déstabilisant parce que je me suis attachée à ce personnage malgré tout. Un excellent moment !