Chronique de Maggy

Tout le monde sait qui est Tarzan. Ses aventures ont été racontées maintes et maintes fois sous toutes ses formes.
Avec Tarzan, seigneur de la jungle, nous remontons à l’origine du mythe, dans la jungle africaine quand un bébé blanc orphelin est recueilli par une guenon ayant perdu son petit très récemment.
Edgar Rice Burroughs a fait le pari de donner une chance à un humain de survivre et de se développer dans un milieu hostile sans autre contact que ceux des animaux sauvages. Si on peut saluer l’audace narrée avec beaucoup de réalisme et sans concession, on peut regretter que l’auteur ait pris le parti de considérer que l’hérédité du rang de naissance puisse avoir une influence sur les capacités d’apprentissage et de développement en dehors de tout autre stimuli externe. Ainsi, Tarzan apprendra à lire et écrire l’anglais seul, en ne lisant que des livres découverts dans la cabane où il est né. Et cette érudition, qui ne fera que croître jusqu’à ce que de retour à la civilisation moderne, l’homme pourra tenir un discours quasi philosophique quelques semaines après avoir appris le langage parlé, m’a gênée. Surtout que l’argument exploité par Edgar Rice Burroughs repose uniquement sur le fait que génétiquement, Tarzan est issu d’une grande lignée d’aristocrates, les Greystoke.
Excepté cet aspect du roman, auquel d’autres ne trouveront sans doute rien à redire, Tarzan, seigneur de la jungle est un roman d’aventure parfaitement bien écrit et très agréable à lire. »
Cette lecture valide :
La consigne n°3 du défi Les déductions élémentaires
A propos du livre :
Résumé : XIXe siècle. John et Alice Greystoke sont à bord du Fuwalda, au large de l’Afrique équatoriale. Suite à une mutinerie, ils sont débarqués sur la côte. Là, Alice met au monde un fils, John Clayton III, comte de Greystoke. Un an plus tard, elle meurt. Deux mois ont passé quand un grand singe vivant dans la forêt voisine pénètre dans la cabane de John et le tue. Kala, une jeune femelle, s’empare alors du bébé humain et s’en occupe comme si c’était le sien. Elle lui donne le nom de Tarzan, « peau blanche ». Il est élevé comme un singe et ce n’est qu’à 10 ans qu’il prend conscience de sa différence. En découvrant des livres dans la cabane abandonnée de ses parents, il est fasciné et apprend seul à lire. À 18 ans, il voit ses premiers êtres humains, des Noirs de la tribu Mbonga. L’un d’eux tue sa mère adoptive, et Tarzan se venge… Puis il assiste à l’arrivée d’une équipe de zoologistes anglais, le professeur Porter et sa fille Jane, venus là pour étudier la faune locale, plus particulièrement les singes. C’est alors la rencontre entre deux mondes, celui de la jungle et de la civilisation. Et de ce choc des cultures pourrait naître l’amour…
Roman de 400 pages – se le procurer
Le mot de Sally Rose
Merci beaucoup pour ce partage Maggy. Effectivement, c’est une vision un peu particulière du déterminisme…à remettre dans le contexte de l’époque, je suppose 🤔